Illustrations : Yves Lessard

LES PIRES (ET FAUSSES) DÉCLARATIONS DE L’ANNÉE DANS L’EST

Tradition des Fêtes oblige, EST MÉDIA Montréal récidive aujourd’hui avec sa revue de l’année toujours aussi disjonctée, et ce pour une 4e année consécutive. Ainsi, nous avons puisé encore une fois dans nos archives (et dans l’imagination de nos rédacteurs) pour répertorier les pires, et complètement fausses, déclarations entendues au cours de l’année 2023. Vous pourrez enfin savoir en exclusivité ce qui se dit (ou ne se dit pas) en coulisses lors d’événements et d’annonces de toutes sortes dans l’est de Montréal, par nos élus ou autres acteurs influents sur le territoire. En espérant que cette rétrospective de l’année sous le signe de l’humour vous donne autant de plaisir que nous en avons eu à l’écrire. Un immense merci au caricaturiste et bédéiste Yves Lessard, qui a collaboré étroitement au projet pour une première fois cette année. Alors bonne lecture, et surtout, bonne année à tous!


Un nouveau camp de jour à Montréal-Est

On peut dire que les idées originales ne manquent pas à Montréal-Est du côté de la mairesse Anne St-Laurent et de son administration. Après l’ambitieux plan directeur d’aménagement urbain dévoilé l’an dernier, l’achat toute récente d’une parcelle du terrain d’Esso, et l’inauguration officielle du pôle logistique 40NetZERO, voilà que la Ville innove encore avec la création d’un premier camp de jour « amusant – mais engagé » pour les jeunes Montréalestois et Montréalestoises. Ainsi, pendant la période estivale 2024, les 6 à 12 ans pourront s’inscrire gratuitement au camp « Déguédine pis Décontamine » alors que l’on sensibilisera les touts petits à l’importance de protéger l’environnement, tout en s’amusant. « Imaginez à quel point tout ça va être win-win pour les jeunes, pour la Ville, et pour les pétrolières. Parce que nos bout-de-choux engagés, comme je les appelle affectueusement, vont creuser et enlever la terre décontaminée, chez Esso par exemple, et vont apprendre comment ça fonctionne des biopiles de décontamination. Bon c’est technique, mais quand ils auront les deux mains dedans, ils vont apprendre vite, c’est pas compliqué les hydrocarbures. À la fin de l’été, chaque jeune qui aura atteint l’objectif de décontaminer 2 hectares se méritera le jeu Démineur 3.0, un t-shirt J’aime Montréal-Est, et un pack de 20 McNuggets – ou un Joyeux festin, au choix », a expliqué la dynamique Anne St-Laurent à notre journaliste Emmanuel Delacour, tout deux assis sur un des bancs de l’amitié de la municipalité. Quelle bonne idée, non?

Lave-auto gratis annonce Guilbault

Pour joindre l’utile au désagréable, le ministère des Transports testera dès le printemps prochain un nouveau concept de lave-auto intégré dans le tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine durant les travaux de reconstruction. Développé en partenariat avec Polytechnique Montréal, les véhicules qui emprunteront le tunnel en direction sud pourront ainsi bénéficier d’un lavage automatique gratuitement, et ce tous les mardis, vendredis et dimanches, de mai à octobre 2024. « Simplement en passant dans le tunnel, les voitures se feront bichonner d’eau du fleuve et de savon à la lavande du Québec à leur entrée, alors qu’au milieu du trajet ce sera la grande danse des balais rotatifs, spectaculaire me dit-on, et bien sûr, on séchera chaque véhicule dans le dernier tiers du parcours. C’est une innovation extraordinaire de Polytechnique, et une façon pour notre gouvernement de remercier les gens de leur patience. On parle ici d’un investissement de 40 M $, quand même », a déclaré la ministre Geneviève Guilbault. Selon nos informations, le gouvernement Legault s’apprêterait toutefois à implanter un péage à l’entrée du tunnel en direction nord, nouvelle qui serait annoncée en début 2024. « L’objectif est de décourager les gens à prendre le tunnel, car c’est l’enfer avec les travaux, il faut bien l’avouer », a déclaré une source anonyme à un journaliste d’EST MÉDIA Montréal, qui occupe le poste de chef de cabinet de la ministre Rouleau. On prévoit récolter environ 40 M $ avec cette mesure, ajoute la même source.

Rue Sainte-Catherine Est : le rendez-vous du haut de gamme

Après des travaux majeurs qui ont duré près de trois ans (!), la très délabrée rue Sainte-Catherine Est, dans Hochelaga-Maisonneuve, a enfin été complètement refaite à neuf. Pour le maire de l’arrondissement, Pierre Lessard-Blais, il ne fait aucun doute maintenant que ce tronçon commercial est voué à un développement hautement gentrifié, une situation tellement souhaitée par les résidents cossus du secteur. « Je pense qu’on s’enligne pour être la rue Bernard de l’est, avec un petit côté Crescent. Ce ne serait pas étonnant de voir Birks s’y installer, ou Le Toqué! Je continue à travailler pour démontrer qu’Oshlag n’est pas né pour de la petite bière. D’ailleurs, les miennes sont très bonnes. Mais on veut garder quand même les racines ouvrières du quartier, c’est pourquoi on veut que le Montreal Pool Room déménage ici. On lâche pas. », s’est exprimé le maire lors d’une mêlée de presse réunissant tous les médias locaux de l’est.

Transport : RDP se mobilise

Une première dans l’histoire de Montréal et du Québec se dessine actuellement dans le quartier Rivière-des-Prairies. Complètement « écoeurés » d’être relégués aux oubliettes constamment dans pratiquement tous les projets de transport collectif, un imposant de groupe de citoyens a décidé de prendre le taureau par les cornes et de régler le problème de transport structurant une fois pour toute dans ce secteur situé à l’extrême est de la ville. Pour y arriver, ils ont fait appel à nul autre que la personnalité de l’année selon EST MÉDIA Montréal (voir le texte…pour vrai….! en cliquant ici), soit MONSIEUR Yaccarini lui-même, président et chef de la direction de la Société de développement Angus. Voici, en exclusivité et parce que nous l’avons nommé personnalité de l’année, son projet préliminaire. « Bon. Dans un premier temps, nous allons bien sûr faire l’acquisition de 25 % de Rivière-des-Prairies, question d’avoir les bons spots pour développer tout ça. On commence par là. Ensuite, on pourra créer, en fiducie d’économie sociale LEED 4.0, en partenariat avec la FTQ, le Fonds de Solidarité de la CSN et Desjardins, la Société de Transport de Rivière-des-Prairies, que la SDA contrôlera, mais à seulement 55 %. Il est encore trop tôt pour savoir si ça va être au final un REM, la création de la ligne violet, une dizaine de SRB ou un petit TGV, mais ça, ça reste un détail. Voilà, on en est là actuellement », a déclaré le discret gestionnaire. Appelée à commenter, notamment sur l’empiètement de son champ de compétence, la direction de l’ARTM a répondu laconiquement par courriel « que depuis le contrat de REM accordé à CDPQ-Infra, plus rien ne nous surprend. » Quant à la mairesse de l’arrondissement de RDP-PAT, Caroline Bourgeois, elle a aussi été courte de commentaire, lâchant au téléphone simplement un gros « Yes Sir Body!! » bien senti. Eh ben…

Saviez-vous que…

L’est de Montréal compte 4 députés du Parti Libéral du Québec? C’est tout, on voulait juste vous dire ça. Si quelqu’un possède une preuve, des photos, une invitation à un souper spaghetti, etc., nous sommes preneurs : redaction@estmediamontreal.com.

Fitzgibbon gaffe, Legault s’excuse

C’est boulette après boulette pour le gouvernement québécois dans le dossier d’acquisition des fameux terrains contaminés et en friche de la pétrolière Esso, à Montréal-Est. Évaluée à plus ou moins 50 M $ il y a 3 ans, la superficie de plus d’un million de pieds carrés vaudrait aujourd’hui… « au moins 300 M $,  minimum », affirme la pétrolière qui met son site Web faisant la promotion de ce terrain maintenant à jour toutes les semaines. Selon l’économiste populaire Yves-Pierre McCainsween, la surenchère actuelle dictée par Esso était plus que prévisible, voire écrit dans le ciel : « C’est pas mêlant, faut pas tu annonces sur toutes les tribunes que tu veux acheter un terrain, surtout quand tu es le gouvernement. C’est sûr que le gros boutte du batte, c’est Esso là qui l’a asteure! Vont faire du chantage, c’est évident. Sont pas caves! » Confronté à cette judicieuse analyse, et après avoir annoncé un fonds de 100 M $ pour l’achat des terrains lors du Sommet de l’Est, avec un 50 M $ la semaine d’après, un autre 50 M $ en début décembre et ces derniers jours, un petit 35 M $ supplémentaire, voilà que le premier ministre François Legault a déclaré à EST MÉDIA Montréal qu’il prenait le blâme pour ce fiasco. « C’est moi. C’est moi qui suis responsable de tout ça. J’ai juste pas d’allure de cautionner une histoire pareille. Mes excuses aux gens de l’est, pis de tout le Québec », a-t-il dit. Par contre, le super ministre économique Pierre Fitzgibbon faisait irruption dans nos bureaux de Rosemont à peine quelques minutes plus tard pour expliquer qu’il refuse carrément les excuses de son chef : « C’est moi. J’ai fait une erreur de débutant en mettant mes cartes sur la table officiellement au nom du gouvernement. M’excuse, le referai plus. J’espère là qu’ils vont signer à 300 M $. On se croise les doigts. » Les astres sont visiblement alignés pour la revitalisation de l’est, et le portefeuille d’Esso.

Plan directeur du SIPI : la Ville prend tout le monde par surprise

Fortement critiquée pour avoir déposé cette année un plan directeur sans vision claire pour le grand et très stratégique Secteur Industriel de la Pointe-de-l’île (en plus de l’avoir fait en catimini), l’administration Plante a finalement refait ses devoirs ces derniers mois. En effet, la Ville s’apprête à déposer une version 2.0 du fameux Plan directeur qui, cette fois, a le mérite de baliser sans équivoque ce qu’il adviendra de ce parc industriel dans les prochaines décennies. Comme nous avons piraté la plupart des ordinateurs portables des membres du Comité exécutif de la Ville (ça fait longtemps), nous avons mis la main en exclusivité sur le nouveau Plan, dont voici les grandes lignes pour le bénéfice de vous tous, chers lecteurs :

  • Le SIPI change de nom pour devenir INSIPIDE;
  • Le secteur demeure à vocation industrielle (pas le choix);
  • On prie pour que des entreprises en technologies vertes s’y intéressent (ce serait l’fun);
  • Chaque entreprise qui plante un arbre recevrait un certificat d’excellence environnementale de la Ville;
  • 75 % du budget d’aménagement d’infrastructures sera consacré à la mise en place d’un Réseau Express Vélo;
  • On créera le Festival annuel des films de l’est en plein air avec projection sur les réservoirs de la pétrolière Suncor;
  • Finalement, la Ville innove avec un nouveau règlement qui impose la technique de phytoremédiation pour la décontamination de l’ensemble du site dès 2024.

Ça va bien aller.

Dernière heure : Québec dit finalement « oui » à une Zone d’innovation en santé

L’aura, l’aura pas… eh bien maintenant c’est confirmé, indique le ministre responsable de la Métropole, Pierre Fitzgibbon. L’est de Montréal est officiellement déclaré « Zone d’innovation en santé ». Après avoir fait un volte-face spectaculaire la veille du Sommet de l’Est en dégonflant la balloune des nombreux maîtres d’œuvre du projet (notamment le CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal, l’Institut de Cardiologie de Montréal et la Société de développement Angus), le ministre revient sur sa décision a-t-on appris en exclusivité, aujourd’hui même. Par contre, on laisse de côté les innovations d’avenir que sont la thérapie cellulaire et la pharmacogénomique pour se concentrer sur la production de sirops et de pastilles contre la toux, appuyée d’un prêt du gouvernement de 1,2 M $ sans intérêts pendant 3 ans. « C’est quand même une victoire parce que ça va positionner l’est de Montréal comme un leader local dans ce secteur d’activité très stratégique pour les communautés nordiques comme la nôtre. On le sait, le rhume, la grippe, c’est pas l’fun pour ben du monde, alors on va mettre toutes nos ressources pour améliorer les sirops et les pastilles. Il faut souligner que pour le volet emballage, on a aussi l’expertise qu’il faut dans l’est avec l’Institut de technologie des emballages et du génie alimentaire (ITEGA), un Centre de Transfert de Technologies qui appartient au Collège de Maisonneuve. Je suis très heureux de cette nouvelle », s’est exprimé joyeusement le pdg du CIUSSS, Jean-François Fortin Verreault, qui dit toutefois regretter quelque peu le milliard de $ de retombées prévues dans l’est de Montréal pour le projet d’origine.

Anjou en fête

Alors que Pointe-aux-Trembles s’apprête en 2024 à souligner son 350e anniversaire par une programmation culturelle, historique et festive haute en couleur, Anjou a décidé que c’était aussi son tour de faire la fiesta et de permettre à ses citoyens et citoyennes de s’amuser. Le maire Miranda a déclaré « en avoir marre d’entendre que ça se passe dans l’est alors qu’à Anjou, à part l’inauguration d’entrepôts et de ce qui va advenir des Galeries d’Anjou, on parle jamais de nous. » Ainsi près de 8 M $ viennent d’être accordés par l’administration municipale pour les festivités du 68e anniversaire d’Anjou qui auront lieu cet été. Selon les rumeurs, on créerait notamment le festival Anjou-Shéaga avec comme têtes d’affiche Taylor Swift, les Foo Figther et Wham!, et quelques petits joueurs locaux tels Karkwa et Ginette Reno. « Anjou, We Will Rock You! », s’est exclamé le maire en conférence de presse, s’éclipsant immédiatement après. Selon nos sources, l’administration de RDP-PAT serait à revoir sa programmation depuis cette annonce. À suivre. 🤟

Canadian Scrap Award : l’est récompensé

Tout un honneur pour les arrondissements de Montréal-Nord et de Saint-Léonard en cette fin d’année alors que l’Association canadienne des urbanistes, division grandes villes, leur décerne conjointement le prestigieux « Canadian Scrap Award 2023 » pour leurs secteurs industriels datant des années 1950, et abritant toujours un nombre sidérant de garages de mécanique, carrosseries et petits entrepôts douteux à souhait. Soulignons que pour la première fois de l’histoire de ce prix, deux sites d’une même ville étaient en compétition cette année, alors que la rue Sherbrooke aux limites de Montréal-Est et de Pointe-aux-Trembles a aussi été considérée par le jury. Le maire Michel Bissonnet a accueilli le trophé avec beaucoup d’émotion lors de la soirée de gala en déclarant que « ma ville, Saint-Léonard, est fière de son parc industriel vintage et j’espère de son maire, que je qualifierais aussi de vintage », a-t-il déclaré avec son sens de l’humour légendaire. Quant à Christine Black, mairesse de Montréal-Nord, elle aussi sur place lors du gala, son message était clair : « Merci pour le prix, encore une fois Montréal-Nord, ma ville, est reconnue sur la scène nationale pour ses réalisations d’exception qui font la fierté de notre communauté. Mais ça nous prend quand même un centre sportif, bon. » Félicitations aux deux lauréats.

Levée de fonds spectaculaire pour la reconstruction de HMR

Inspirée par le magnifique concept « Allumez le grand sapin de Sainte-Justine », qui permet à l’hôpital pour enfants de recueillir des sous auprès des donateurs qui paient pour allumer une ampoule dans l’immense conifère de l’institution, l’équipe des communications de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont lancera quant à elle en 2024 la loterie « Une brique d’espoir » qui, espère-t-on, récoltera 3 M $ dès la première édition. Pour participer c’est assez simple : chaque brique de l’hôpital sera numérotée et pour chaque don de 100 $, il vous sera possible de choisir une brique qui vous sera assignée. Si elle tombe au courant de l’année, vous serez alors invité à participer au Gala Brique de l’Espoir en décembre 2024, qui sera diffusé à TVA, et pourrez alors gagner de magnifiques prix dont un accès illimité à un médecin de famille pendant un an. « J’avoue que le concours tombe bien », s’est contenté de commenter Jean-François Fortin-Verreault, président-directeur général du CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal.

Mercier : résidence officielle du premier ministre?

Le chef du Parti Québécois, Paul St-Pierre Plamondon, est heureux comme un pape paraît-il depuis qu’il a emménagé dans son comté de Camille-Laurin, soit dans le très chic quartier Mercier. En entrevue avec EST MÉDIA Montréal tout récemment, alors qu’il magasinait ses derniers cadeaux de Noël sur la prestigieuse rue Hochelaga, il a avoué qu’il n’a pas l’intention de quitter de sitôt son nouveau coin de paradis même s’il devient bientôt premier ministre, comme l’avancent les plus récents sondages. « Bon, je vais être prudent pour ne pas avancer les bœufs de devant la charrette, mais n’empêche que ce serait très bien de construire une nouvelle résidence officielle pour le premier ministre au pied des berges de la Promenade Bellerive. Moi je ne veux pas juste revitaliser l’est de Montréal avec des petites annonces à gauche pis à droite, je veux qu’on propulse la région au sommet du top du pouvoir. Donc, je propose d’emmener la résidence du PM ici dans un premier mandat, et si le référendum passe, on verra pour le parlement ou encore le Palais présidentiel, le cas échéant », a-t-il déclaré. Son collègue Pascal Bérubé, qui connaît bien le quartier voisin d’Hochelaga-Maisonneuve mais-on-peut-pas-vous-dire-pourquoi-parce-que-c’est-sa-vie-privée, se dit quant à lui totalement d’accord avec ça, « parce que ce serait pas loin de Chez Simon Cantine Urbaine, mon adresse préférée ever », s’est-il exprimé via le fax de la Papeterie Ouimet et Filles, à Matane.

Ray-Mont Logistiques poursuit son ascension

Un véritable exploit s’est déroulé ces dernières semaines en plein cœur du magnifique village environnemental et quelque peu industriel Assomption-Sud, dans Mercier–Hochelaga-Maisonneuve. Passé inaperçu aux yeux du public et des médias, l’entreprise de transbordement de marchandises a néanmoins carrément fracassé un vieux record Guinness de 29 ans en réussissant à empiler 216 conteneurs atteignant une hauteur faramineuse de 1 944 pieds. Questionné à savoir s’il s’agissait d’un objectif visé par l’entreprise, son président Charles Raymond a avoué à EST MÉDIA Montréal être au courant de la situation que depuis quelques jours à peine. « J’ai été agréablement surpris par cet honneur. Mon équipe sur le terrain savait qu’on était proche, mais ils m’ont gardé la surprise. Ce n’était toutefois pas un de nos objectifs, pour répondre à votre question. En fait, on vise 2 000 pieds de hauteur, mais sur une largeur de 300 mètres, donc il reste encore beaucoup de travail pour y arriver. Plusieurs projets d’innovation sont d’ailleurs déposés au fédéral et au provincial en ce moment dans différents programmes de subvention qui, espérons-le, nous aiderons à devenir le leader mondial dans notre domaine », a déclaré le président en entrevue. À terme, le mur de conteneurs pourrait permettre aux citoyens des alentours de s’initier ou de pratiquer l’escalade en milieu urbain, si la température le permet. « Ça va dépendre si on a les autorisations de la Ville pour installer des ancrages d’escalade temporaires, nous on est même willing pour fournir gratuitement l’équipement de base aux résidents de proximité, des fois », a tenu à souligner généreusement Charles Raymond.

Exit le REM, bye bye le PSE, place maintenant au POUET

En cette fin d’année, EST MÉDIA Montréal n’est pas peu fier de sortir en primeur « une méchante grosse nouvelle », au bénéfice de nos centaines de milliers de lecteurs chaque jour. En effet, après la mort du REM de l’est, voilà que le gouvernement Legault enterre à son tour le Projet Structurant de l’Est (PSE), pour le remplacer par le Projet Organisationnel d’Unité de l’Est en Transport (POUET). « Jamais deux sans trois comme on dit (rires), alors cette fois nous sommes certaines que l’est aura, enfin!, son réseau de transport structurant digne du bel avenir territorial qui nous attend tous et toutes dans notre cher est de Montréal. M. Legault y croit, lui, et il appuie sans bon sens ce projet-là, tout comme l’ensemble du Conseil des ministres, sans exception. Quelle bonne nouvelle! », ont déclaré conjointement les deux députées caquistes de l’est, Karine Boivin Roy et Chantal Rouleau. Questionnées quant l’échéancier du projet et les coûts qui y sont associés, les deux élues nous ont gentiment référé à l’ARTM pour plus de détails. Toutefois, l’ARTM a plutôt indiqué par courriel « que c’est probablement la STM qui prendra le rôle de maître d’œuvre cette fois pour ce grand projet, car nous n’avons pas été encore informés des volontés de Québec dans ce dossier. Par ailleurs nous préparons quant à nous toujours le rapport final sur le plan de mise en œuvre du PSE prévu pour le mois prochain. » Rejoint au téléphone pour confirmer la nouvelle, le président du conseil d’administration de la Société de transport de Montréal, Éric Alan Caldwell, a déclaré qu’il apprenait ce revirement par EST MÉDIA Montréal, à l’instant. « Eh ben. Quelle bonne nouvelle. C’est chouette, le POUET, je trouve. Allez, Joyeuses Fêtes là », s’est exprimé M. Caldwell. Ça avance, ça avance…

La Place Versailles deviendra la Place Amazon

C’est confirmé par notre bureau d’enquête : la Place Versailles sera transformée en Place Amazon. Beaucoup de spéculations entouraient le mythique centre d’achat de la rue Sherbrooke Est, mais finalement c’est Amazon qui a mis la main sur l’immense terrain convoité notamment par la Ville et l’arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve. Après le gigantesque entrepôt qui s’installe actuellement à Anjou, Amazon poursuit donc son incursion majeure dans l’est de Montréal avec un véritable concept de « village d’achat » aux couleurs du géant américain. Pour Valérie Plante, il s’agit d’une excellente nouvelle au final, puisque qui de mieux, et qui a surtout les moyens de ses ambitions gigantesques, pour développer harmonieusement ce secteur névralgique de l’est. « Moi, ça m’excite, vraiment. De savoir que tout sera disponible ou presque à l’intérieur de 2 millions de pied carrés sous forme de labyrinthes d’achat pour les résidents de l’est, avec des cinémas Primes gratis dans chaque département, je dis Wow pour le commerce local. Aucune autre communauté dans le monde n’a encore de Village Amazon, et c’est dans l’est que ça se passe. Je trouve ça extraordinaire et tellement stimulant pour l’est, et en plus, on annonce la création de 8 emplois », a-t-elle déclaré à EST MÉDIA Montréal. Selon les rumeurs, Ray-Mont Logistiques aurait également négocié un espace privilégié pour les conteneurs à venir d’Amazon, solidifiant ainsi ses installations de haute technologie dans Assomption-Sud. Finalement, il s’agirait également de la plus imposante flotte de camions à venir s’installer en zone urbaine selon le géant américain, dont quelques-uns seront probalement hybrides indique Amazon dans son dossier de presse.

Disparition du comté d’Anjou… front commun des élus de l’est

La refonte de la carte électorale provinciale propose en ce moment d’éliminer la circonscription d’Anjou–Louis-Riel, alors que son territoire serait finalement intégré dans les comtés d’Hochelaga-Maisonneuve et de Rosemont. Tous les élus locaux s’opposent bien sûr à cette « perte de démocratie pour l’est de Montréal », mais surprise, le débat a pris une nouvelle tournure ces dernières semaines avec la proposition intéressante des députés de Québec solidaire Alexandre Leduc (Hochelaga-Maisonneuve) et Vincent Marisssal (Rosemont). « Pour calmer le jeu il est possible ici, selon nous, de faire un compromis que nous croyons acceptable pour tous. On élimine une fois pour toute la Ville d’Anjou sur la scène municipale, pour la fondre dans les arrondissements limitrophes. Mais au niveau provincial on garde le statut quo. Ce serait bien, ça, non ? », nous a fait parvenir en début de mois via courriel le power duo de l’est. Tous les acteurs politiques de l’est que nous avons rejoints pour commenter ont été unanimes, tout en voulant rester, bien sûr, anonymes : la réponse est oui, oui et oui.

Le « boutte du boutte » pour Soraya Martinez Ferrada

Décidemment, l’ascension fulgurante de la députée fédérale d’Hochelaga au sein de l’appareil gouvernemental ne cesse d’étonner depuis la dernière élection. De simple députée à adjointe parlementaire à ministre du Tourisme et ministre responsable de l’Agence de développement économique du Canada pour les régions du Québec, voilà que Justin Trudeau s’apprêterait dans les prochains jours à créer le nouveau « Ministère de l’Est de Montréal » en y propulsant à son sommet nul autre que la principale intéressée. C’est du moins ce qu’EST MÉDIA Montréal a appris lors de notre discussion de routine et de courtoisie mensuelle avec Justin. Quant à Mme Martinez Ferrada, elle s’est contentée d’un vague commentaire lorsque nous l’avons abordé il y a deux jours tout juste avant de monter dans sa limousine : « Ce n’est pas que je le mérite mais… la vie est ben faite pareil hein! J’aime l’est de Montréal, et l’est m’aime. Allez, bonne année ! ». Des langues sales des partis d’opposition laissent par ailleurs planer la rumeur que Justin, qui est maintenant célibataire comme on le sait, ferait des yeux doux à notre reine de l’est, mais on ira pas là… quand même.

La Ville à la rescousse des organismes communautaires

La crise du logement qui perdure à Montréal ne touche pas que le public, les organismes communautaires sont aussi aux prises avec des coûts de loyer exorbitants, des locaux souvent en état de vétusté avancée, et un manque criant de pieds carrés sur le marché locatif. La situation au Pavillon d’éducation communautaire dans Hochelaga-Maisonneuve (PEC), un bâtiment carrément en ruines appartenant au Centre de services scolaire de Montréal et abritant nombre d’organismes importants pour le quartier qui devront, malheureusement, quitter les lieux exige le CSSDM, a fait déborder le vase de l’administration Plante. La mairesse a décidé en effet « de régler le problème une bonne fois pour toutes » en achetant systématiquement pour les deux prochaines années tout le stock de conteneurs excédentaires du Port de Montréal « afin de loger adéquatement ceux qui prennent soin des plus démunis de notre société. » Ainsi, Valérie Plante a confirmé à EST MÉDIA Montréal que la Ville de Montréal lancera en 2024 le programme « Conteneurs communautaires » qui permettra de loger à coût abordable tout organisme communautaire qui aura de la difficulté à trouver un toit sain sans devoir dépenser plus de 25 % de son budget. « Nous on garanti que l’étanchéité du conteneur est fiable, qu’il n’y aura pas de trace d’humidité, que tout sera fraîchement peinturé et on va même, pour la première année, inclure dans le bail l’abonnement Wi-Fi. Le ratio sera de 4 employés par conteneur et chaque organisme pourra réserver le nombre de conteneurs nécessaire à ses activités, des conteneurs qui, par ailleurs, pourront aussi être installés en hauteur grâce à un ingénieux système d’escalier extérieur en colimaçon. Nous, pour la question du logement, on bouge à Montréal. On est tanné là », s’est exprimée Valérie Plante. Questionnée à savoir si c’était sain d’installer des organismes dans des abris sans fenêtre, sans circulation d’air, sans entrée d’eau ni panneau électrique, notamment, la mairesse est demeurée catégorique : « C’est toujours mieux que le PEC, quand même… ». 🤔

Festival Trévi à la Plage de l’est

Toujours aux prises avec le moratoire imposé par le gouvernement fédéral en ce qui concerne la protection de l’habitat du chevalier cuivré, et le littoral de la plage qui attend d’être décontaminé, le site de la Plage de l’est s’enlignait donc pour une autre année, eh oui, sans baignade. Mais cette fois, la mairesse de l’arrondissement de RDP-PAT, Caroline Bourgeois, ne l’entendait pas ainsi. « Oh que non! Pas question de nager en plein cœur des festivités du 350e anniversaire de Pointe-aux-Trembles sans qu’il y ait de la baignade à la Plage de l’est l’été prochain! J’annonce donc, avec beaucoup de fierté, que nous avons conclut une entente avec l’entreprise Trévi pour l’installation de pas 2, pas 3, mais bien 4 piscines hors terre sur le site en période estivale. Ça c’est pour les adultes, alors que nous avons aussi loué 2 petites piscines Turtle pour les enfants. Il y a aura aussi une fin de semaine très animée avec BBQ, hot-dog, chips et autres belles surprises dans le cadre du tout premier Festival Trévi à la Plage de PAT! On ne pourra pas dire qu’on a pas mis le paquet cet été en tout cas », nous a informé Mme Bourgeois par texto. On confirme aussi à l’arrondissement que compte tenu de la pénurie de main-d’œuvre, il n’y aura malheureusement pas de sauveteur sur place, mais « en masse de nouilles spaghettis flottantes pour tout le monde. » Fiou!

Sommet de l’Est : vous n’avez encore rien vu

Le Sommet de l’Est, qui s’est tenu au Stade olympique le 13 novembre dernier, a connu un succès tel que le gouvernement Trudeau, représenté lors de l’événement par plusieurs ministres, dignitaires et fonctionnaires, espère maintenant que la région puisse accueillir la COP 31 sur le climat en 2026, rien de moins. Coincée en sortant de sa limousine par une horde de journalistes œuvrant au sein des nombreux médias de l’est de Montréal, la nouvelle ministre de l’est, Soraya Martinez Ferrada (voir information à ce sujet plus haut), a déclaré : « le traiteur vegan était très bon, l’endroit est un icône architectural international, et il y a plein de restos et de bars à plus ou moins une trentaine de minutes de marche du Stade. Sur la chouette rue Ontario par exemple, ou la bucolique rue Sherbrooke Est. Si on peut le faire au centre-ville, on peut le faire dans l’est. Donc oui, on va poser la candidature de l’est de Montréal pour accueillir la COP 31, contre l’Australie. » Pour le pdg la Chambre de commerce de l’Est de Montréal, organisateur de l’événement, cette annonce, qui s’accompagne d’une première enveloppe de développement de 42 M $, est un geste clair qui démontre à quel point tout maintenant se passe dans l’est. « Quand une communauté se mobilise, comme on l’a fait avec le Sommet de l’Est, eh bien on peut déplacer des montagnes. Je pense que nous sommes sérieusement prêts à passer à autre chose dans l’est, comme organiser la COP 31 sur le climat. Par ailleurs, c’est sûr que nous allons impressionner les experts internationaux par nos progrès environnementaux dans l’est ces dernières années », affirme Jean-Denis Charest, le pdg de la CCEM. Invité à élaborer sur ces fameux progrès environnementaux, ce dernier nous a référé à la firme de relations publiques NATIONAL, mandatée pour concevoir le dossier de candidature de l’est de Montréal pour la COP 31. N’ayant pas encore reçu son chèque, NATIONAL n’a pas voulu commenter pour l’instant. Plus de détails suivront.

Luxuriante nature de MHM

Le magnifique et forestier secteur industriel Assomption Sud dans l’arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, dans lequel on retrouve entre autres Ray-Mont Logistiques, le superbe Complexe 5600 Hochelaga et le discret centre de transformation électrique d’Hydro-Québec, ne s’appellera finalement pas « L’Écoparc industriel de la Grande Prairie » a annoncé il y a quelques mois la Ville de Montréal. On se souviendra que cette idée était pourtant celle de Projet Montréal à l’origine lors de leur première victoire dans MHM. EST MÉDIA Montréal a appris que le terme « Grande Prairie » ne reflétait pas assez toute la beauté grandiose de Dame nature que l’on retrouve un peu partout et aisément sur le site, selon l’administration municipale. Ainsi, à la suite de nos appels incessants, le maire de l’arrondissement, Pierre Lessard-Blais, a fini par craquer et dévoiler le vrai nom que portera fièrement le secteur dès le printemps prochain, paraît-il.  « Ce n’était pas un exercice facile de déterminer une appellation qui rendrait honneur à cette terre tellement riche, verte et luxuriante. Parce que dans le fond, on est loin de la grande prairie ici, avouons-le, qui nous renvoie une image un peu morne de l’endroit et pas très réaliste. Le site est beaucoup plus diversifié botaniquement parlant, on s’entend. Donc, en primeur, je peux vous donner le scoop, ce beau petit coin de MHM va s’appeler maintenant :  L’éco-pâturage nature de la logistique et de l’entreposage du boisé fleuri Steinberg. Enfin, on va pouvoir maintenant bâtir là-dessus pour attirer les belles entreprises écologiques à s’installer sur le territoire et je trouve, personnellement, que c’est très tentant d’aller s’y promener, c’est vraiment un nom invitant ». Le Jardin botanique aura-t-il de la compétition « en bas de la côte »? C’est à suivre…!

Après la grainothèque, RDP-PAT lance un concours de graines

Après avoir été le premier arrondissement à se doter d’une réelle politique d’agriculture urbaine, et instauré des Grainothèques dans son réseau de bibliothèques (prêt de semences), voilà que Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles innove encore en lançant dans les prochaines semaines le concours « Les meilleures graines de RDPAT ». L’objectif, selon la mairesse de l’arrondissement, Caroline Bourgeois, est de répertorier les graines les plus performantes de l’arrondissement, si possible des graines de légumes ancestraux, afin de préserver le patrimoine agricole de l’extrême est de Montréal. « Moi, je veux qu’on garde ces graines là ici, sur notre territoire, et qu’on en soit fiers. Plus on va multiplier nos graines, plus l’agriculture urbaine de RDPAT va faire des petits. » Pour cette première édition, le grand gagnant se méritera un assortiment de graines « premium » offert par la Grainothèque de Rivière-des-Prairies.