Près de 800 personnes ont pris part au Sommet de l’Est (Emmanuel Delacour/EMM)

SOMMET DE L’EST : UN « MOMENT HISTORIQUE » POUR L’EST QUI REVIENDRA

Deux semaines se sont écoulées depuis le Sommet de l’Est au Stade olympique, événement qui a su rassembler près de 800 participants. Les organisateurs font le bilan de cette première édition.

« Ce fut un moment historique. On a vu la force de mobilisation de la société civile de l’est de Montréal. C’est presque 800 personnes qui étaient là et nombreuses d’entre elles sont restées jusqu’à la fin, dans la soirée. Je m’attends à ce que de belles choses sortent du sommet à la suite de ces discussions entre partenaires », s’exprime Jean-Denis Charest, président-directeur général (PDG) de la Chambre de commerce de l’Est de Montréal (CCEM). L’initiative a été soutenue par une diversité d’acteurs de la société civile, dont la CCEM.

De plus, ce dernier dit constater qu’une forte mobilisation de la part des pouvoirs publics, dont la « présence était importante », s’est manifestée durant la rencontre. C’est plus d’une trentaine d’élus des gouvernements fédéraux, provinciaux et municipaux qui ont participé à l’événement. La forte participation des médias aura aussi contribué à changer le « narratif » concernant l’est de Montréal, de l’avis de M. Charest.

Des annonces qui changent tout

Évidemment, ce sont les annonces prononcées par les différents acteurs de l’est qui auront surtout marqué la journée. Plusieurs engagements et projets ont été présentés, certains ayant le potentiel de complètement transformer le territoire.

Par exemple, la création de la Société de mise en valeur de terrains dans l’Est de Montréal (SMTEM). Cette initiative est accompagnée d’une mise de fonds de 100 millions de dollars octroyée par Investissement Québec en partenariat avec Fondaction, et vise l’acquisition, la mise en valeur et la gestion de terrains industriels et d’actifs connexes dans l’est.

Selon la programmation de l’événement, ce sont 37 individus, entreprises et organismes qui avaient signé le Pacte pour l’Est en date du Sommet. Ce document fait part d’engagements pour la mise sur pied de projets structurants. « En signant, les organisations se mettent ainsi un peu de pression pour mener leurs projets à terme », souligne M. Charest. Plusieurs autres acteurs ont témoigné de leur intérêt à s’inscrire sur la liste depuis, assure-t-il.

Jean-Denis Charest, PDG de la CCEM (Archives EMM)

En tout, ce sont plus de 750 millions de dollars à être investis sur le territoire pour son développement qui ont été annoncés durant le sommet, selon la CCEM. Durant les prochaines semaines, le comité organisateur prendra le temps d’analyser les propositions mises sur la table et d’établir la meilleure stratégie pour en assurer le suivi.

La chambre de commerce s’engage par ailleurs à prendre part à l’élaboration d’un prochain rendez-vous en 2025 pour une deuxième édition du Sommet de l’Est « afin de faire le bilan des premiers engagements ainsi que des futurs projets », annonce-t-elle dans un communiqué.

Pour M. Charest, il est essentiel que l’événement devienne récurrent. La fréquence et l’envergure des prochains sommets resteront à être déterminées, mais il est crucial de conserver un « événement holistique », rassemblant tous les membres actifs de l’est, afin d’assurer sa revitalisation.

Quant à l’absence d’annonces au sujet du Projet structurant de l’Est (PSE), ancien REM de l’Est, le PDG de la CCEM ne s’en fait pas outre mesure et demeure optimiste à ce sujet. « Le désenclavement de l’est n’est pas un projet seul. C’est ce sur quoi vont reposer beaucoup d’autres pistes de développement. C’est un peu l’épine dorsale de tout cela », assure M. Charest, qui se dit convaincu que le message est passé auprès des décideurs.

Le ministre de l’Économie et de la Métropole, Pierre Fitzgibbon, avait indiqué à l’occasion de l’événement que l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) en était toujours à la rédaction de son second rapport sur le PSE et que celui-ci serait rendu public en décembre. Ce serait plutôt en début d’année prochaine que le document serait dévoilé, selon M. Charest. Peu importe la date de publication du rapport, la CCEM prévoit déjà tenir un Rendez-vous de l’Est en février à ce sujet.


Cette série spéciale est financée par la Chambre de commerce de l’Est de Montréal.