Les 132 mâts arborent l’emblématique logo des Jeux de Montréal, conçu par le designer graphique Georges Huel. (Photo: Courtoisie JF Savaria.)

LE PARC OLYMPIQUE INSTALLE DES DRAPEAUX HISTORIQUES

Les férus d’histoire vont se réjouir lorsqu’ils se rendront sur l’esplanade du Parc olympique cet été. Ils pourront admirer des installations rappelant les Jeux de 1976. 132 mâts seront érigés sur les lieux, tels qu’ils étaient à l’origine, afin de souligner le 48e anniversaire des Jeux de Montréal.

Ce pavoisement restauré, connu autrefois sous l’appellation de Place internationale, est situé aux abords de la rue Sherbrooke et du boulevard Pie-IX. Il comporte trois murs porte-drapeaux qui ceinturent les différents plateaux de l’esplanade et arborent respectivement 56, 48 et 28 mâts, totalisant 132 drapeaux représentant chacun les différents comités nationaux olympiques invités aux Jeux de Montréal.

Pour souligner cette restauration, dont les travaux ont coûté 300 000 $ à la Société de développement et de mise en valeur du Parc olympique, les mâts arborent l’emblématique logo des Jeux de Montréal, conçu par le designer graphique Georges Huel, graphiste officiel des Jeux olympiques de 1976. M. Huel est également connu à titre de créateur de l’actuelle rosace de la Ville de Montréal, ainsi que pour ses travaux réalisés pour l’Expo 67.

« C’est un projet qui remonte loin. Il y avait des anachronismes au niveau des drapeaux et pendant la pandémie on s’est donné comme projet de faire le ménage dans les drapeaux. On avait déjà rénové la Place des vainqueurs, qui est située à côté du Complexe sportif [sur la rue Viau]. Celle-ci comprenait les drapeaux de tous les pays qui avaient gagné des médailles d’or en 1976 », raconte Cédric Essiminy, responsable des communications à la Société de développement et de mise en valeur du Parc olympique.

Après la rénovation de la Place des vainqueurs, les drapeaux avaient été enlevés. On a fait disparaître la représentation des pays champions lors de l’événement il y a près de 50 ans. Pour corriger le tir, des recherches dans les archives du Parc olympique ont été effectuées. On a fait appel à des vexillologues, soit des spécialistes en drapeaux, pour retrouver les étendards originaux. Ceux-ci arboreront les couleurs de l’époque, et des drapeaux de pays qui n’existent plus aujourd’hui, comme celui de l’URSS, flotteront à leurs côtés.

Le 17 juillet prochain, le pavoisement historique sera installé. Ainsi, pendant une quinzaine de jours, il sera possible de contempler l’aménagement particulier qui avait été prévu à l’occasion des Jeux avec les authentiques drapeaux. L’objectif est de replonger les visiteurs dans le contexte géopolitique de l’époque, explique M. Essiminy. On se souviendra par exemple du boycottage des Jeux par les pays africains et par la Chine.

(Photo: Courtoisie JF Savaria.)