L’iNSOLiTE, nouveau resto au Parc olympique (photo courtoisie).

L’iNSOLiTE : UNE NOUVELLE FOURCHETTE AU PIED DU STADE

Un petit nouveau a ouvert ses portes en novembre dernier dans Hochelaga-Maisonneuve. Élargissant l’offre dans le désert alimentaire que représente le secteur du Parc olympique, L’iNSOLiTE – Espace gourmand propose une nourriture changeante et locale aux touristes, gens du quartier et athlètes qui fréquentent les alentours par milliers chaque année.

Le nom sied bien à ce café-bistro à la décoration moderne et ludique, qui a élu domicile dans la Rotonde et qui représente le tout premier restaurant géré par le Parc olympique lui-même. Il s’agit du second restaurant à occuper ces locaux, la pandémie ayant eu raison de son prédécesseur, le Café In Vivo. Il y a bien des petits commerces pour casser la croûte, que ce soit au Biodôme, au Planétarium ou au Centre sportif, mais leur offre est plutôt sommaire. « On ne va pas se le cacher, quand on regarde ce secteur d’Hochelaga-Maisonneuve, on voit qu’il y a un désert alimentaire. L’offre du Parc olympique, elle est minime. Pourtant, quand on compte toutes les installations qui y sont rassemblées, on arrive à 3,5 millions de visiteurs par année! », explique Cédric Essiminy, conseiller en relations publiques pour le Parc olympique. À la suite de la fermeture du Café In Vivo, l’idée de créer un nouveau restaurant a donc tranquillement germé au sein de l’équipe du Parc olympique. « Comment est-ce qu’on peut aborder ça d’une autre manière? », se sont demandés Cédric Essiminy et ses collègues. Été comme hiver, le secteur fourmille habituellement de touristes émerveillés, d’athlètes affamés, de résidents pressés ou en balade et d’employés de l’Institut national du Sport du Québec, de Desjardins ou d’autres entreprises du coin. « Comme on a une clientèle à la fois familiale, locale et événementielle, on s’est dit que si on voulait offrir quelque chose qui réponde à ces besoins, la solution passait par l’interne », raconte Cédric Essiminy. « C’est donc là qu’est né le projet dans la tête d’Alain Larochelle, vice-président Exploitation et développement commercial. C’est lui qui a renoué avec cette idée, qui a pris ce projet et qui l’a fait avancer. »

Une bouchée à la fois

Ouvrir un restaurant n’est pas une mince affaire. Alain Larochelle et Vanessa Trahan, cheffe et responsable du projet, sont donc allés chercher l’aide de l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec (ITHQ) à travers le directeur de la restauration commerciale, Jonathan Lapierre-Rehayem, et le chef et professeur de cuisine, Pasquale Vari. Agissant à titre de consultant, l’ITHQ a guidé l’équipe de L’iNSOLiTE dans la gestion, l’approvisionnement, l’offre alimentaire ou encore le recrutement de ressources humaines que demande un restaurant. « S’il y a un organisme ou une équipe qui a une expertise en restauration, c’est bien eux! », mentionne Cédric Essiminy. Le projet gourmand commence donc par un menu café et un court menu bistro, et la carte s’allongera par la suite. « La restauration, c’est un milieu qui est assez difficile, les marges sont petites. On ne voulait donc pas prendre de trop grandes bouchées en débutant, mais plutôt consolider nos acquis ». Le café-bistro souhaite donc à moyen, long terme élargir son offre pour, à maturité, en proposer une qui réponde vraiment à tous les besoins. « Le but, c’est d’y aller à petits pas, mais avec des visées vraiment intéressantes et plus grandes qui vont éventuellement couvrir, on le souhaite, l’ensemble du parc. »

Alain Larochelle (photo : Parc olympique).

Comme il est géré par le Parc olympique, L’iNSOLiTE peut aussi offrir des conditions plus qu’intéressantes à ses employés. « Ça a fait les manchettes au cours des dernières semaines. On a vu que les conditions de travail des gens en restauration n’étaient pas toujours aussi bonnes qu’on l’aimerait. Mais là, en faisant ça au Parc olympique, ça permet d’offrir une qualité, un environnement de travail aux employés », ajoute Cédric Essiminy. Ouvert en temps normal du lundi au vendredi de 8 h à 16 h, le restaurant procure, par exemple, un horaire somme toute normal à ses employés, pour plusieurs sans doute plutôt habitués à de longues heures qui s’étendent très tard en soirée.

Une bouffe locale

Mettre en valeur les produits locaux et de saison est primordial pour le café-bistro. « On souhaite vraiment être perçu comme une vitrine qui met en valeur le Québec », soutient Cédric Essiminy. Et certains de ces produits sont particulièrement locaux, en effet! Pensons aux champignons de la champignonnière Full Pin ou encore aux délicatesses de la Fabrique Arhoma. « On privilégie le local, travailler avec des gens du quartier. On tisse des liens », souligne Cédric Essiminy. Se transformant au rythme des saisons et des événements, le menu est appelé à changer régulièrement. L’offre actuelle contient des sandwichs à la viande ou aux légumes frais, des salades, une soupe du jour et de multiples viennoiseries. Comme bien des athlètes arpentent les lieux, l’équipe tient à proposer une bouffe à la fois gourmande et nutritive. En plus du menu bistro et café, des plats préparés seront disponibles pour manger sur le pouce, autant pour les résidents que les sportifs ou les touristes du coin.

Vanessa Trahan et des membres de l’équipe (photo : Parc olympique).

L’espace est plutôt spacieux et l’équipe compte même construire une terrasse, qu’elle espère voir devenir une des plus belles de Montréal, rien de moins. Et un menu alcoolisé devrait d’ailleurs voir le jour juste à temps… qui s’abreuvera peut-être aux bières des nombreuses microbrasseries du secteur. « C’est donc une nouvelle offre alimentaire, locale et délicieuse pour le Parc olympique », termine, enthousiasmé, Cédric Essiminy.