(Courtoisie Provencher_Roy)

HÔTEL URBAIN AU CINÉMA STARCITÉ : AJOUTER DES CHAMBRES DANS L’EST

Le futur hôtel qui sortira de terre sur le site du cinéma StarCité Montréal sera un attrait pour le quartier Hochelaga-Maisonneuve et ses résidents, assure le promoteur immobilier derrière le projet.

« On veut que les gens sachent que c’est un projet de qualité, qu’ils en soient fiers et qu’ils pensent que ça va leur apporter quelque chose de positif. Ne serait-ce que pour la nouvelle place publique qui fera des liens avec l’esplanade du Parc olympique et la promenade, les gens vont pouvoir prendre possession des lieux. Je pense que c’est un superbe ajout pour l’est », souligne Alain Milette, directeur du développement et des projets chez Gestion Georges Coulombe.

L’Hôtel urbain est un projet de complexe hôtelier de 7 étages, comprenant entre 180 et 200 chambres. Sa construction atteindra environ 25 mètres de haut et occupera une superficie de 6 000 m², sur un terrain d’un peu plus de 19 500 m². Du gazon, installé sur la place centrale, mais aussi sur des toits verts, occupera un peu plus de 30 % de la superficie totale du terrain.

L’édifice aura une architecture originale et sera composé d’une aile en forme de demi-cercle, avec un découpage en escalier. À propos de l’aspect particulier du bâtiment, le promoteur insiste sur le fait qu’il est essentiel de créer « un projet signature » qui concorde avec l’architecture du Parc olympique. « On ne pouvait tout simplement pas arriver là et construire une boîte carrée. »

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Une partie du cinéma StarCité sera démolie, on ne conservera en effet que 6 salles de cinéma sur les 11 existantes. Dans le nouveau bâtiment, on retrouvera des chambres, un spa, 2 restaurants et une salle multifonctionnelle pouvant accueillir jusqu’à 1 000 personnes. Par ailleurs, certaines des salles de cinéma conservées seront elles aussi converties en salles multifonctionnelles, explique M. Milette : « On pourra y accueillir des conférences ou d’autres types d’événements, afin de contribuer à l’offre culturelle dans l’est. »

En outre, le directeur espère que l’établissement permettra aussi d’enrichir l’économie locale, en créant un pôle d’attraction qui rayonnera sur les artères commerciales locales, telles que la Promenade Ontario et la rue Sainte-Catherine Est. Il envisage même des partenariats avec les sociétés de développement commercial du coin afin d’inciter les touristes à fréquenter les restaurants et boutiques du quartier.

Palier le manque de chambres dans l’est

Mais avant tout, c’est à l’offre de chambres d’hôtel dans l’est que contribuera le projet. Il manque en effet d’options dans ce secteur de la ville. M. Milette cite le rapport « Le devenir récréotouristique de l’est de Montréal », présenté à l’été 2022 par la Chambre de commerce de l’Est de Montréal et le Parc olympique, dans lequel on constate « le poids très faible de l’est sur l’ensemble de l’offre montréalaise » en chambres d’hôtel. En effet, seulement 519 chambres sont disponibles dans une poignée de complexes hôteliers pour l’est sur 19 286 dans l’ensemble de la métropole, ce qui représente 2,7 % de l’offre. De plus, alors que la croissance était au rendez-vous à Montréal entre 2014 et 2019 dans la création de nouvelles chambres, le rapport remarque que le nombre de chambres dans l’est est demeuré inchangé sur la même période observée, « une stagnation pendant la croissance du tourisme ».

« Avec tous les événements autour du Parc olympique et toutes les installations, on est convaincus qu’il y aura une clientèle pour répondre à l’offre de ce nouvel hôtel. On croit que les gens vont être au rendez-vous », insiste M. Milette. Grâce à l’accès presque immédiat à la station de métro Viau, l’homme d’affaires est certain que les touristes auront davantage d’incitatifs à passer plus de temps dans les installations olympiques tout en ne se privant pas de visiter les attractions situées plus au centre de Montréal. « La clientèle qu’on vise, c’est une clientèle d’affaires, mais il y aura aussi une clientèle reliée à la santé, à cause de l’Institut de cardiologie de Montréal et de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont, situés à proximité. On pense aussi à une clientèle sportive, une clientèle touristique », affirme le directeur chez Gestion Georges Coulombe.

Malgré son cachet architectural et l’intention de son promoteur d’attirer le monde des affaires, l’Hôtel urbain ne tombera pas dans la catégorie d’établissement de luxe, assure l’intervenant : « On parle de moyen à haut de gamme ». M. Milette n’a pas souhaité révéler la valeur de l’investissement pour le projet.

Les plans de l’hôtel, au début de la semaine dernière, étaient présentés aux citoyens de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve dans le cadre de l’adoption d’une résolution autorisant le projet particulier d’urbanisme à la Direction de l’aménagement urbain et service aux entreprises. La première pelletée de terre du projet devrait avoir lieu d’ici 2025. « On souhaitait pouvoir faire un lien avec le 50e anniversaire des Jeux olympiques en 2026. Mais pour ce qui est de l’échéancier, on fera de nouvelles annonces un peu plus tard, alors je ne peux pas m’avancer davantage », termine M. Milette.

(Courtoisie Provencher_Roy)