La succursale de Renaissance sur le boulevard Pie-IX, dans Hochelaga.

La succursale de Renaissance sur le boulevard Pie-IX, dans Hochelaga. (Photo: Emmanuel Delacour/EMM.)

RENAISSANCE : UN GROS PROJET EN PRÉPARATION À RDP

Un imposant centre de distribution des magasins d’économie sociale Renaissance pourrait voir le jour dans Rivière-des-Prairies (RDP).

La bâtisse envisagée serait d’un seul étage et aurait une superficie d’environ 16 000 m2, selon des informations tirées du plus récent sommaire décisionnel du conseil d’Arrondissement de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles (RDP-PAT), qui s’est tenu le 4 juillet dernier. La Direction du développement du territoire et études techniques de l’Arrondissement a ainsi été chargée d’étudier une demande de projet particulier visant à permettre la construction d’un bâtiment industriel au 10600, boulevard Maurice-Duplessis.

« Il va y avoir un magasin de liquidation, un magasin régulier et un centre de dons », explique Éric St-Arnaud, directeur général de Renaissance Québec.

Le site ciblé par la demande est un terrain vague situé entre le boulevard Saint-Jean-Baptiste et la rue Olivier-Lejeune. Il pourrait éventuellement accueillir un complexe où serait entreposée une importante part des articles de la chaîne, toujours en quête d’expansion.

S’il venait à se concrétiser, ce centre de distribution serait ainsi le deuxième du genre pour l’OBNL, après un autre édifice d’entreposage de 10 000 m2 se trouvant sur la rue Ferrier, à la frontière de la ville de Mont-Royal et du quartier Côte-des-Neiges. Ce dernier étant d’ailleurs appelé à être rénové, confie le directeur général.

Éric St-Arnaud, directeur général chez Renaissance.

Éric St-Arnaud, directeur général chez Renaissance Québec. (Photo: Courtoisie Renaissance.)

« Nos sites d’entreposage sont pleins à craquer. L’an dernier, c’est 27 000 tonnes que nous avons déviées des sites d’enfouissement. Nous avons besoin de créer d’autres lieux de distribution et d’entreposage dans la province, surtout à Montréal, où une grande partie de la population réside », affirme-t-il.

En effet, Renaissance fait affaire avec des entreprises en recyclage pour gérer les articles invendus dans ses magasins. Il lui faut cependant les trier et les entreposer avant qu’ils ne soient acheminés par camion vers ses partenaires.

« C’est une opportunité qui pour nous est magnifique, parce que l’on s’approche de la population dans l’Est avec un nouveau magasin, mais aussi parce que nous espérons réussir à créer des emplois dans ce secteur », souligne M. St-Arnaud.

Le dirigeant note que la proximité avec le boulevard Maurice-Duplessis et les services de transports en commun, incluant la gare de RDP du train de l’est, sont des atouts qui ont justifié le choix du terrain.

À terme, en plus d’offrir un nouveau magasin dans le quartier, ce sont jusqu’à 150 postes qui pourraient être créés dans le cadre de ce projet, dont une quarantaine de personnes qui travailleraient en même temps sur le site, indique-t-on chez Renaissance. Au total, 105 cases de stationnement pour les employés et les visiteurs y sont prévues.

Puisque le projet n’est pas encore approuvé par l’Arrondissement, M. St-Arnaud n’ose pas s’avancer sur la date d’achèvement du centre de distribution, qui pourrait d’ailleurs se faire en plusieurs phases. Toutefois, il espère qu’une première pelletée de terre sera donnée au courant de l’année 2024, attendu que le processus d’approbation se déroule sans heurts.

Dérogations et obligations

La Direction du développement du territoire et études techniques a analysé la possibilité d’accorder les dérogations nécessaires au projet déposé par Renaissance.

Ces dérogations comprennent le changement de zonage du terrain du type « commercial » à celui de « transport, distribution » et « entrepôt ». De plus, le taux d’implantation maximal sur le terrain devra être de 40% plutôt que 35%, et le nombre d’étages minimum d’un étage plutôt que le minimum de deux étages. Aussi, il n’y aura aucune maçonnerie en façade, plutôt que le minimum habituel de 50%, et la marge de recul avant sera d’un minimum de quatre mètres plutôt que le minimum de 7,5 mètres.

Pour ses obligations, le projet devra répondre à certaines exigences, dont la construction d’une berme de sécurité d’une hauteur minimale de trois mètres tout au long de la limite de l’emprise ferroviaire adjacente au site.

Par ailleurs, le mur arrière du bâtiment, faisant face à la voie ferrée, doit être constitué de matériaux incombustibles et ne comporter aucune ouverture autre que pour les activités de chargement et de déchargement.

Aucun entreposage extérieur ne sera non plus autorisé sur le site. Les équipements mécaniques au toit, lorsque visibles à partir des voies publiques ou du secteur du ruisseau Pinel, qui sont des zones commerciale et résidentielle, doivent être dissimulés par des écrans visuels. Enfin, un minimum de 70 arbres doit être planté ou maintenu sur le terrain.

Si le processus d’adoption du projet suit toujours son cours, selon la Direction du développement du territoire et études techniques, celui-ci « dans son ensemble est satisfaisant et répond à nos objectifs de développement pour ce type de site, tant d’un point de vue aménagement, esthétique que sécuritaire, tout en participant à bonifier la qualité de vie des secteurs adjacents », peut-on lire dans ledit sommaire décisionnel.

Le site visé par le projet de centre de distribution.

Le site visé par le projet de centre de distribution. (Photo : Google Maps.)