Soraya Martinez Ferrada (PL), Simon Marchand (BQ) et Catheryn Roy-Goyette (NPD) (photos courtoisie).

ÉLECTION FÉDÉRALE : LA BATAILLE D’HOCHELAGA

En guise de dernier sprint avant l’élection fédérale du 20 septembre, EST MÉDIA Montréal vous propose cette semaine trois petits « débats écrits » dans autant de circonscriptions qui, selon nous, sont les courses à surveiller dans l’est de Montréal. Aujourd’hui, place aux candidats dans la circonscription d’Hochelaga, dont la députée sortante est la libérale Soraya Martinez Ferrada. NDLR : les candidats ont tous répondu par écrit à un questionnaire unique que nous leur avons fait parvenir.


Présentation des candidats

Catheryn Roy-Goyette (NPD) est originaire du Bas-Saint-Laurent. Elle a étudié à l’Université Laval en aménagement et environnement forestiers. Elle s’est présentée une première fois sous la bannière du NPD à Québec, en 2008.

Depuis plus de 10 ans, elle habite dans Hochelaga avec sa petite famille et, très active dans la communauté. C’est l’implication sociale et politique dans son quartier qui a inspiré Catheryn à devenir conseillère politique de la députée néo-démocrate d’Hochelaga, Marjolaine Boutin-Sweet, de 2011 à 2019. Candidate aux dernières élections fédérales en 2019, c’est avec encore plus de détermination qu’elle souhaite continuer son engagement politique pour combattre l’austérité.

Engagée depuis le tout début, Catheryn milite quotidiennement pour le respect et la diversité. Elle occupe le poste de présidente du conseil d’administration du centre d’aide et de réinsertion CARE Montréal et elle siège sur le conseil d’administration du CCSE Maisonneuve. Elle défend aussi les professionnels et techniciens de la santé à titre de conseillère syndicale à l’APTS. Elle a démontré que ce sont les gens d’Hochelaga, qu’elle croise et salue tous les jours, qui lui tiennent vraiment à cœur. Le logement, la crise écologique, la crise des opioïdes, l’inclusion sociale : elle a été de toutes les batailles pour l’amélioration des conditions de vie dans son quartier.

 

Simon Marchand (BQ) a été candidat pour le Bloc Québécois dans Hochelaga aux élections de 2015 et de 2019. Expert de la lutte contre la fraude et ayant à son actif une douzaine d’années d’expérience dans le domaine, il se spécialise dans les problèmes liés au secteur bancaire et des télécommunications. Il se penche également sur les questions de biométrie, d’identité numérique et sur l’utilisation éthique des technologies biométriques. Son rôle actuel l’appelle à partager son expertise sur ces sujets avec de grandes associations et des médias internationaux.

En parallèle de son parcours professionnel, Simon Marchand s’est impliqué en politique étudiante en occupant les postes de vice-président aux affaires politiques et de président de l’association étudiante de la TÉLUQ pendant plusieurs années.

Résident de Hochelaga depuis plus de 13 ans où il est installé avec sa famille, son implication politique s’articule autour de la cause de l’indépendance et des enjeux qui frappent Hochelaga le plus durement : pauvreté, exclusion, logement social, problèmes de dépendances, sécurité alimentaire, etc. Son engagement s’est toujours exprimé en regard de ces enjeux qui sont au cœur de son désir de porter les couleurs du Bloc Québécois.

 

Soraya Martinez Ferrada (PL) Fière Québécoise, fille de l’est et maman de deux jeunes adultes. Il y a plus de quarante ans déjà, ma famille et moi nous sommes installées près du métro Joliette. Hochelaga a été mon premier chez-moi. Je viens d’une famille de travailleurs : ma mère a été couturière, mon grand-père a été boucher, et ma grand-mère était femme de ménage de nuit dans un grand magasin du centre-ville.

Je suis une citoyenne engagée, impliquée depuis plus de 20 ans dans les milieux politique, social et communautaire montréalais. J’ai été élue en 2019 quelques mois avant la pandémie. Durant cette crise, j’ai pu prouver aux citoyens que je pouvais tenir mes engagements, assurer un filet social et livrer des résultats pour Hochelaga. C’est avec un grand sens des responsabilités et de fierté que je souhaite continuer de vous représenter.

 

 

 


Principaux engagements des candidats dans le cadre d’un prochain mandat

Catheryn Roy-Goyette

  • Les deux principaux enjeux de 2021 pour Catheryn sont la crise climatique et la crise du logement.
  • Environnement – Mettre en place une stratégie de réduction des émissions de gaz à effet de serre qui met nos collectivités et notre planète sur la voie de la durabilité. Cible visant à limiter l’augmentation des températures mondiales sous la barre de 1,5 degré Celsius. Le NPD protègera aussi 30 % du territoire d’ici 2030 et bannira définitivement le plastique à usage unique. Nous devons aussi nous alimenter entièrement en électricité sans carbone net d’ici 2030 et en passant à une électricité à 100 % sans émissions d’ici 2050. Le NPD conduira aussi une étude complète de l’état de santé du fleuve Saint-Laurent et de ses tributaires, et lui accordera un statut juridique qui lui est propre afin de le protéger, ses berges et ses écosystèmes. Le gouvernement fédéral doit agir dans le dossier de l’ancienne gare de triage du CN et exproprier Ray-Mont Logistiques qui va totalement à l’encontre des pratiques de développement durable. Il est essentiel de repenser ce secteur de manière intégrée, protéger la biodiversité et développer un immense lien vert, reliant la rue Notre-Dame au Parc Maisonneuve, via l’antenne ferroviaire Longue-Pointe.
  • Logement – Le NPD créera un fonds de démarrage pour les projets de coopératives d’habitation et de logements sociaux pour lutter contre la crise immobilière et préserver une réelle mixité sociale. Il financera 500 000 logements sociaux et abordables. Le NPD implantera aussi une taxe de 20 % pour les acheteurs étrangers afin de limiter la spéculation immobilière.
  • Au NPD, nous réintroduirons les prêts hypothécaires échelonnés sur 30 ans pour les acheteuses et acheteurs, permettant des versements mensuels moins élevés. Nous aiderons également les gens à payer les frais de clôture en doublant à 1 500 $ le crédit d’impôt pour l’achat d’une maison.

Simon Marchand

  • Obtenir un engagement du fédéral à consacrer 1 % de ses revenus annuels au logement social;
  • Bonifier les prestations de 110 $ / mois pour les aînés, et dès 65 ans;
  • Collaborer avec tous les paliers de gouvernement et les citoyens dans le cadre du dossier Ray-Mont Logistique pour trouver une solution permettant le rachat du terrain actuel et y développer un projet en accord avec les aspirations et les besoins de la communauté;
  • Forcer Ottawa à mettre un terme au financement des énergies fossiles et à adopter des cibles contraignantes de réduction des GES;
  • Obtenir du gouvernement fédéral une bonification de la prestation d’assurance-emploi aux grands malades afin qu’elle passe de 13 à 50 semaines.

 Soraya Martinez Ferrada

  • Maximiser les investissements pour les banques alimentaires, et développer la première serre d’économie sociale afin d’offrir une alimentation saine et abordable;
  • Assurer la construction et la rénovation de 300 logements abordables au cours des quatre prochaines années. Pour y arriver, je vais soutenir les projets qui répondent aux besoins des personnes en situation d’itinérance ou à risque de le devenir en concertation avec les partenaires;
  • Accompagner les organismes et les entreprises d’économie sociale d’Hochelaga afin qu’ils obtiennent leur part du financement pour la relance économique;
  • Développer un nouveau pôle culturel de création et de production artistique en collaboration avec les partenaires locaux;
  • Signer une déclaration sur le développement du territoire de l’est en partenariat avec le gouvernement du Québec, et tenir un sommet sur le développement socio-économique.

QUESTIONS EN RAFALE :

Q : Quelles sont vos 3 principales qualités qui font de vous un.e candidat.e intéressant.e ?

(CRG) J’habite dans Hochelaga depuis plus de 10 ans et je suis très impliquée dans la vie du quartier, je connais donc les enjeux locaux sur le bout de mes doigts. Je suis extrêmement accessible. Je suis aussi la seule candidate qui a travaillé de 2011 à 2019 à la Chambre des communes, comme conseillère politique de l’ex-députée fédérale d’Hochelaga, aussi du NPD, Marjolaine Boutin-Sweet.

(SM) La persévérance : lorsque je veux voir un projet être adopté ou un problème être réglé, je n’abandonne devant rien. Et cela se transpose dans mon engagement politique alors que j’en suis à ma 3e campagne fédérale. La négociation : autant professionnellement que dans mes engagements bénévoles, dégager un consensus et trouver une solution gagnant-gagnant est un objectif et une force. J’ai l’intention de mettre à profit cette habileté en tant que député au sein de la communauté. L’ouverture : que ce soit par rapport aux personnes ou aux idées, je considère essentiel d’être capable de toujours se montrer ouvert à l’autre. La capacité à entendre et à comprendre des idées nouvelles, le vécu des autres et les préoccupations qui ne sont pas nécessairement évidentes au premier abord, c’est capital pour faire un vrai bon travail de député local dans Hochelaga.

(SMF) Je suis à l’écoute des gens, je parle au monde. C’est en vous rencontrant, en parlant avec vous, en entendant ce que vous avez à me dire que je peux agir dans votre intérêt. Je suis également dévouée à notre comté et dans tout ce que j’entreprends pour Hochelaga. Je suis une battante, déterminée et engagée pour les gens d’Hochelaga. Je suis particulièrement fière d’avoir réussi à faire reconnaître que l’est de Montréal est important pour ce gouvernement en m’assurant qu’il soit mentionné comme pôle d’innovation dans le budget fédéral!

Q : Votre pire (ou pas si pire) défaut?

(CRG) Je suis entêtée. Quand je prends une décision, je fonce jusqu’au bout.

(SM) Je brûle vite au soleil, il faut me rencontrer à l’ombre. 😉

(SMF) Je suis une éternelle retardataire. Je serai toujours présente aux évènements et aux réunions, mais je n’arrive jamais à l’heure exacte… 🙂

Q : Résidez-vous dans le comté ou quel est le lien qui vous rapproche d’Hochelaga?

(CRG) Je réside dans le quartier depuis plus de 10 ans avec ma petite famille. Je siège sur les conseils d’administration de différents organismes de bienfaisance dans Hochelaga, notamment CARE Montréal et le CCSE. Je suis aussi impliquée au jardin communautaire Maisonneuve et je fais partie de différents groupes de citoyens. Je m’implique non seulement contre le projet de Ray-Mont Logistiques, mais aussi en mobilité durable pour protéger les espaces verts de la rue Notre-Dame menacés par le REM de l’Est, par exemple.

(SM) Absolument, je n’oserais jamais tenter de représenter les enjeux de mes concitoyens si je ne les vivais pas au quotidien. Je suis arrivé dans Hochelaga en 2008, ça fait donc un peu plus de 13 ans. D’abord dans Viauville puis maintenant près de la place Valois. J’ai choisi ce quartier pour y vivre avec ma famille, ma fille fréquentant l’école St-Nom-de-Jésus.

(SMF) Après avoir fui la dictature au Chili, ma famille est arrivée à Montréal. C’est au métro Joliette que nous nous sommes installés quand j’étais toute petite. Mes racines sont ici, je suis bel et bien une fille de l’est, d’Hochelaga. J’y ai vécu et j’y ai travaillé. J’aime dire que j’ai fait toute la ligne verte! C’est ce quartier qui m’a accueillie, c’est ce comté que je veux fièrement représenter une seconde fois.

Q : Selon vous, quels sont les cinq principaux enjeux en ce moment dans Hochelaga?

(CRG) La crise climatique. La crise du logement. L’accès pour tous à des services publics universels, notamment une assurance maladie qui inclut une couverture pour tous les médicaments, les soins auditifs, dentaires, oculaires et de santé mentale et un soutien continu pour les gens qui souffrent de maladies chroniques. Le NPD est l’auteur du système de santé actuel, mais il est temps qu’il soit modernisé. Stimuler l’économie d’ici, les commerces de proximité et la mobilité durable. Finalement, le 5e enjeu est de préserver notre diversité culturelle et notre langue. Il faut que les entreprises de juridiction fédérale soient assujetties à la Loi 101. Il faut aussi taxer les GAFAM.

(SM) L’accès, la disponibilité et la qualité du logement social, communautaire ou abordable; la sécurité alimentaire et les déserts alimentaires; la justice environnementale, l’accès aux espaces verts et la lutte aux changements climatiques; les conditions de vie des aînés; et finalement l’accès à la propriété pour les jeunes familles et les premiers acheteurs.

(SMF) Les enjeux qui sont importants pour Hochelaga sont des enjeux qui touchent la qualité de vie de nos concitoyens. On parle ici de la sécurité alimentaire; de combattre l’itinérance, assurer du logement abordable pour tous ainsi que l’accès à la propriété; de la santé physique et mentale; de l’environnement, avec une transition verte dans Hochelaga; et finalement du développement et la mobilité, avec une vision d’avenir où l’est est une zone innovante de Montréal.

Q : Les trois principaux enjeux dans l’est de Montréal?

(CRG) L’accès au logement est clairement le principal enjeu dans l’Est. L’environnement vient ensuite, dont la décontamination des terrains industriels abandonnés. En troisième lieu, le développement du transport en commun pour relier efficacement l’extrémité de l’île au centre-ville. Nous devons développer le transport dans l’est de Montréal. Navette fluviale, transport en commun électrique et le projet de prolongement du métro sont toutes d’excellentes initiatives que le NPD soutient. Nous moderniserons et développerons le transport collectif au sein des collectivités et entre elles, et nous assurerons que le financement fédéral du transport collectif renforce la capacité de développement des projets à faibles émissions de carbone, comme les autobus à émissions nulles et les trains électriques, dans le but d’électrifier le transport collectif et les autres flottes municipales d’ici 2030. Nous rendrons aussi le transport collectif gratuit.

(SM) Ray-Mont Logistique; le REM de l’Est; la justice environnementale, l’accès aux espaces verts et la lutte aux changements climatiques.

(SMF) Actuellement, il faut plus de nouveaux logements abordables et salubres qui répondent aux besoins des gens et qui soient accessibles pour nos concitoyens. Il nous faut également maintenir et renforcer le filet social et économique pour nos organismes communautaires, nos entreprises et nos travailleurs, sans oublier d’assurer le verdissement de l’est tout comme la protection de nos espaces verts. Pour arriver à une croissance économique durable et verte, tout le monde doit être pris en considération.

Q : Quelle est votre position sur… le logement social et abordable?

(CRG) En tant que société, on ne peut pas continuer d’accepter de n’offrir aucune option aux gens. 1 personne sur 3 est locataire au Canada. Et socialement, c’est accepté de consacrer plus de 30 % de son revenu au logement. 30 % c’est beaucoup trop pour quelqu’un qui travaille au salaire minimum, mais même pour quelqu’un qui fait 20 $ de l’heure. Depuis la COVID-19, la situation a empiré et ce sont des dizaines de milliers de Québécois.es qui ont perdu leur emploi. Nous devons offrir un logement abordable salubre à la population, parce que le Canada est un des pays les plus riches.

Au NPD, parmi toutes les actions que nous souhaitons mettre en place, en voici 7 : financer 500 000 logements sociaux, abordables et de qualité, au cours des 10 prochaines années; investir 5 milliards $ en fonds supplémentaires en habitation dans la première année, servant notamment à rénover les logements sociaux existants dans Hochelaga; demander une taxe de 20 % aux acheteurs étrangers afin de limiter la spéculation immobilière; réintroduire les prêts hypothécaires échelonnés sur 30 ans pour les acheteuses et acheteurs d’une première maison; aider les gens à payer les frais de clôture en doublant à 1 500 $ le crédit d’impôt pour l’achat d’une maison; accorder une aide financière pouvant aller jusqu’à 5 000 $ par an pour faciliter le paiement du loyer des familles en besoin; et lever la TPS sur la construction de logements répondant à des normes strictes d’abordabilité.

(SM) Ottawa doit réinvestir en logement social, communautaire et réellement abordable jusqu’à 1 % de ses revenus annuels totaux afin d’assurer un financement constant et prévisible.

Nous proposons aussi que toutes les propriétés excédentaires fédérales soient consacrées prioritairement au développement de logement social, communautaire et très abordable afin de contribuer à réduire la crise du logement qui sévit présentement à Montréal.

Nous proposons également que le fédéral procède à un réaménagement financier des différents programmes découlant de la Stratégie nationale sur le logement pour créer un fonds d’acquisition. La mise en place de ce fonds permettrait aux coopératives et aux OBNL d’acquérir des immeubles de logements actuellement accessibles dans le marché privé, de préserver leur caractère abordable et d’en faire des logements sociaux, communautaires et très abordables.

En terminant, nous demandons que le Québec reçoive sa juste part de financement, sans condition, des programmes fédéraux de lutte à l’itinérance, tout en demandant de rendre permanents les montants alloués durant la pandémie.

(SMF) Tout comme les engagements que j’ai pris en 2019, je veux que les gens qui en ont le plus besoin puissent avoir un toit sur la tête qui soit digne et abordable. C’est un besoin de base! Actuellement, il y a une crise du logement à Montréal et les listes d’attente pour avoir accès à des logements abordables sont très longues. Hochelaga et l’est de l’Île ne sont pas épargnés. J’ai moi-même été sur des listes d’attente au long de mon parcours, et ma mère, mon frère en situation de handicap et moi nous sommes déjà retrouvés dans un 4 ½ qui ne répondait pas du tout à nos besoins. C’est pourquoi j’en ai fait un enjeu prioritaire depuis que je suis députée.

Je suis fière que notre parti ait un plan assurant l’accessibilité au logement et protégeant le droit à avoir un toit sur sa tête. Pour assurer l’accessibilité, il faut d’abord agrandir le parc immobilier. C’est pourquoi un gouvernement libéral réélu ajoutera près de 1,4 million de logements durant les 4 prochaines années en construisant de nouvelles habitations et en convertissant des édifices fédéraux et des bureaux commerciaux en nouveaux logements. Pour protéger les locataires, nous nous attaquerons notamment aux rénovictions en taxant les propriétaires qui imposeraient des loyers excessifs après la rénovation d’un logement.

Q : … sur l’affaire Ray-Mont Logistiques?

(CRG) Hochelaga a besoin de plus d’espaces verts, et non d’un îlot de chaleur d’une superficie de 2 500 000 pi2. En ce sens, je collabore depuis longtemps avec la Mobilisation 6600, un regroupement de citoyens, et j’ai notamment lancé une pétition qui demande au gouvernement du Canada de travailler de concert avec le gouvernement du Québec et la Ville de Montréal pour procéder à l’expropriation de l’entreprise Ray-Mont Logistiques sur le terrain situé dans le secteur Assomption-Sud.

Il faut céder la gare de triage Longue-Pointe du CN, à la Ville de Montréal, dans l’objectif d’en faire impérativement un parc linéaire reliant la rue Notre-Dame au Parc Maisonneuve. C’est un projet de longue date du NPD.

(SM) Ce projet n’est pas digne du XXIe siècle et il est néfaste pour Hochelaga et l’est de Montréal. Il constitue une petite catastrophe environnementale et contribuera à la création d’un îlot de chaleur gigantesque qui amènera son lot de nuisances aux quartiers avoisinants. Et tout ça en ne créant qu’une poignée négligeable d’emplois. Je pense qu’il faut avoir une vision ambitieuse pour le secteur et s’investir dans la réalisation de cette vision ainsi que dans la recherche de solutions.

Il faut donc chercher à faire venir d’autres investisseurs et à créer un montage financier avec la Ville et tous les paliers de gouvernements pour faire une offre au propriétaire actuel, qui sera juste et suffisante. Nous pourrons ensuite installer un projet innovant intégrant une industrie légère de pointe (pourquoi ne pas inviter Moderna à s’installer?), du logement social ainsi qu’une grande proportion d’espaces verts permettant de relier tous les boisés (Grace-Dart, Vimont et Steinberg) et ainsi créer un projet répondant réellement aux besoins de la communauté. Entretemps, il est – à mon avis – nécessaire d’obtenir des études d’impact environnemental sur ce projet avant qu’il ne soit autorisé à aller de l’avant.

(SMF) Je suis contre le projet et ce n’est certainement pas ce genre de projet qu’on souhaite dans le comté. J’ai écrit une lettre au ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques du Québec demandant de tenir une étude d’impact environnemental au sujet de ce projet. Je me suis assurée que l’entreprise assume sa responsabilité de parler aux citoyens d’Hochelaga et de mettre en place des mesures de mitigation au projet. Nous devons rapidement assurer une bande verte, un parc linéaire qui permettra de diminuer les îlots de chaleur et à long terme analyser les différentes options qui s’offrent à nous.

Q : … sur le REM de l’est?

(CRG) Le NPD est en faveur du développement de projet de transport en commun structurant. Cela dit, le projet du REM de l’est dans sa forme actuelle inquiète les citoyens et plusieurs experts. Il ne recueille pas l’acceptabilité sociale nécessaire à un investissement public d’une telle ampleur. Nous jugeons que le projet doit être revu dont l’imposition du mode aérien actuellement proposé, avant de consentir à un investissement du gouvernement fédéral.

(SM) Investir dans le transport collectif, c’est investir dans notre avenir. Ceci dit, un projet tel que celui proposé par la CDPQ Infra se doit d’être mené avec la plus haute transparence. Aucune étude d’impacts n’a été rendue publique sur le tronçon Notre-Dame qui est prévu en mode aérien. CDPQ Infra doit proposer un projet qui sera parfaitement intégré au tissu urbain. Cela va de la voie du REM aux stations qui doivent, selon moi, être pensées pour s’intégrer aux quartiers. Cela signifie d’aller plus loin qu’un simple édicule, en y intégrant des commerces de proximité (ce qui permettrait de résoudre un des problèmes de désert alimentaire dans le sud-est de Maisonneuve) ainsi que des espaces de bureau et – surtout – du logement social et abordable.

(SMF) L’est a besoin d’un transport structurant pour le développement de la région. Pour moi, il est primordial que le REM annoncé soit réalisé en respectant l’aménagement urbain et la cohabitation avec la population locale dans tous les quartiers qu’il traversera. Je suis à l’écoute des résidents depuis le tout début pour comprendre leurs préoccupations, notamment en organisant une rencontre virtuelle citoyenne avec les élus de l’arrondissement en mars 2021 sur le REM de l’est. Ce projet d’avenir nous donne espoir pour le développement de l’est, pour Hochelaga, car l’est, c’est l’avenir de Montréal!

Q : … sur les installations sportives et culturelles dans le comté?

(CRG) Il faut revaloriser le Stade olympique, emblème d’Hochelaga et de Montréal. C’est un îlot de chaleur qui mériterait d’être verdi et mis à profit aux citoyen.nes et aux entreprises locales. Nous devons également soutenir la vitalité des espaces de diffusion culturels, notamment le musée Dufresne-Ninchéri et le théâtre Denise-Pelletier. Le gouvernement fédéral doit également soutenir le développement de la Caserne qui est un haut lieu d’entrainement pour le cirque à Montréal et y accueillir des organismes locaux qui sont des piliers du cirque social et de la participation sociale des jeunes au Canada. Nous devons viser l’accessibilité dans l’ensemble des installations sportives et culturelle d’Hochelaga.

(SM) Nous avons vu de bonnes améliorations à ce niveau depuis quelques années. Bien que cet enjeu relève des paliers municipaux et provinciaux, en tant que député local, je serai un allié pour toutes les initiatives d’amélioration de nos installations ou d’agrandissement de ces dernières.

(SMF) Le milieu culturel et les artistes nous ont grandement fait du bien durant la pandémie : je pense par exemple à Bonheur mobile, qui déambulait dans les ruelles d’Hochelaga. Il s’agit aussi d’un secteur de notre économie qui a été gravement touché par la crise sanitaire. C’est pourquoi notre gouvernement a investi plus de 1,5 milliard de dollars pour le secteur des arts, du patrimoine et des sports et que du financement additionnel a été annoncé dans le budget 2021.

J’ai parlé avec plusieurs artistes et l’arrondissement a réalisé une étude sur les besoins d’infrastructures culturelles ayant conclu que les artistes de cirque ont besoin d’un lieu d’entraînement. Il leur manque des espaces pour qu’ils puissent se rassembler, échanger et créer! C’est pourquoi je m’engage à développer un pôle de création culturelle et de production artistique.

Q : … sur la relance économique dans le secteur?

(CRG) La relance économique doit miser sur le soutien aux entreprises d’économie sociale et les coopératives. Nous devons encourager les commerces de proximité et le secteur de la culture qui a grandement souffert de la pandémie et qui représente l’un des plus importants piliers économiques de Montréal et d’Hochelaga. Au NPD, nous croyons que les petites entreprises doivent avoir accès à tout notre soutien pour croître, innover et demeurer concurrentielles. Les multinationales et les grands pollueurs devront payer leur juste part. Le NPD va notamment soutenir davantage les entrepreneurs sociaux et réduire les frais de transaction imposés aux marchands par les compagnies de cartes de crédit.

(SM) La pandémie a été très difficile pour nos commerces locaux. Alors que ceux-ci étaient frappés de plein fouet par les fermetures forcées et la pénurie de main-d’œuvre, les multinationales étrangères récoltaient des profits records. Nous proposons donc une stratégie pour soutenir l’achat local et les commerces de chez nous, notamment en bonifiant le soutien à la transition numérique des entreprises, en réduisant les frais de cartes de crédit pour les transactions en ligne et en accordant des délais supplémentaires pour rembourser, sans pénalité, les prêts contractés durant la pandémie.

(SMF) Développer l’est, c’est attirer des entreprises innovantes, mettre sur pied des infrastructures de transport en commun performantes et développer un milieu de vie abordable et convivial. Pendant la pandémie, on a été là pour protéger les entreprises. On a été là avec la Subvention salariale d’urgence, la Subvention d’urgence du Canada pour le loyer, et le Compte d’urgence pour les entreprises, pour ne nommer que quelques exemples. Sans cette aide, bien des entreprises n’auraient pas survécu à la crise et la relance économique serait beaucoup plus longue.

Bon, maintenant, on sait que l’un de nos plus grands défis face à la relance économique est la pénurie de la main-d’œuvre. Elle était là avant la pandémie et elle est encore là aujourd’hui. Nous, on a un plan pour y remédier, qui passe par :l’augmentation de l’immigration économique, autant temporaire que permanente; la rétention des travailleurs expérimentés sur le marché du travail en doublant les crédits d’impôts; l’augmentation de la participation des personnes issues de la diversité sur le marché du travail; et des investissements dans la formation et la requalification de la main-d’œuvre.

Q : … sur l’état et le nombre d’espaces verts dans Hochelaga?

(CRG) Plusieurs boisés de la circonscription sont menacés. Nous devons non seulement augmenter le nombre d’espaces verts, mais aussi investir pour protéger ceux que nous avons et assurer leur réhabilitation. Nous devons également envisager d’augmenter le nombre de parcs accessibles à la population afin de lutter contre les îlots de chaleur. Cela passera notamment par l’augmentation de la canopée urbaine et en protégeant nos poumons verts qui ont des arbres matures. Les entreprises, et surtout les grandes compagnies, devraient avoir des exigences en matière de responsabilité environnementale qui soient réglementées par le gouvernement fédéral.

(SM) L’est de Montréal souffre d’une grave injustice environnementale par rapport à l’ouest de Montréal où les espaces verts sont beaucoup plus nombreux et dans un bien meilleur état. Il faut donc mettre en place des mesures adéquates pour éviter que nos espaces verts disparaissent au profit de projets industriels ou commerciaux et pour décontaminer les terrains autrefois utilisés par des industries, le tout en réservant une part significative de ces espaces pour le verdissement de nos quartiers.

(SMF) Pour la première fois, le territoire de l’est a été mentionné comme une région à développer dans le budget fédéral 2021. Notre gouvernement veut donc continuer d’investir dans le développement vert et l’innovation. Comme vous le savez, Hochelaga et l’est de Montréal demeurent des quartiers avec un lourd passé industriel. On se doit de regarder vers l’avenir et de transformer ces quartiers vers une économie plus verte, durable, inclusive. Il est de notre devoir de continuer à protéger ces espaces verts et de s’assurer d’en développer davantage. Nous avons d’ailleurs développé la première serre d’économie sociale urbaine. Cela a permis d’offrir une alimentation saine et abordable pour les citoyens de notre comté!

Q : En conclusion et en quelques mots, pourquoi seriez-vous le ou la meilleur.e député.e pour représenter Hochelaga?

(CRG) Profondément impliquée dans la communauté depuis plus de 10 ans, je n’ai pas attendu de devenir députée pour changer notre communauté. J’y travaille depuis longtemps. Je connais les Hochelagais.es et les Hochelagais.es me connaissent aussi. Je connais les enjeux, les solutions, et j’ai le courage de les réaliser. Cet engagement profond est le gage que je mettrai toujours Hochelaga en priorité en tant que députée pour améliorer notre vie au quotidien.

(SM) Un bon député dans Hochelaga, c’est quelqu’un qui porte notre parole et parle de nos besoins à Ottawa. Un bon député dans Hochelaga c’est quelqu’un qui n’a pas à se contorsionner pour plaire au reste du Canada. Je suis le meilleur candidat parce que – depuis 10 ans – mon engagement politique n’a qu’un seul but: améliorer la vie de chaque citoyen d’Hochelaga. Les enjeux que j’ai appris à connaître et que j’ai porté au sein du Bloc Québécois sont intrinsèquement liés à notre quotidien: logement social, lutte à la pauvreté, lutte contre la marginalisation.

(SMF) Cela va faire presque deux ans que je vous représente et que je porte votre voix à Ottawa. C’est avec beaucoup de fierté et d’enthousiasme que je le fais! Je veux continuer à travailler pour vous, avec vous, parce qu’il y a encore beaucoup de choses qu’on souhaite faire ici dans Hochelaga. Le 20 septembre, je compte sur vous. Je crois vraiment que je suis une députée capable de travailler avec vous tous, peu importe votre appartenance politique, et de porter vos idées. Ensemble, on peut faire d’Hochelaga un milieu de vie vert, inclusif, prospère, et où personne n’est laissé pour compte!


Résultats élections de 2019 :

Soraya Martinez Ferrada – Parti Libéral – 17 779 votes (34,1 %)

Simon Marchand – Bloc Québécois – 17 460 votes (33,5 %)

Catheryn Roy-Goyette – NPD – 11 169 votes (21,4 %)