Aperçu des nouveaux kiosques mobiles du Marché public de PAT (Courtoisie Marché public de PAT)

PACTE POUR L’EST : DES PROJETS INNOVANTS QUI PARTICIPENT À SA REVITALISATION

La Liste des engagés du Pacte pour l’Est, dévoilée lors du Sommet de l’Est le 13 novembre dernier, regroupe les nombreux projets porteurs initiés et développés par près d’une cinquantaine de signataires. Qu’elles soient à visée sociale, environnementale ou économique, ces initiatives ont en commun de participer activement à redynamiser et revaloriser le territoire de l’est de la métropole. Tour d’horizon de quelques-unes d’entre elles.

Kate Johansson, DG du Marché public de PAT (Courtoisie)

La journée du Sommet de l’Est a été l’occasion pour les citoyens et les organisations impliqués dans l’initiative D’est en Est de constater enfin plus concrètement son impact. Les nombreux projets porteurs dévoilés lors de l’événement, qu’ils soient modestes ou à plus grand déploiement, ont tous leur importance croit Kate Johansson, directrice générale (DG) du Marché public de Pointe-aux-Trembles (PAT), l’un des signataires du pacte. « Face à un projet collectif qui incite à l’action, aux changements concrets et à la mobilisation entourant la valorisation de l’est de Montréal, nous répondons toujours présents! », assure-t-elle. 

Le Marché public de PAT s’est engagé dans un projet de développement d’installations plus durables et fonctionnelles afin de pérenniser les activités de cette destination en pleine croissance, qui accueille près de 20 000 visiteurs par saison. L’initiative, d’abord présentée au bureau de Développement économique Canada sous le programme du Fonds canadien de revitalisation des communautés, s’est par la suite mise en branle en collaboration avec PME MTL Est-de-l’Île, la Chambre de commerce de l’Est de Montréal (CCEM), l’affinerie CCR et, bientôt, la Caisse Desjardins de PAT. 

L’idée consiste à implanter sur le site du marché public 14 kiosques mobiles, fabriqués sur mesure et agencés à l’esthétique de l’identité visuelle du lieu. « Les kiosques sont constitués d’une structure d’aluminium divisée en deux panneaux, articulés par une penture soudée sur l’arête centrale du cadre. Ils sont mobiles grâce à des roulettes qui permettent à une personne de les déplacer aisément. Les panneaux peuvent être soulevés facilement dans les airs à l’aide de vérins pneumatiques. Le gain de temps et d’énergie accordé par l’acquisition de ce nouvel équipement se trouve donc au cœur de la fluidité bonifiée de nos opérations », explique la directrice générale. 

Chaque samedi d’été, de la fin mai à la fin du mois de septembre, la flotte complète de kiosques sera déployée. « On gardera trois ou quatre d’entre eux sur le site pendant la semaine pour créer des points d’ombres sur la place publique, dans le but de permettre à la communauté d’en bénéficier en dehors des heures d’ouverture du marché. »

L’équipe du Marché public de PAT – qui « rêve à ce mobilier depuis maintenant deux ans » – et sa clientèle pourront profiter de ces ingénieuses installations dès le printemps 2024. 

Une démarche écologique d’autofinancement

Marie Custeau, directrice du développement philanthropique de Perspectives Jeunesse (Courtoisie)

L’organisme montréalais Perspectives Jeunesse, dont la mission est de soutenir les jeunes en difficulté et leurs parents pour prévenir le décrochage scolaire, figure également parmi les signataires du Pacte pour l’Est. La directrice du développement philanthropique de l’organisme, Marie Custeau, qui qualifie le premier Sommet de l’Est « d’impressionnant et inspirant », est fière que Perspectives Jeunesse s’implique dans le développement vert de l’est de Montréal.  

Le projet intitulé « La Forêt de la persévérance » se déploie sous la forme d’un programme de financement majeur qui allie la prévention du décrochage scolaire à la revitalisation environnementale de l’est. « Il consiste à planter plusieurs milliers d’arbres dans la région où nous intervenons. Ces arbres auront plusieurs utilités, notamment embellir les espaces publics et contribuer à la lutte contre les îlots de chaleur. Tous ces aspects contribueront à améliorer l’espace public, à offrir aux citoyens un cadre de vie plus agréable et à inciter les entreprises à s’y installer », explique Mme Custeau. 

Le financement du projet est l’un des aspects novateurs de l’initiative, selon la directrice. Le programme de plantation d’arbres servira à son tour de programme de financement pour l’organisme. « Les donateurs, individuels ou organisationnels,  achèteront ou commanditeront, en quelque sorte, un ou des arbres sur le territoire. Une partie des sommes amassées couvrira les frais pour la plantation, et le reste, à financer notre organisme. Ces arbres seront principalement plantés sur l’espace public afin de demeurer la propriété de la Ville. »

Actuellement, l’initiative est en phase de développement, et l’équipe espère pouvoir débuter les premières plantations dès le printemps prochain. « L’un des axes de notre Plan stratégique 2023-2027 est d’engager Perspectives Jeunesse dans la protection de l’environnement et la lutte aux changements climatiques. La Forêt de la persévérance, qui contribuera à l’augmentation de la canopée dans l’est de Montréal, est dans la continuité de cet aspect », ajoute Marie Custeau. 

Hydro-Québec s’implique davantage

À travers sa volonté de participer de manière continue au virage vert dans la province, Hydro-Québec a annoncé qu’elle mettait à disposition plusieurs de ses terrains situés dans l’est de la ville, et ce, plus précisément pour soutenir la création du Pôle Nature de l’Est, aujourd’hui renommé Grand parc de l’Est. 

Geneviève Fortin-Blanchard, conseillère – Relations avec le milieu – Montréal, Direction – Affaires régionales et collectivités chez Hydro-Québec (Courtoisie)

« Les grands parcs nous ont approchés pour voir si nous étions intéressés à nous impliquer dans la création du Grand parc de l’Est. On était vraiment ouverts et très contents de participer au projet. On a donc suggéré de leur offrir des terrains, surtout des emprises de transport, qu’ils vont pouvoir utiliser », explique Geneviève Fortin-Blanchard, conseillère – Relations avec le milieu – Montréal, Direction – Affaires régionales et collectivités chez Hydro-Québec.

Actuellement, les différentes parties sont toujours en négociation concernant l’acquisition des espaces. Des terrains seront prochainement vendus au Grand parc de l’Est ou bien échangés, et l’accès aux emprises sera offert gratuitement pour favoriser l’implantation de divers projets en biodiversité, qui n’ont pas encore été définis, précise Mme Fortin-Blanchard. « Les emprises visées sont surtout situées entre le prochain poste électrique d’Anjou et le poste Bout-de-l’Île et ses alentours. En ce moment, les baux sont en train de se finaliser, on est assez avancés dans le projet », ajoute-t-elle. 

Dans la lignée de cet engagement écologique dans l’est, Hydro-Québec adoptera également la certification Envision au nouveau poste électrique Hochelaga, une première pour la société d’État. Cette certification, qui vise les infrastructures qui ont un impact environnemental notable sur leur territoire et leur communauté, permettra « l’intégration du développement durable au sein des processus de réalisation du poste, de la conception jusqu’au chantier ». 

Selon Geneviève Fortin-Blanchard, Hydro-Québec est « consciente que ses activités ont un impact important sur l’environnement et tente de prendre action de manière encore plus active dans les diverses décisions qu’elle prend pour réduire son empreinte », termine la conseillère.


Cette série spéciale est financée par la Chambre de commerce de l’Est de Montréal.