Christian Massicotte est de la troisième génération de sa famille à diriger Meubles RENO. Photo : Emmanuel Delacour/EMM.

MEUBLES RENO : DANS HOCHELAGA DEPUIS 1961

Depuis plus de 60 ans, une entreprise familiale située dans le quartier Hochelaga conçoit et fabrique des meubles d’une façon unique. Meubles RENO va à contre-courant dans le monde de l’ameublement.

Dans leur édifice situé sur l’avenue Charlemagne, Christian Massicotte nous accueille au rez-de-chaussée de la boutique. Son grand-père, Noël Massicotte, et son oncle, René, ont fondé le magasin en 1961 au même endroit, dans un local qu’ils louent à l’époque. Aujourd’hui, les Massicotte de troisième génération sont propriétaires de l’immeuble, un atout dans cette industrie.

Photo: Emmanuel Delacour/EMM

« L’immobilier ça coûte une fortune, le locatif au centre-ville c’est très cher. Nous on sauve tout ça en étant propriétaires de la bâtisse. Ça nous permet d’être compétitif », explique M. Massicotte. En effet, couper dans la location de l’espace signifie qu’en moyenne les marques vendues en magasin sont 15 % moins onéreuses que chez la concurrence, assure-t-il.

Les 3700 mètres carrés dont est propriétaire meubles RENO logent aussi un atelier, à partir duquel sont conçues les différentes collections maisons de la compagnie. En fait, tout est opéré de cet édifice : vente, conception, design et livraison, c’est une véritable ruche d’abeille que font vivre la trentaine d’employés qui y travaillent.

Dans l’atelier, M. Massicotte nous montre fièrement les matériaux qui serviront à la fabrication des sofas, chaises, ottomans et autres mobiliers créés sur place. Bois franc, cuir et même mousse synthétique sont sélectionnés minutieusement. « On utilise de la mousse de haute qualité dans nos meubles. Les gens qui veulent qu’on fasse des réparations sur leur mobilier nous demandent de ne pas remplacer la mousse, parce qu’ils veulent garder le même confort, même quand ça fait vingt ans qu’ils ont acheté leur sofa. La mousse est encore bonne même après tout ce temps », souligne-t-il.

Photo: Emmanuel Delacour/EMM

Local et international

La plupart des meubles conçus sur place sont faits sur mesure, affirme M. Massicotte. Chaque projet qui est en marche dans l’atelier est basé sur un modèle, mais il n’y a pas deux fois le même produit sur la chaîne de montage, insiste ce dernier. « On a le même modèle, mais il ne sera pas de la même grandeur, le tissu n’est pas pareil et ainsi de suite, parce qu’on se plie aux spécifications du client, dixit M. Massicotte. Par ailleurs, celui-ci aime faire visiter l’atelier aux clients. On veut leur montrer pourquoi ils prennent la bonne décision en achetant chez nous. On leur montre où va le travail et où va leur argent. »

Et comment faire pour ajuster les meubles aux goûts des clients? Deux designers font partie de l’équipe et peuvent se déplacer au domicile de la clientèle pour créer sur mesure le meilleur mobilier possible.

Environ 45 % du mobilier vendu chez Meubles RENO est ainsi conçu. La balance du chiffre d’affaires provient provient à part égale de marques québécoises et de marques de haut de gamme importées, telles que Molinari et Bontempi.

Photo: Emmanuel Delacour/EMM

« S’il y a un mot d’ordre pour notre entreprise, c’est qualité. Il y en a qui parlent du prestige ou du haut de gamme. Oui on a des meubles qui viennent d’Europe – on va depuis 30 ans en chercher à Milan par exemple – mais c’est surtout la qualité qui compte chez nous, au-delà du prix. Et on aime être local. On emploie des gens d’ici et on fabrique nos meubles ici, même s’il serait bien plus facile de tout commander à l’étranger », soutient Christian Massicotte.

Photo: Emmanuel Delacour/EMM

Meubles RENO, 2673, avenue Charlemagne