L’ESSOR RÉCRÉOTOURISTIQUE COMME MOTEUR DE DÉVELOPPEMENT À RDP-PAT
Depuis déjà quelques années, l’arrondissement de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles travaille activement à la mise en valeur de ses berges et de ses espaces verts. Cela bien sûr au bénéfice de sa population, mais aussi pour renforcer l’attrait récréotouristique du territoire.
Cela passe notamment par le rayonnement des activités récréatives et de plein air qui sont particulièrement nombreuses à RDP-PAT. « Nous souhaitons que l’arrondissement ne soit plus juste une porte de transit, mais un lieu où il est possible de passer quelques heures ou même quelques journées » confie Caroline Bourgeois, mairesse de l’arrondissement.
La proximité avec l’eau, par le fleuve Saint-Laurent ainsi que par la rivière des Prairies, représente l’une des grandes richesses que l’arrondissement veut faire découvrir à la population : « On travaille très fort sur la valorisation de nos berges. Il y a peu d’arrondissements qui ont ce positionnement et cette opportunité d’avoir le fleuve et la rivière, nous avons cette chance et on veut en tirer profit» ajoute la mairesse.
La navette fluviale, par exemple, qui relie le Vieux-Port de Montréal à Pointe-aux-Trembles, rencontre un si grand succès qu’elle est prolongée jusqu’au 12 novembre cette année. Ce moyen de transport représente un des éléments phares du potentiel récréotouristique de RDP-PAT. Si ce système permet à la population de se déplacer efficacement vers le centre-ville et maintenant vers Varennes, il permet également de faire découvrir l’arrondissement aux nombreux visiteurs d’un nouveau point de vue. Et cela fonctionne jusqu’à maintenant selon les résultats du projet pilote ces dernières années.
RDP-PAT continuera donc d’investir dans la mise en valeur de ses rives et de son littoral et annonce déjà des bonifications sur la plage de l’Est. Situé au bout de l’île en bordure du fleuve Saint-Laurent, le site est destiné à la pratique d’activités récréatives et de détente. Il comprend des aires de pique-nique, une jetée, des jeux d’eau, des terrains de volleyball de plage, des fontaines d’eau potable, des douches et des vestiaires.
Entre-temps, l’arrondissement a procédé à l’acquisition d’une maison et d’un terrain de 1 350 mètres carrés adjacent à la plage de l’Est (située au 16 250, rue Bureau) en mai dernier, ce qui vient lui permettre d’agrandir le site. «Nous allons bientôt ouvrir un appel à propositions pour les usages de cette maison. J’espère qu’on recevra de beaux projets pour éventuellement trouver un endroit où boire et manger », confie la mairesse.
Espaces verts et bleus : quand l’union fait force
« La mise en valeur du fleuve et de la rivière, qu’on souhaite poursuivre au cours des prochaines années, est la base même de notre développement et de notre rayonnement. Ça devient un peu notre signature », insiste la mairesse, qui est aussi responsable des dossiers de l’est de Montréal au Comité exécutif de la Ville.
L’accès à l’eau va être considérablement amélioré, notamment grâce à un réaménagement de certains parcs. D’une valeur de 6,7 millions de dollars, le parc Clémentine-De La Rousselière bénéficie actuellement de travaux d’embellissement, de mise aux normes et d’un meilleur accès au fleuve avec l’ajout d’une promenade en rive. Le site ouvrira de nouveau ses portes au public au printemps 2024.
Le parc Médéric-Archambault fait aussi peau neuve. Son aménagement, qui a débuté en 2022 et qui se poursuivra jusqu’en 2025, le fera passer de 2 700 à 23 000 m²! Un amphithéâtre naturel circulaire y sera construit et pourra servir, entre autres, à la représentation de spectacles en plein air.
La halte du parc des Cageux, dont les travaux ont débuté en juillet dernier, constitue un autre projet qui contribuera à la création de milieux de vie attrayants et de qualité pour la population. L’aménagement d’une halte piétonne et cycliste comprendra notamment de nombreuses plantations, des zones d’ombre, du mobilier urbain, des supports à hamac, des stations de réparation de vélo et des fontaines à boire. L’arrondissement souhaite également procéder à l’aménagement d’un petit quai et poursuivra ses travaux en 2024 avec l’ajout d’une zone d’accueil comprenant un bloc sanitaire et une aire de pique-nique.
Des îles à visiter
L’île Sainte-Thérèse, située au coeur du fleuve Saint-Laurent entre Pointe-aux-Trembles et la Ville de Varennes, est l’une des pièces maîtresses du développement récréotouristique projeté par l’arrondissement. Un plan directeur concernant ce vaste lieu est actuellement en élaboration avec la Ville de Montréal, le gouvernement du Québec, la Communauté Métropolitaine de Montréal ainsi que les villes de Varennes et de Repentigny.
« Cet immense territoire situé à un jet de pierre de notre rive regorge d’un potentiel de développement récréotouristique incroyable. On y trouvait auparavant des plages fréquentées par des milliers de Québécois et c’est une priorité pour l’arrondissement de pouvoir redonner l’accès à ce site unique et historique à la population », explique la mairesse.
Si on se transporte du côté de la rivière des Prairies, l’île Lapierre détient également un potentiel pour le développement récréotouristique de l’arrondissement faisant office de porte d’entrée de la promenade Gouin et du parc-nature du Ruisseau-De Montigny. En attendant son ouverture officielle, plusieurs citoyens et citoyennes ont pris part à des visites guidées en compagnie d’un éducateur-naturaliste du Groupe uni des éducateurs-naturalistes et professionnels en environnement (GUEPE) pour observer la riche biodiversité de l’île.
Des projets sur tous les fronts
Le plan de développement culturel de RDP-PAT, adopté par le conseil d’arrondissement le 5 septembre dernier, constitue également un volet important du développement récréotouristique. En effet, l’offre culturelle diversifiée et originale de l’arrondissement attire de plus en plus de gens de l’extérieur, mais l’objectif premier demeure d’offrir une programmation à l’image de la population de l’arrondissement. « La population de RDP-PAT veut avoir des événements à proximité de chez elle », explique Caroline Bourgeois.
RDP-PAT offre quelques lieux de diffusion, mais le plus attendu reste à venir : Espace Rivière. « Ça fait depuis 1995 que les résident(e)s de RDP réclament une maison de la culture. C’est une réalisation unique à Montréal sur laquelle on concentre beaucoup de ressources et qui bénéficiera d’un rayonnement régional. Ce lieu aura un impact certain sur notre profil récréotouristique » déclare Caroline Bourgeois. Rappelons que ce projet majeur d’infrastructure dotera le quartier RDP d’un espace de 10 060 m² qui sera situé sur le site de l’actuelle bibliothèque de Rivière-des-Prairies, à l’angle des boulevards Rodolphe-Forget et Perras, au sein du pôle René-Masson. Ce projet accueillera la bibliothèque de Rivière-des-Prairies complètement rénovée et agrandie, une nouvelle maison de la culture, une salle de spectacles, des espaces communautaires et de loisir, et le bureau Accès Montréal de Rivière-des-Prairies. L’inauguration est prévue pour 2027.
Des initiatives qui ont porté leurs fruits
Certains projets qui ont vu le jour ces dernières années dans l’arrondissement ont rencontré un grand succès auprès des résident(e)s, mais ont aussi fait rayonner RDP-PAT sur la scène régionale. Caroline Bourgeois cite notamment le parc de la Traversée, inauguré il y a un an, qui résulte de la transformation d’une ancienne friche ferroviaire en un corridor de 4.25 km de biodiversité comportant un sentier pédestre et un sentier cyclable, ou encore le parc Saint-Joseph, renommé pour être l’un des parcs les plus inclusifs de la province.
Elle se réfère également au « Projet poussette », inauguré à la rentrée 2020, sur le boulevard Gouin Est et qui consiste en l’aménagement, sur 8 km, d’une piste cyclable bidirectionnelle et d’un corridor piéton sécuritaire avec du marquage au sol ainsi que l’ajout de pots de fleurs. Ces travaux ont complètement changé l’expérience de Gouin dans l’est de l’Île et permettent dorénavant aux résident(e)s de profiter d’une agréable balade le long de la rivière : « Je n’ai jamais vu autant de poussettes, de trottinettes ou de personnes aînées marcher sur le boulevard Gouin parce qu’ils peuvent le faire dorénavant de manière sécuritaire », termine la mairesse, particulièrement fière de ces trois réalisations.