Les tarallis de la boulangerie Taralli D’Amore. Photo : CDEC Montréal-Nord / Antonio Pierre De Almeida.

POUR L’AMOUR DES TARALLIS

La série J’achète au suivant II est une initiative d’EST MÉDIA Montréal, en collaboration avec la Société de développement Angus (SDA), PME MTL Centre-Est, PME MTL Est-de-l’Île, la Caisse Desjardins du Centre-est de Montréal et la Caisse Desjardins de Mercier-Est-Anjou. Elle vise à faire découvrir des commerces de quartier originaux, uniques et dont l’histoire entrepreneuriale est particulièrement intéressante. Bonne découverte!

L’aventure de la boulangerie Taralli d’Amore débute par une passion intergénérationnelle pour la préparation du taralli, un « pretzel » salé italien aussi délicieux que polyvalent. D’une recette artisanale familiale naît une entreprise où aucun détail n’est laissé pour compte, pour le plus grand bonheur des consommateurs qui s’y rendent pour dénicher les meilleurs tarallis du coin.

Nicolangelo D’Amore n’avait aucune expérience en boulangerie ou même en entreprenariat quand il s’est lancé à pieds joints dans l’aventure Taralli d’Amore. C’est plutôt sa mère qui détenait l’expertise culinaire, mais surtout, la passion de la confection des tarallis. Ils sont aujourd’hui les heureux propriétaires de la boulangerie située sur la rue Monselet, dans l’arrondissement de Montréal-Nord. 

Nicolangelo D’Amore et sa mère, Mamma Maria, dans la boulangerie Taralli D’Amore. Photo : CDEC Montréal-Nord / Antonio Pierre De Almeida.

« Tout a commencé avec ma mère. Elle aimait beaucoup cuisiner, elle préparait à la main de la pâte, des brioches, et bien sûr, des tarallis, une recette que tout le monde connait en Italie. Le mot a commencé à se passer autour de nous, et les gens voulaient se procurer ses délicieux tarallis! Un jour ma mère a réalisé qu’elle avait beaucoup de travail et qu’elle avait besoin d’un coup de main », explique Nicolangelo D’Amore.  

À 75 ans, celle qu’on appelle affectueusement Mamma Maria, était débordée. Voulant l’aider dans sa préparation, son fils commence son apprentissage de la confection des tarallis. Il les cuisine d’abord à la main, comme le veut la recette traditionnelle, mais réalise que la tâche est ardue, au vu de la demande grandissante.  « Nous avons arrêté la production pendant 3 mois. Je voulais trouver un local qui nous donnerait la possibilité de faire une plus grande production de tarallis. Nous avons aussi commencé à acheter de la machinerie, puis finalement ouvert notre magasin. Mon fils s’est joint à l’équipe et nous avons aujourd’hui deux employés qui travaillent avec nous. »

La boulangerie est plus particulièrement un lieu de production mais les clients fidèles du quartier s’y rendent tout de même pour se procurer sur place leurs produits préférés et discuter avec l’équipe chaleureuse. Les tarallis de la famille D’Amore sont également distribués dans divers points de vente à travers la métropole. Pour le moment, les amateurs peuvent les trouver dans les épiceries italiennes spécialisées. « Présentement, on est dans 25 points de vente, mais notre objectif de croissance pour les prochaines années est d’augmenter notre présence en magasin », précise le propriétaire. 

Un « pretzel » italien à découvrir 

Selon Nicolangelo D’Amore, la popularité du taralli dans sa communauté s’explique par le fait qu’en plus d’être savoureux, ce « biscuit » croquant, qu’on compare à un pretzel version italienne, est extrêmement polyvalent. Il se marie à la perfection au vin, aux fromages et aux charcuteries, en plus d’être un remplaçant intéressant aux croustilles. On peut aussi le tremper dans la soupe, la sauce ou le café.

« Je dirais que le taralli a un goût de pain, et on l’assaisonne ensuite avec une saveur ou bien on le prépare nature. C’est un produit unique qui se mange toute la journée, en collation ou à l’apéro. Je pense que c’est ce qui fait que les gens l’apprécient beaucoup. Il y a d’autres commerces qui produisent le taralli, mais chacun le fait de manière différente, par exemple au niveau de la cuisson. Les nôtres sont très simples mais faits avec beaucoup de précision et de passion », note avec fierté M. D’Amore. 

Composés de farine de blé, d’huile et d’eau, les tarallis sont confectionnés avec soin et fraîchement cuits chaque jour. La boulangerie Taralli D’Amore propose trois saveurs : fenouil, fenouil et piment (épicé), ou nature. Les pretzels artisanaux sont disponibles dans des formats d’emballage de 310 grammes ou de 1 kilogramme. « Le taralli est un très bon choix pour les personnes allergiques aux noix, aux oeufs ou intolérantes aux produits laitiers. Il se prépare sans ces ingrédients », tient à préciser le boulanger.

Emballages de tarallis de la boulangerie Taralli D’Amore. Photo : CDEC Montréal-Nord / Antonio Pierre De Almeida.

Selon Nicolangelo D’Amore, la popularité des tarallis n’a pas dérougie depuis que sa mère et lui ont décidé de mettre la main à la pâte. Fort heureusement, l’entrepreneur n’a expérimenté aucune difficulté pendant ou après la pandémie. « Les gens achètent nos tarallis, tout simplement, année après année. Rien n’a changé pour nous. »

Le taralli à la conquête des marchés 

Bien que grandement apprécié par la communauté italienne, le taralli est pourtant encore méconnu dans la province. Les clients de la boulangerie sont constitués à 80% d’Italiens d’origine, selon M. D’Amore. Ce dernier aimerait que son produit se retrouve sur les tablettes des épiceries de grandes surfaces, et non uniquement dans les petits commerces spécialisés, pour que tous puissent constater sa qualité.  

Des dégustations ont déjà été organisées — l’engouement était notamment au rendez-vous à la Fruiterie Milano de la Petite Italie — mais le délicieux pretzel demeure encore dans l’ombre. Pour le commerce de la famille D’Amore, le bouche à oreille a fait ses preuves en contribuant largement à attirer de nouveaux clients, mais le propriétaire aimerait tout de même que ces produits soient davantage présents dans les paniers des Québécois, et voudrait éventuellement percer le marché ontarien. 

« J’aimerais augmenter encore la production, mais ce qu’il y a de plus important pour nous, c’est de ne jamais dénaturer la recette artisanale dans le processus. La qualité du taralli passe par la pâte et il ne faut surtout pas l’endommager et garder la même constance dans sa confection », précise le boulanger. 

Mis à part ses projets de croissance présentement sur la table, Nicolangelo D’Amore reste assurément convaincu d’une chose : «Essayer le taralli, c’est l’adopter! » 

Taralli D’Amore
3357, rue Monselet, Montréal-Nord
tarallidamore.com


Ce texte de la Série J’achète au suivant a été rendu possible grâce à la contribution financière des partenaires suivants :