SALUT GALARNEAU

Comme les (très) nombreuses personnes qui ont connu Mylène Gingras, sa mère Francine, et Richard Galarneau, les trois victimes du terrible drame qui s’est déroulé dans un duplex de la rue Bélanger vendredi dernier, je n’arrive pas à absorber encore l’immense tristesse qui m’envahit, et bien sûr à comprendre, et encore moins imaginer, tout ce qui a pu se passer ce matin-là. Quelle horreur. Terrible. Inconcevable. Comment la réalité peut-elle rejoindre la pire des fictions? Nous sommes tous sans mot devant ce drame, sinon que des mots d’amour pour cette famille de Rosemont (Richard n’habitait plus le quartier depuis peu, mais y a résidé très longtemps).

Pour avoir bien connu Richard ces 20 dernières années, comme collègue chez Gendron Communication, et ensuite comme patron chez Factorie l’agence, la boite de pub qu’il avait créée avec son amie Véronique, c’est facile pour moi de témoigner qu’il était un père aimant, présent et attentionné envers son unique fils Arthur, que j’ai vu grandir aussi jusqu’à l’adolescence. Sa mère, Mylène, ex-conjointe de Richard mais encore  très très proche de lui (ils travaillaient ensemble), était aussi une mère exemplaire. Le couple aura tout donné, tout offert à Arthur, qui a toujours été un petit garçon pas comme les autres. Travailleur social, psychologue, et autres aides professionnelles ont accompagné le jeune pendant plusieurs années d’école, je me souviens. Mylène et Richard ont fait ce que tous bons parents auraient fait : ils ont accompagné leur fils pour l’aider dans son cheminement, l’ont aimé, l’ont protégé…

Je ne sais pas ce qui est arrivé exactement, avant la tragédie. Je n’avais plus de contact avec cette famille depuis quelques années, séparés par des chemins professionnels différents. Je ne sais pas si Arthur manquait de suivi psychiatrique (selon certaines personnes qui se sont exprimées sur le Web, ce serait le cas). Mais, malgré l’ampleur du drame, je partage ce qu’une amie en commun a écrit ce matin sur sa page Facebook : « Je suis certaine que vous auriez voulu que l’on pardonne Arthur et que la maladie mentale soit la seule responsable. C’est ce que je vais faire ». Merci, Sann.

Bye Richard. Je me souviendrai de l’homme droit que tu étais. De tes valeurs. De ton humour sarcastique. Des spectacles de Rush et de Dave Matthews Band que nous avons vus ensemble. De ta mitraille de paintball qui m’avait laissé un nombre inimaginable de bleus. De quelques soirées de jam guitare-drum dans ton sous-sol de la rue Des Érables. Des soupers de Noël chez Factorie. Et tant d’autres souvenirs qui me font chaud au cœur.

Au moment d’écrire ces lignes, le soleil perce les nuages. Je regarde par la fenêtre. Je suis sûr qu’il brille pour toi en ce moment.

Salut, Galarneau.