TOURISME : ENCORE BEAUCOUP À FAIRE
Peu nombreuses, les attractions touristiques de l’Est de Montréal, concentrées au pôle olympique, comptent néanmoins leur lot d’adeptes. Elles attirent beaucoup de monde, mais la majorité des visiteurs ne consomment pas hors des sites. Normal, l’offre touristique ne s’y étend pas vraiment au-delà.
Le quartier Hochelaga-Maisonneuve constitue le secteur qui attire le plus de touristes dans l’Est de Montréal (le pôle olympique en fait partie). Selon un sondage mené par Tourisme Montréal de mai à novembre 2016 auprès de 2 367 touristes (1 858 d’agrément et 509 d’affaires), 24 % d’entre eux l’ont fréquenté. À titre comparatif, la Petite Italie, le Village gai et le Quartier chinois ont respectivement suscité l’intérêt de 27 %, 32 % et 45 % des touristes cette année-là.
Parmi les groupes de touristes ayant été les plus intéressés à découvrir Hochelaga-Maisonneuve, on note les adeptes d’activités familiales (28 %), de patrimoine religieux (24 % – sic!), de culture et de festivals (22 %), ainsi que les amateurs de gastronomie et de night life (21 %).
Trois propriétés dans le top 10
Sans grande surprise, le quartier olympique récolte une bonne part du gâteau touristique. Ainsi, le Biodôme (39 %), le Jardin botanique (34 %) et le Stade olympique (34 %) se classent tous parmi les 10 attractions les plus populaires de la ville. Avec 19 %, l’Insectarium se situe au 15e rang, entre autres devant le Musée d’art contemporain, le Casino et La Ronde.
Avec ses 43 ans d’existence, le Parc olympique (qui comprend le Stade, le centre sportif, la tour et l’Esplanade) a conservé l’an passé son attrait auprès de 969 146 touristes. Le dernier rapport annuel indiquait qu’un visiteur sur trois provient de l’Europe (31 %), le reste venant des États-Unis (23 %), du Québec (16 %), du Canada hors Québec (12 %), de l’Amérique du Sud (12 %) et d’ailleurs dans le monde (6 %).
Sport, culture, bouffe
Le Stade lui-même a été occupé pendant 239 jours lors de la dernière année complète compilée (2017) pour un total de 14 événements majeurs. Cette durée marque une augmentation considérable par rapport à la moyenne des cinq années précédentes, qui s’établissait à 160 journées.
Entre autres, on y a présenté deux parties de baseball et autant de matchs de soccer, quatre salons/expositions, deux spectacles d’importance, deux événements à vocation sociale et les Championnats du monde de gymnastique artistique en plus d’y recevoir un tournage cinématographique.
De son côté, l’Esplanade, à sa sixième année d’existence, a attiré plus de 200 000 visiteurs. Au fil des années, une programmation variée y a été déployée : rassemblement de camions de cuisine de rue chaque premier vendredi du moi, festival de sports d’action Jackalope, concerts symphoniques, Grand Défi Pierre Lavoie, Nuit Blanche du Festival Montréal en lumière, festival d’hiver Barbegazi, Montréal Complètement Cirque, Fêtes nationales du Québec, Portes ouvertes sur les fermes du Québec, etc. Résultats : si, à sa première année, l’endroit a reçu 101 367 personnes, cinq ans plus tard, il en accueillait 227 882 en vertu de neuf événements sportifs et huit rendez-vous culturels.
Une volonté lointaine
Cela dit, la concentration des chiffres autour de quelques attraits confirme que l’offre touristique demeure à être articulée et que l’Est de l’île s’avère un parent pauvre à cet égard dans l’ensemble de la ville.
Pourtant, l’idée de faire du récréotourisme un axe fort du développement d’Hochelaga-Maisonneuve avait émergé au début des années 90 de la vision de divers intervenants du quartier. Cela avait débouché sur la mise en place de la Table de concertation sur le tourisme, puis sur la naissance, au printemps 1996, d’un organisme à part entière nommé Tourisme Hochelaga-Maisonneuve. Jusqu’à sa disparition en 2003, il a rassemblé une quarantaine de membres corporatifs et individuels (secteurs commercial, institutionnel, communautaire, culturel, politique et des affaires). Ils étaient unis dans le but de développer les atouts culturels et touristiques du quartier Hochelaga-Maisonneuve.
Cependant, l’organisme avait vu en une même année son budget de fonctionnement chuter de 1,5 million à environ 500 000 $. Ayant accumulé un déficit de 116 000 $, il avait dû cesser ses activités. « Faisant face à de nombreuses incertitudes relatives à son financement et aux prises avec d’importantes difficultés financières, l’organisme ne parvient plus à assumer ses obligations quotidiennes », avait toutefois alors expliqué la directrice générale, Marianik Gagnon.
Tableau : Est Média Montréal
Source : Tourisme Montréal