Photo : Ville de Montréal.

Virage vert : RDP-PAT s’engage à planter 1500 arbres

L’arrondissement de Rivière-des-Prairies—Pointe-aux-Trembles poursuit son plan de verdissement. En plus de s’engager à planter encore cette année un minimum de 1 500 arbres sur son territoire, l’arrondissement va de l’avant avec un premier plan de gestion différenciée.

Plus de la moitié des plantations seront dédiées à la protection et à la revalorisation des boisés. D’ailleurs, quelque 770 arbres seront plantés dans les parcs Simone-Dénéchaud-Gouin et Sainte-Marthe, qui ont récemment fait l’objet d’importants travaux d’abattage en raison de la présence de l’agrile du frêne. En plus des plantations pour la revégétalisation des rives qui seront effectuées au parc Moulin-du-Rapide,  certains parcs recevront aussi de nouveaux arbres, dont plusieurs seront des arbres fruitiers, notamment dans le cadre de l’aménagement de deux zones nourricières aux parcs Clémentine-De La Rousselière et Médéric-Archambault. Finalement, quelque 215 arbres seront plantés dans le secteur est de Rivière-des-Prairies, dont une centaine dans le Faubourg de la Pointe-aux-Prairies.

« On poursuit sur notre lancée et, considérant que nous avons planté 2 007 arbres l’an passé sur un objectif initial de 1 500, nous pouvons d’ores et déjà dire que nous allons atteindre notre cible qui était de planter 7 500 nouveaux arbres entre 2021 et 2026. Je tiens également à souligner que nous avons grandement accéléré la plantation grâce aux efforts soutenus de nos équipes des travaux publics, appuyées par des contrats externes », explique la mairesse de l’arrondissement, Caroline Bourgeois.

Dans un souci de pérenniser le couvert forestier actuel et de multiplier la biodiversité, l’arrondissement a choisi de favoriser les espèces d’arbres indigènes dans le choix des essences. Des efforts seront aussi déployés pour contrôler les espèces envahissantes, dont la Renouée du Japon qui est présente dans les parcs Saint-Valérien et André-Corbeil-Dit-Tranchemontagne.

Autres projets d’embellissement

En plus de ces plantations d’arbres, les équipes d’horticulture s’affaireront à la plantation de quelque 25 000 plantes vivaces et annuelles. Les différents arrangements floraux seront installés un peu partout pour embellir l’arrondissement, en plus de servir à l’occasion comme mesure de modération, notamment le long des 7,7 km du boulevard Gouin Est.

Premier plan de gestion différenciée

Conformément aux orientations de Montréal 2030 et du Plan climat Montréal, RDP-PAT débutera cette année un premier projet pilote de plan de gestion différenciée. La gestion différenciée, ou tonte différenciée, consiste à réduire les interventions dans certaines zones ciblées dans le but de favoriser la biodiversité. Il en résulte des zones d’herbes plus hautes et une flore spontanée plus résistante et mieux adaptée à notre climat.

Les endroits retenus pour ce projet pilote ont été choisis de façon stratégique afin de ne pas nuire à la circulation ou aux activités régulières du lieu, ou encore pour contribuer à la pérennité de l’espace vert :

Parc du Chevalier-Cuivré : portion à l’ouest du parc et sections près de la berge pour contribuer à la stabilisation de celle-ci;

Parc Sainte-Marthe : zone derrière le terrain de baseball;

Parc Don-Bosco : secteur autour du boisé pour favoriser la biodiversité et assurer la pérennité du boisé;

Parc Honoré-Primeau : dans les zones hors sentiers et sans mobilier, pour recréer un sous-bois, conserver l’humidité du sol et favoriser la croissance des nouveaux arbres plantés l’an dernier;

Parc Pierre-Payet : le long de la berge pour favoriser la stabilisation de celle-ci, selon les recommandations du rapport du Comité ZIP Jacques-Cartier;

Parc de la Traversée : pré fleuri sur toute la longueur du parc, soit 4,25 km. Certaines portions pourraient toutefois faire l’objet d’une tonte imprévue selon l’évolution du pré fleuri.

Les lieux cités ci-hauts feront l’objet d’une tonte à la fréquence d’une à trois fois par année. Les heures consacrées habituellement aux tontes de ces sites seront utilisées pour l’entretien des parcs Saint-Joseph, Renée-Vautelet, Gérard-Picard, des Pins, des Bouleaux et des Épinettes, des parcs de taille moyenne connus pour avoir un fort achalandage en période estivale.

« En 2023, alors que la transition écologique est devenue une préoccupation incontournable pour les administrations publiques, je pense qu’on est rendus à réfléchir autrement la gestion de nos espaces verts. Ce projet pilote vient aussi répondre à des enjeux de stabilisation des berges, tout en augmentant la diversité du couvert végétal et la conservation de l’habitat de certaines espèces fauniques, ce que rejoint aussi les recommandations de la COP 15 », conclut Mme Bourgeois.