L’un des quatre campus actuels de Polytechnique Montréal, tous situés à Côte-des-Neiges (Courtoisie Polytechnique/D. Farley)

EXCLUSIF : ENFIN UN CENTRE UNIVERSITAIRE DANS L’EST DE MONTRÉAL

Polytechnique Montréal installera un centre d’innovation en technologies propres de 30 000 pieds carrés au 5600, rue Hochelaga, dans Mercier–Hochelaga-Maisonneuve (MHM), a appris EST MÉDIA Montréal cette semaine. C’est la première fois qu’une université implante un centre de haut savoir dans l’est de Montréal. La mise en service de ces nouveaux aménagements est prévue pour 2025-2026. 

Le nouveau site de l’institution universitaire visera plusieurs objectifs. Il s’agira d’abord d’un lieu de rencontres et de collaborations entre divers acteurs du milieu académique, tels que chercheurs, étudiants et professeurs de l’université. Le centre sera également accessible aux industriels et aux PME qui souhaitent développer de nouveaux procédés liés aux technologies propres. 

Émilie Brière, cheffe des relations institutionnelles, gouvernementales et engagement avec les communautés de Polytechnique Montréal (Courtoisie Polytechnique/Caroline Perron)

« On perçoit ce nouveau site comme un écosystème au service du développement de l’est autour des technologies propres », explique Émilie Brière, cheffe des relations institutionnelles, gouvernementales et engagement avec les communautés de Polytechnique Montréal. 

Le local du 5600 répondra également aux besoins de la communauté des chercheurs de Polytechnique Montréal qui auront désormais accès à des équipements de pointe et à une surface de dimension suffisamment grande afin de tester des technologies à une échelle beaucoup plus proche de la commercialisation. « Nos chercheurs y voient une valeur pour leurs partenaires industriels, pour la formation des étudiants sur des équipements plus proches de la réalité de l’industrie et pour des PME qui doivent tester ou démontrer les technologies qu’elles ont mises au point afin que ces dernières soient commercialisées », affirme Émilie Brière. 

Polytechnique Montréal est actuellement dans une phase d’analyse des domaines d’études et de l’identification des besoins : « On veut s’assurer que ce nouvel espace soit complémentaire aux autres centres du même type déjà présents à Montréal et dans la région métropolitaine », ajoute-elle. 

Cap vers l’est

C’est un secret de polichinelle : « l’establishment » de l’est de Montréal réclame depuis des années l’arrivée d’un campus ou d’un centre de recherche universitaire dans le secteur, plus particulièrement dans le domaine des technologies propres, un champ d’activités lié de près à la revitalisation du territoire. « On est conscients qu’il y a une volonté très grande de la part des décideurs de voir des universités s’implanter dans l’est de Montréal. C’est une grande fierté pour nous de contribuer au développement de ce secteur », soutient Émilie Brière. 

Polytechnique Montréal a néanmoins été inspirée par un projet aussi déployé au 5600, rue Hochelaga par l’une des institutions post-secondaires de l’est de Montréal : le Hall pré-commercial intégré (HPCI) lancé par le Collège de Maisonneuve : « Nous étions à son inauguration en octobre 2023. C’est une vraie source d’inspiration et d’attraction de s’implanter ici, car on voit beaucoup de complémentarités possibles entre ces différents projets, ces équipements et l’expertise des deux institutions », explique-t-elle. 

Le complexe immobilier d’espaces locatifs commerciaux, industriels et à bureaux du 5600, rue Hochelaga (Courtoisie Polytechnique/Jacques Dupras)

Polytechnique Montréal cherche actuellement à mettre sur pied des partenariats autour des nouvelles installations à venir : « Nous présentons notre vision à plusieurs partenaires publics et privés ainsi qu’à des OBNL. Pour l’instant, on récolte des réactions très positives autour de ce modèle », confie Émilie Brière. À l’heure actuelle, l’institution universitaire ne chiffre pas publiquement les coûts du projet : « Il dépendra du type d’équipements que l’on installera ainsi que des aménagements locatifs que ça va nécessiter », conclut Mme Brière.