La revitalisation de l’est ne pourra se faire sans un réseau de transport collectif structurant, selon la mairesse de Montréal, Valérie Plante. Celle-ci invite le gouvernement à accélérer les démarches pour concrétiser ce projet.

Le Projet structurant de l’Est (PSE), un plan dont la valeur est estimée à plus de 18 milliards et qui viendra créer une ligne de tramway comprenant 31 stations, reliant ainsi Montréal-Nord et Repentigny, en passant par Rivière-des-Prairies, le tout sur un parcours de 38 km, est « la clé » pour libérer le potentiel de l’est montréalais, a affirmé mardi la mairesse. Cette dernière s’adressait à la communauté des affaires du secteur lors d’un dîner organisé par la Chambre de commerce de l’Est de Montréal (CCEM).

Or, après des années de planification et un changement de gouvernance faisant passer le projet des mains de la CDPQ Infra à l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) et ses partenaires il y a maintenant deux ans, le PSE est prêt à décoller, croit Mme Plante.

« Présentement, la balle est dans le camp du gouvernement du Québec qui doit préciser ses intentions face au dernier scénario qui a été présenté par l’ARTM qui est en charge de la planification », a affirmé la mairesse en mêlée de presse.

Mobilité Infra Québec ne doit pas ralentir le PSE

Cette dernière a aussi souhaité réitérer le fait qu’elle trouve intéressante l’arrivée de l’agence Mobilité Infra Québec, « dans la mesure que ça doit venir accélérer, ça ne doit pas être une étape administrative supplémentaire où on recommence à zéro ». L’élue faisait ainsi référence au projet de loi 61 sur Mobilité Infra Québec, que souhaite créer la ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault. L’agence aurait ainsi pour mission d’effectuer, lorsque le gouvernement lui en confie la responsabilité, l’analyse d’opportunités, la planification et la réalisation de projets complexes de transport.

« Les études sont là. Ça fait des mois, des années qu’on dit ça, que c’est le temps d’accélérer. J’espère que l’agence pourra venir s’occuper de la réalisation. Mais on a hâte d’avoir un coup de sonde de la part du gouvernement du Québec », a ajouté à ce propos Mme Plante.

Abondant dans le même sens, le président-directeur général (PDG) de la CCEM a fait part de ses attentes dans ce dossier. « On demande de lancer l’avant-projet pour le PSE. On demande de ne pas attendre et d’immédiatement analyser comment à terme l’est de Montréal sera connecté vers le centre-ville. Finalement, on demande un engagement que la nouvelle agence soit chargée du projet dès sa création pour qu’on puisse aller de l’avant », a indiqué Jean-Denis Charest.

Selon ce dernier, les « bases pour le développement et la revitalisation de l’est de Montréal » ont été mises sur la table au cours des dernières années. « Ce qui reste pour qu’on ait l’ensemble des outils [nécessaires], c’est un projet structurant de transport collectif. Donc, nous, à la chambre de commerce, on demande d’aller de l’avant avec un avant-projet pour qu’on puisse avoir une certitude et attirer aussi les investissements. Permettre aux citoyens aussi d’avoir la capacité de se déplacer sur le territoire. Ce qu’on dit aujourd’hui, c’est que c’est le temps d’accélérer le développement et la revitalisation du territoire », a-t-il conclu.