Nouveautés littéraires – Mars 2019
Une présentation de :
Seules : Ces femmes que j’aime
Louise Portal
Druide
Inspirée par des femmes qu’elle a connues et aimées, l’auteure brosse quinze portraits de celles ayant appris à vivre seules. Qu’elles soient d’éternelles amoureuses ou qu’elles aient renoncé à l’amour, toutes continuent d’aimer autrement. À leur manière. Ces quinze vies sont relatées avec finesse et profondeur dans ce qui constitue un véritable hommage à un éventail coloré de femmes libres et aimantes. Un kaléidoscope chatoyantde personnes singulières, touchantes et surtout passionnantes à découvrir dans toute leur complexité. Des femmes qui, avec plus ou moins de facilité, ont apprivoisé la solitude, aspirant à vivre pleinement et à vieillir sereinement.
Femmes de tête
Ève Lévesque, Élise Jetté, Geneviève Desaultels
Du Journal
Dana Ades-Landy · Geneviève Bernatchez · Katie Bussières · India Desjardins · Emmanuelle-Cynthia Foisy · Isabelle Huot · Régine Laurent · Andréanne Laurin · Catherine Paiement-Paradis · Elham Seyed Javad · Marjolaine Sioui · Carolane et Josiane Stratis
Elles sont des gestionnaires et des entrepreneures qui ont su faire leur place dans des milieux ultra-compétitifs. Créatives, pionnières, elles ont en commun d’avoir su être là quand ça comptait, et d’être toujours au coeur des enjeux de leur profession. Dans cet ouvrage, ces treize femmes qui n’ont pas froid aux yeux reviennent sur leurs parcours toujours singuliers, racontent leurs exploits et leurs moins bons coups et, le regard résolument tourné vers l’avenir, parlent des défis qui les attendent.
Le sexe nié : Féminité, Masculinité et Sexualité au Maroc et à Hollywood
Osire Glacier
Pleine Lune
Ce livre est le fruit d’une longue réflexion portant sur l’infériorisation des femmes au Maroc en particulier, et dans la quasi-totalité des sociétés humaines en général.
Osire Glacier y examine comment les thèmes du corps, du féminin, du masculin et du sexuel sont établis et véhiculés par le langage, les médias, la littérature et les textes de lois dans le Maroc postindépendant. Elle souligne également des survivances de l’ordre patriarcal et androcentrique dans les langues française et anglaise ainsi que dans l’imaginaire du cinéma de Hollywood, mais plus précisément dans le film Mr. and Mrs. Smith (2005).
L’infériorisation des femmes au Maroc, avec son corollaire : leur exploitation sociale, politique, économique et sexuelle, relève d’un ordre patriarcal qui régit, ou qui a régi, à divers degrés et de diverses manières, la quasi-totalité des civilisations humaines.
Ce livre se donne donc pour objectif de dévoiler les dynamiques produisant la dépréciation du sexe féminin dans l’ordre patriarcal basé sur le principe du primat de la masculinité.
Les ananas de la colère
Cathon
Pow Pow
Lorsqu’une ancienne championne de limbo est retrouvée morte dans son appartement, la police déclare qu’il s’agit d’une banale intoxication au piña colada. Mais Marie-Pomme, voisine de la victime, croit pour sa part que celle-ci a été assassinée – et puisque les forces de l’ordre sont occupées par leur épluchette de blé d’Inde annuelle, c’est à elle de le prouver! Les ananas de la colère est un hommage au kitsch tiki se déroulant dans le fameux quartier hawaïen de Trois-Rivières – fruit (exotique) de l’imaginaire débordant de Cathon. Avec ce récit rappelant notamment les traductions françaises Agatha Christie et le ton décalé de The Big Lebowski, elle revisite tout un pan de la culture populaire jugée de « mauvais goût » et redonne ses lettres de noblesse aux allées de quilles, aux romans policiers bon marché et aux drinks tropicaux décorés d’un petit parasol.
Kid
Amélie Dumoulin, Emilie Leduc
Québec Amérique
J’aime bien mon club, je rencontre des gens. C’est là que j’ai rencontré Ernest. Je crois qu’on a eu une vraie conversation, lui et moi. Il m’a dit : -Myra, je suis certain que t’as le pouce vert. (Mon pouce était couleur peau en fait.) -T’es comment avec les plantes? Pourrais-tu prendre soin de mes plantes durant trois mois, le temps que je sois en amour? -Trois mois? Pourquoi trois? -J’ai lu un livre. Il paraît que le vrai amour ne dure que trois mois. Alors il a posé dans ma main deux clés froides et une poignée d’argent. Quand je suis entrée la première fois, je me souviens, l’appartement sentait un peu le renfermé, l’air était lourd. J’ai dit « Myra Mains Magiques ». (Je dis toujours ça quand je rentre chez un client, au cas où il serait tout nu ou quelque chose comme ça.) Puis j’ai entendu le bruit d’une télévision qu’on éteint, puis des petits pas faire poum, poum, poum sur le sol, puis un plouf ! J’ai vite trouvé l’arrosoir sous le lavabo comme me l’avait indiqué Ernest, et j’ai arrosé toutes les plantes y compris l’enfant, ensuite j’ai rangé l’arrosoir et j’ai bien refermé à clé.
Roux clair naturel
Fanie Demeule
Septentrion
Entre détresse et exaltation, la narratrice de Déterrer les os retrace la formation de son identité de rousse, une performance exposant la porosité des frontières entre vérité et mensonge, réel et fiction. Confession paniquée au parfum d’ammoniac, Roux clair naturel témoigne de la difficulté à assumer une identité choisie dans un monde où les faits objectifs ont préséance sur l’expression d’une vérité subjective. «C’est un sang plus limpide qui se déverse dans mes veines et irrigue mon cerveau, qui se met à voyager jusqu’à mon coeur. Un sang roux, un nectar pur, glorieux.» Fanie Demeule termine un doctorat en études littéraires à l’UQAM, où elle est chargée de cours. En août 2016, elle publie Déterrer les os (Hamac) qui a gagné le prix Prix du meilleur premier roman de la Biennale littéraire des Cèdres 2018. Ce texte a fait l’objet d’une adaptation théâtrale au Centre du Théâtre d’Aujourd’hui (2018). Roux clair naturel (bourse CALQ 2017) est son deuxième roman.
Que le diable m’emporte
Mary Maclane
Du sous-sol
Mary MacLane a dix-neuf ans quand elle publie en 1902 son premier livre, Que le diable m’emporte, un journal intime tenu sur trois mois. OEuvre anticonformiste à la liberté souveraine, ces confessions aussi sulfureuses que courageuses firent sensation à l’époque, puisque cent mille exemplaires se sont vendus dès le premier mois de leur publication. Mary MacLane y décrit l’ennui et les aspirations à contre-courant d’une jeune fille de Butte, petite ville minière du Montana. Tour à tour drôle, poétique et sensuelle, elle y fait étalage de ses fantasmes et proclame son génie tout en défendant des idées philosophiques scandaleuses. Que le diable m’emporte est ici traduit en français pour la première fois.Et donc vous voici en possession de mon Portrait.C’est l’enregistrement de trois mois de Néant. Ces trois mois ressemblent trait pour trait aux trois mois qui les ont précédés, certes, et aux trois mois qui les ont suivis – et à tous les mois qui sont nés et morts avec moi, depuis la nuit des temps.Il n’y a jamais rien de différent ; jamais rien ne se produit. Maintenant je vais envoyer mon Portrait au vaste monde avisé. Peut-être ne dépassera-t-il pas l’éditeur ; ou peut-être sortira-t-il mort-né de chez l’imprimeur ; ou peut-être poursuivra-t-il sa route, et sera-t-il l’auteur de sa propre chute.C’est selon.Je vais l’envoyer. Quoi d’autre m’attend, sinon ce livre ? Eh oh, faites que quelqu’un le comprenne !
Deux semaines encore
Marielle Giguère
L’instant même
Dans ce roman magnifique, Marielle Giguère suit l’histoire d’une famille en apparence banale : grands-parents, parents, enfants. Leur tissu est pourtant troué de tragédies, certaines plus fortes que d’autres. Le départ de la grand-mère, partie à l’aventure, marque le début de cette histoire teintée de poésie, de résilience et d’amour. Celle qui ne devait partir que quelques jours envoie au fil des mois des cartes postales à son mari, des signes de vie qui ne portent que quelques mots : Deux semaines encore. Je t’aime. C’est principalement par le biais d’Arnaud, le petit-fils de la voyageuse, que se dévoile le récit. Jeune homme timide, proche de son grand-père avec qui il partage l’amour des vieilles choses, Arnaud s’émancipe comme il le peut de cette famille qu’il trouve lourde à porter. Entre Montréal et Sainte-Croix-de-Lotbinière, où la famille a une maison au bord de l’eau, entre le Marché aux puces Saint-Michel et la splendeur du fleuve, d’un passé cabossé à un avenir incertain, se dessine le récit d’une existence à fleur de peau. Avec beaucoup de doigté et de légèreté, Marielle Giguère joue avec les codes du genre romanesque ; insérées dans le récit, des parties qui ressemblent à de courtes scènes théâtrales mettent en place les décors, campent les personnages et créent une ambiance qui happe le lecteur.
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