À la suite des travaux, le Stade olympique pourra accueillir encore davantage de grands spectacles (Courtoisie Parc olympique)

LE STADE OLYMPIQUE AURA ENFIN SON TOIT

Lors d’une conférence de presse tenue ce matin dans l’enceinte du Stade olympique, la ministre du Tourisme, Caroline Proulx, a annoncé un investissement de 870 M $ pour remplacer la toiture actuelle et l’anneau technique de l’imposante installation sportive. Le but étant de générer des bénéfices importants pour l’est de Montréal et, plus largement, pour le Québec, selon le gouvernement. 

Seul lieu du genre au Québec pouvant rassembler plus de 50 000 personnes, le Stade olympique s’apprête à renaître. Les futurs travaux, qui devraient s’échelonner sur quatre ans, incluent le démantèlement du toit, la construction de l’anneau technique et d’une nouvelle toiture, le pontage et l’installation de la toiture neuve. 

Censés débuter durant l’été 2024, ces rénovations d’envergure sans précédent ont comme objectif de participer à une revitalisation encore plus forte de ce pôle majeur de la vie récréotouristique et économique, qui abrite des évènements sportifs, culturels, récréatifs et communautaires.

Depuis l’ouverture en 1976, l’architecture du toit du stade fait débat. Au delà de son aspect physique, l’installation fait également face à un important processus de dégradation de sa toiture, comme c’est le cas depuis le début de l’infrastructure. Le dernier rapport annuel de gestion du stade indique presque 20 000 déchirures.

L’état actuel de la toiture permet aujourd’hui au stade d’être opérationnel durant une période limitée seulement, soit de de 120 à 180 jours par an, plutôt qu’à l’année : « La toiture actuelle limite les activités durant les mois les plus lucratifs, de novembre à avril », a souligné la ministre Caroline Proulx. 

Des travaux en trois volets

Le projet de remplacement de la future toiture se décline en trois phases. Les travaux commenceront par le démantèlement de la toiture actuelle, qui débutera l’été prochain. 

La deuxième étape concerne le démantèlement et le remplacement de l’anneau technique. L’anneau en béton actuel sera remplacé par un anneau de verre transparent. Ce dispositif permettra de faire entrer la lumière dans l’immense structure. Cette initiative s’appuie sur l’idée originelle de l’architecte du stade, Roger Taillibert, afin d’avoir une vue sur le ciel de Montréal.

L’anneau en béton actuel sera remplacé par un anneau de verre transparent (Courtoisie Parc olympique)

Les travaux finiront par l’installation de la nouvelle toiture. Composée d’acier et d’élastomère, la future structure sera fixe, rigide, plus solide et robuste pour palier les aléas climatiques.

Les rénovations, dirigées par le consortium Groupe Construction Pomerleau-Canam, entraîneront la fermeture temporaire du Stade olympique. À noter que les autres installations du Parc olympique resteront ouvertes.

La construction de la nouvelle structure, dont on estime la durée de vie utile à une cinquantaine d’années, devrait donc être finalisée en 2028. 

Le président-directeur général du Parc olympique, Michel Labrecque, et Caroline Proulx, ministre du Tourisme et ministre responsable de la région de Lanaudière lors de la conférence de presse (Sophie Gauthier/EMM)

Des retombées économiques importantes 

À la suite des travaux, les activités du Stade olympique devraient générer « 1 milliard et demi de dollars sur 10 ans et 150 millions de dollars par an sur une base annuelle », selon Caroline Proulx. Le remplacement de la toiture devrait permettre de doubler le nombre de visiteurs payants de 1 à 2 millions, tripler les revenus bruts de 23 à 61 millions de dollars et multiplier par 10 les recettes nettes des activités commerciales, les faisant passer de 2,1 à 20 millions de dollars. 

La nouvelle structure devrait également permettre de multiplier par cinq le nombre d’événements, d’accueillir de deux à quatre grands concerts par année minimum et d’accueillir régulièrement des événements sportifs de toute nature.

En plus du nouveau toit, la construction d’un hôtel de 180 chambres sur le site du Parc olympique permettra d’attirer un grand nombre de foires, de congrès et d’évènements majeurs internationaux dans l’est de la métropole. Ces futures constructions sont particulièrement bien accueillies par la Chambre de commerce de l’Est de Montréal (CCEM) puisqu’elles répondent aux recommandations du rapport Bellerose, commandé par la CCEM et le Parc olympique. Ce dernier mise sur l’attractivité du quartier olympique et également sur l’élaboration d’une stratégie d’hébergement et de commerces dans le secteur afin de dynamiser le territoire de l’est.

Les personnalités présentes à la conférence ont tenu à réitérer que le Stade olympique est un symbole fort du dynamisme montréalais : « Le stade est utile, et il le sera encore plus pour les 50 prochaines années. Il fera vibrer les foules lors des cinq prochaines décennies et, j’en suis convaincu, lors de son centième anniversaire », conclut Michel Labrecque, président-directeur général du Parc olympique, qui s’apprête d’ailleurs à quitter prochainement ses fonctions et qui devra ainsi transmettre ce dossier important à son successeur.