Un REM aérien est inacceptable selon le CEM-E
Communiqué de presse – Collectif en environnement Mercier-Est – 31 janvier 2022
Depuis plus d’un an, les citoyennes et citoyens de Mercier-Est manifestent leur opposition à un REM aérien dans Mercier-Est. Lors de la soirée de consultation organisée par CDPQ Infra, le 16 juin 2021, ils et elles avaient massivement exprimé leur volonté ferme de n’avoir aucun REM aérien dans le quartier. NON à l’axe de la rue Sherbrooke. NON à l’emprise située entre les rues Souligny et Dubuisson. Depuis lors, le mouvement a fait boule de neige, atteignant un maximum de visibilité le 20 novembre 2021 lors d’une manifestation fortement médiatisée. Le surlendemain, le premier ministre Legault annonçait sa volonté de voir des modifications apportées.
Le 25 janvier dernier, après des mois de silence, CDPQ Infra annonce que le tracé du REM de l’Est n’emprunterait plus l’axe de la rue Sherbrooke, mais plutôt la partie abandonnée du corridor ferroviaire située entre les rues Souligny et Dubuisson.
« La position du Collectif est claire. Un REM aérien, peu importe où il est implanté, est inacceptable. Il constituera une cicatrice dans tous les quartiers et apportera de nombreuses nuisances, bruit, poussières, obstruction de perspectives. Au centre-ville, CDPQ Infra a prétexté que les bâtiments s’écrouleraient si un REM souterrain était créé, un argumentaire dont la fausseté a été prouvée par la suite. Dans Mercier-Est et ailleurs, le manège se poursuit. On laisse entendre qu’il est impossible de créer un REM souterrain semblable à celui planifié dans l’axe de la rue Lacordaire. Pourquoi créer deux classes de citoyens ? » déplore M. Daniel Chartier, vice-président du CEM-E et responsable du dossier du transport collectif.
Le CEM-E réitère ses demandes de création d’un véritable système de transport collectif structurant. Toutefois, le projet du REM de l’est est basé sur un modèle d’affaires lucratif pour les prochaines 99 ou 198 prochaines années, plutôt que la volonté de servir la population. Il n’a pas été conçu pour être complémentaire au réseau de la STM. Son tracé voisine la ligne verte et le SRB Pie-IX, concurrençant des infrastructures de la STM et leur soutirant un maximum de clientèle. Son mode de financement détournera vers CDPQ Infra des centaines de millions de dollars au moment même où le réseau public manque cruellement de ressources pour maintenir ses activités. La liberté de manœuvre de la STM risque d’être encarcanée pour 99 ou 198 années si la clause de non concurrence applicable au REM de l’ouest est reconduite dans l’est. Le réseau de transport de proximité sera le grand perdant de tout ce stratagème.
Le REM de l’est doit être arrêté. Le plus tôt sera le mieux. Un mandat clair doit être confié à un organisme neutre et imputable de réaliser les études qui permettront de choisir la meilleure option pour développer le transport collectif de notre territoire. Une Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) revigorée serait le moyen normal pour ce faire. De plus, cette fois, la population doit être une véritable partie prenante du processus.
« Le CEM-E dénonce vivement ce projet digne des années 50 et poursuivra ses actions en ce sens avec tous les acteurs désireux d’œuvrer à la création d’un véritable projet de revitalisation de l’est et de ses transports collectifs », conclut M. Chartier.