La ministre responsable de DÉC pour les régions du Québec et des acteurs de la société civile rassemblés en février 2023 lors d’une discussion avec des membres du comité directeur D’est en Est (Courtoisie CCEM)

SOMMET DE L’EST ET INITIATIVE D’EST EN EST : MOBILISER POUR LE CHANGEMENT

Le 13 novembre prochain se tiendra au Stade olympique de Montréal le Sommet de l’Est, en marge de l’initiative D’est en Est. Le mouvement déployé en mai dernier a rassemblé entreprises, organisations, décideurs et citoyens autour d’une même mission : celle de s’engager activement à revitaliser le territoire de l’est. Selon des membres du comité directeur de l’initiative, un tel mouvement commun d’engagement ne peut que montrer que la société civile est prête à mettre les bouchées doubles pour faire rayonner l’indéniable potentiel de l’est. Selon ses organisateurs, le sommet sera l’occasion pour l’ensemble de la communauté de constater l’impact de cette initiative et des projets qu’elle soutient.

Ron Rayside (Courtoisie Rayside Labossière/Saul Rosales)

Démarche de mobilisation de la société civile, l’initiative D’est en Est est un appel à concrétiser « le développement de projets innovants et de gestes concrets » pour rendre plus prospère ce territoire « mal aimé » de la métropole, pourtant si dynamique et riche en possibilités socio-économiques. « À travers le temps, l’est est devenu un peu comme la partie négligée de l’île de Montréal, explique Ron Rayside, architecte d’expérience, membre de l’Alliance pour l’Est de Montréal et du comité directeur de l’initiative. Mais maintenant, les gens sont davantage convaincus que c’est une zone à haut potentiel. L’initiative  D’est en Est et le Sommet de l’Est sont d’excellentes manières de montrer ce qu’on est capable de réaliser dans les mois et les années à venir, mais aussi qu’on a besoin d’un coup de pouce pour faire une vraie différence. » 

Appuyée par des organismes, des décideurs publics et différents acteurs de la société civile (l’Alliance pour l’Est de Montréal, INICI (anciennement ALPA), Centraide du Grand Montréal, la Chambre de commerce de l’Est de Montréal, le Comité de développement de l’Est de Montréal (CDEM), la Fondation du Grand Montréal, Montréal International, PME MTL Centre-Est et PME MTL Est-de-l’Île), l’initiative tentera de prouver, lors du sommet, que des actions sont bel et bien enclenchées, mais surtout que le projecteur est toujours braqué sur l’avenir de l’est. « L’initiative est un appel à conserver l’attention sur l’est, mais surtout au passage à l’action. C’est de mettre de l’avant les gestes possibles, envisagés ou réalisés. Ce qu’on a pu voir, étant très actifs dans le développement de l’est depuis plusieurs années, c’est qu’on est passés d’une requête à agir à une illustration de ce qu’on peut concrètement faire pour revitaliser le territoire », précise Annie Bourgoin, directrice générale de PME MTL Est-de-l’Île et également membre du comité directeur de l’initiative.

Annie Bourgoin (Courtoisie PME MTL Est-de-l’Île)

Le Pacte pour l’Est, sorte de « liant moral » du projet, unit quant à lui la vision de l’initiative et les enjeux qu’elle cherche à mettre en lumière, selon la directrice générale. « Son objectif est d’être un outil pour réunir et donner la possibilité aux gens de témoigner de leurs engagements, de leur volonté d’agir. »

 

Un projet d’engagement, d’affirmation et de mobilisation

Dimitri Tsingakis est également pdg de l’Association industrielle de l’Est de Montréal (Courtoisie AIEM)

Pour Dimitri Tsingakis, membre du Comité de développement de l’Est de Montréal (CDEM) et du comité directeur D’est en Est, une telle initiative représente une continuation logique de l’engagement envers un développement plus proactif pris par le CDEM depuis sa création en 2011. « Au CDEM, on a voulu se mobiliser pour pousser le développement de l’est dans un contexte de transition écologique. De fil en aiguille, on a rassemblé de plus en plus de gens et d’organisations autour de cette mission, qui était de revoir et de redynamiser le territoire dans une démarche de prospérité économique et de durabilité. La création du CDEM a engendré plusieurs initiatives en ce sens, et « D’est en est » et le Pacte pour l’Est sont une démonstration de cette volonté toujours active de contribuer au développement de l’est de Montréal. »

Au-delà de cette démarche pour rassembler des acteurs de la société civile, l’initiative est une fois de plus l’occasion d’exposer les multiples opportunités dont regorge l’est, mais aussi d’affirmer cette intention de ne jamais baisser les bras, croit Édith Cyr, directrice générale de l’entreprise d’économie sociale Bâtir son quartier. « Ce n’est pas un mouvement passif. On veut démontrer que le monde travaille, qu’on a des projets intéressants, innovants qui se concrétisent. L’espoir que l’on a avec cette initiative, c’est de pouvoir rendre visible les résultats du travail de la société civile. »

La force d’un tel projet réside également dans sa capacité à mobiliser de manière collaborative des secteurs différents autour d’un objectif qui profitera à tous, pense Ron Rayside. « Il y a des défis de planification cohérente, mais aussi de développement, mais cette initiative aidera toutes les populations locales sur l’ensemble du territoire. Les gens travaillent ensemble, vers un même but, que ce soit au niveau de l’aménagement du quartier, du développement résidentiel abordable ou commercial. »

Le Sommet de l’Est: une invitation à s’impliquer

Édith Cyr (Courtoisie Bâtir son quartier)

Événement où convergeront les actions entreprises depuis les derniers mois en marge de l’initiative et où l’on présentera divers projets de développement, le Sommet de l’Est, présenté par la Chambre de commerce de l’Est de Montréal (CCEM), est aussi un rendez-vous qui donnera envie à un nombre plus important de personnes de s’investir, selon Édith Cyr. « C’est vraiment l’occasion de confirmer qu’on est en action, qu’il y a plein de projets stimulants en branle, et aussi de montrer à ceux qui n’ont pas encore rejoint le mouvement qu’ils sont peut-être en train de rater le bateau, de manquer des opportunités d’investir. »

Lors du sommet, les participants pourront découvrir les bons coups de l’initiative à travers une programmation garnie qui proposera des présentations de projets, embryonnaires ou amorcés, des prises de paroles et des panels d’experts, précise Annie Bourgoin. « On présentera le spectre des actions en cours dans l’est, soit des initiatives déployées dans des milieux de vie, dans les secteurs économique et récréotouristique, entre autres. Je crois que le sommet peut être un éveil important sur la collégialité des acteurs qui veulent avancer, mais aussi sur les possibilités qui sont présentes pour d’autres. »

Ron Rayside, qui animera lors de la journée un panel sur la densification, l’abordabilité et la mixité en aménagement, croit que le Sommet de l’Est résonnera fortement, notamment auprès des élus municipaux et des décideurs gouvernementaux. « Il y a toujours cette portée, cette force qui émane quand on met beaucoup de gens qui partagent une même vision ensemble dans une salle. Le sommet permettra de présenter certaines annonces, des intentions, mais donnera aussi l’occasion aux participants d’échanger entre eux, de partager leurs idées et de s’entraider dans le développement de leurs projets. »

Et une fois le sommet terminé, quelles seront les prochaines étapes? « À savoir si l’initiative va se poursuivre? Si on pourra toujours signer le pacte? Oui, sûrement, exprime d’emblée Édith Cyr. Les gens ont pris des engagements forts, des actions visibles, et on a démontré l’importance que peut avoir une telle mobilisation pour l’est. Ça sera au comité de le décider, mais ça ne peut pas s’arrêter là. »


Cette série spéciale est financée par la Chambre de commerce de l’Est de Montréal.