Pierre Lessard Blais, Robert Beaudry, Valérie Plante, François Plourde et Caroline Bourgeois de Projet Montréal, en conférence de presse ce matin dans RDP-PAT. (Photo : EMM).

PROJET MONTRÉAL PROMET D’ACCENTUER LE VERT DANS L’EST

Grand parc de l’est, réseau vert de l’est, et aujourd’hui le « Poumon vert de l’est » : l’équipe de Valérie Plante ne manque pas de qualificatifs pour promouvoir ses ambitions vertes sur le territoire depuis quatre ans. Mais il faut admettre que Projet Montréal, tranquillement mais sûrement, tisse une toile intéressante en vue de créer une interconnectivité entre les principaux espaces verts dans l’est, qui est en fait le vrai projet derrière « le Grand parc de l’est », même si on vise également à ajouter dans les prochaines années des dizaines d’hectares au réseau. C’est ce qu’a d’ailleurs promis ce matin la formation politique lors d’une conférence de presse au parc-nature de la Pointe-aux-Prairies. Les arrondissements impliqués dans ce projet sont Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles, Mercier-Hochelaga-Maisonneuve et Anjou. Soulignons que Projet Montréal s’était donné pour cible dans son premier mandat que 10 % du territoire de la Ville de Montréal soit vert et protégé, objectif qui n’a pas encore été atteint malgré l’acquisition de 230 hectares à fin de parc dans l’ouest de l’île.

Dans un premier temps donc, la mairesse sortante Valérie Plante a annoncé qu’elle souhaite agrandir le parc-nature dans RDP-PAT en faisant l’acquisition de terrains avoisinants. Toutefois, disant ne pas vouloir stimuler de surenchère, elle s’est fait avare de détails quant au nombre d’hectares visés et quelle partie du parc était susceptible d’être agrandie. Une réponse tout de même étonnante puisqu’il y a plus discret qu’une conférence de presse pour éviter la spéculation… Néanmoins, la suite de la conférence de presse était aussi intéressante avec la confirmation que Projet Montréal irait de l’avant avec l’agrandissement du parc-nature du Bois d’Anjou et la préservation de la vocation d’espace vert du Golf métropolitain Anjou. À ceci s’ajouterait la création de corridors verts interreliés dans l’est de Montréal, notamment dans Mercier-Est et dans le secteur Assomption Sud. Finalement, il faut rappeler que l’équipe Plante a fait une importante annonce il y a trois semaines avec la mise sur pied d’une étude sérieuse devant découler en plan directeur pour la conversion de l’Île Sainte-Thérèse, en face de Pointe-aux-Trembles, en grand parc naturel, qui serait un ajout considérable dans le réseau vert de l’est de Montréal. Et parmi d’autres gestes posés récemment par l’administration municipale, la mairesse de RDP-PAT, Caroline Bourgeois, a rappelé entre autres la création imminente du parc riverain Médéric-Archambault à Pointe-aux-Trembles, alors que son homologue de Mercier-Hochelaga-Maisonneuve, Pierre Lessard-Blais, mettait en valeur la protection du boisé Vimont et l’augmentation de 300 % de la plantation d’arbres dans son arrondissement.

La création et la mise en valeur d’espaces verts continuent de prendre une place prépondérante dans la plateforme de Valérie Plante (photo : EMM).

« Jamais l’est de Montréal n’a été aussi prioritaire pour une administration montréalaise, et le poumon vert de l’est que Projet Montréal s’engage à créer en est la démonstration. Avec l’arrivée du REM, le programme de décontamination des sols de l’est de Montréal, et la Déclaration pour revitaliser l’est de Montréal, nous nous assurons que la création d’espaces verts de qualité soit intégrée à cette accélération du développement de l’est », a déclaré aujourd’hui Caroline Bourgeois.

Grand parc : en fait une mosaïque

Également sur place ce matin à RDP-PAT, Robert Beaudry, membre du comité exécutif et responsable de la gestion et planification immobilière, de l’habitation, des grands parcs et du parc Jean-Drapeau. Questionné à savoir comment décrire le concept de Grand parc de son administration, ce dernier a confirmé que ce n’est pas un seul espace. « C’est en fait une mosaïque, une espèce de coulée verte si vous voulez qui lie ensemble des espaces verts. Le Bois de la Roche, le Cap-Saint-Jacques et le Bois de l’Île-Bizard, liés ensemble forment le Grand parc de l’ouest par exemple », dit-il.

C’est donc dans cette optique que Projet Montréal envisage le Grand parc de l’est. « Mais ici nous avons des défis supplémentaires car l’est est hyper minéralisé. Il y a de moins en moins de friches, de terrains que nous pouvons récupérer pour des espaces verts. Donc c’est encore plus important d’essayer de relier entre eux les principaux espaces verts de l’est par des corridors verts qui permettront de se déplacer d’un endroit à l’autre à pied ou à vélo dans un environnement le plus naturel possible. Et nous sommes en train de réaliser cela », ajoute M. Beaudry.

Finalement, ce dernier confirme également que la ville centre a bel et bien le pouvoir de protéger la vocation d’espace vert du Golf métropolitain Anjou, alors que le maire sortant Luis Miranda aimerait plutôt le convertir en terrain industriel. Robert Beaudry n’est d’ailleurs pas tendre envers le maire en place depuis de nombreuses années. « C’est dommage de voir un acharnement en pleine crise climatique d’un maire qui met des énergies incroyables dans un endroit où on ne manque pas de sites industriels pour accueillir des entreprises, des sites déjà minéralisés, pour détruire un des derniers espaces verts dans le secteur que l’on peut encore protéger et préserver. » La campagne électorale est bien démarrée dans l’est!