L’achalandage des navettes fluviales en 2023 a atteint un record avec plus de 422 000 passages. En comparaison, l’année 2022 en comptait environ 256 000. La statistique enregistrée en 2023 correspond à une augmentation de 65 % par rapport à celle de 2022, qui représentait le dernier sommet d’affluence, indique l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) dans son dernier bilan.

Ce projet est financé à hauteur de 21 M$ par le ministère des Transports et de la Mobilité durable dans le cadre de la stratégie maritime Avantage Saint-Laurent. En avril dernier, EST MÉDIA Montréal annonçait que le service serait maintenu jusqu’en 2025. « En plus de favoriser l’accès au fleuve, ce mode de transport collectif fait partie des solutions aux difficultés de circulation vécues dans la région métropolitaine de Montréal », affirme l’ARTM dans un communiqué.

En effet, les travaux en cours au tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine, lancés en 2020 et devant se terminer en 2026, ont requis la création de solutions de rechange en transport pour les personnes se déplaçant de la Rive-Sud vers l’est de Montréal, notamment.

Une véritable alternative à la voiture?

Il semblerait effectivement que la navette fluviale devient une alternative à la voiture. D’après un sondage de l’ARTM réalisé auprès de la clientèle des navettes, les usagers ont affirmé que sans l’existence de ces dernières, près de 40 % de leurs périples seraient effectués en automobile. Environ 68 % de la clientèle utilisent le vélo ou le transport collectif au retour après avoir emprunté une navette, tandis qu’environ 17 % utilisent l’automobile, le taxi ou le covoiturage. Toutefois, la majeure partie (90 %) des déplacements en navette sont motivés par le récréotourisme.

« Avec les travaux en cours au tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine, nous nous sommes assurés de bonifier les liaisons, notamment avec la gratuité du trajet entre Mercier et Boucherville, et l’ajout d’un arrêt à Varennes. Le réseau des navettes incarne plus que jamais un élément incontournable de la mobilité dans la grande région métropolitaine de Montréal », a déclaré par voie de communiqué Geneviève Guilbault, vice-première ministre et ministre des Transports et de la Mobilité durable.

Six lignes de navettes étaient en fonction en 2023. À Montréal, Mercier, Pointe-aux-Trembles, le Vieux-Port ainsi que l’île Sainte-Hélène étaient tous accessibles par navette. Le service a permis d’atteindre les banlieues de Boucherville, Varennes, Longueuil ainsi que l’île Charron. « Le mot se passe et nous souhaitons que cette tendance se poursuive. L’ARTM continue l’analyse coûts-bénéfices de l’intégration de ce nouveau mode de déplacement dynamique à l’offre de transport collectif à plus long terme. Le projet pilote se poursuivra. Nous confirmerons les nouveautés de la saison 2024 au début du printemps prochain », a indiqué pour sa part Benoît Gendron, directeur général de l’ARTM.

« Le rapport et les données parlent d’elles-mêmes, la navette fluviale s’est imposée comme un mode de transport essentiel pour les résidents de l’est de Montréal, les gens l’apprécient et en sont fiers. Cela nous démontre que l’on doit pérenniser la navette et continuer à développer d’autres moyens de transport efficaces, la population en veut plus et avec raison », affirme quant à elle, par courriel, la mairesse de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles, Caroline Bourgeois.

Selon les données fournies par l’ARTM, 98 % de la clientèle se déclare plutôt satisfaite ou très satisfaite du service actuel et 97 % des usagers soutiennent que les départs s’effectuent à l’heure.

Faits saillants de la saison 2023 :

• L’achalandage total est de 422 635;
• La pointe d’achalandage a été enregistrée en juillet et en août;
• Les fins de semaine sont particulièrement achalandées, atteignant près de 4 déplacements sur 10.