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Photo courtoisie CCEM

CCEM : LE POTENTIEL ENVIRONNEMENTAL DE L’EST PASSE PAR LA COLLABORATION

Voulant faire rayonner le potentiel environnemental de l’est de la métropole, la Chambre de commerce de l’Est de Montréal (CCEM) a créé à ce sujet un événement qui reviendra annuellement.

Lors de la première édition, qui avait lieu ce lundi au Golf Métropolitain Anjou, le ministre fédéral de l’Environnement et du Changement climatique, Steven Guilbeault, a pris la parole devant quelque 150 personnes. À cette occasion, celui-ci a présenté une partie de son allocution prévue pour la Conférence sur les changements climatiques (COP 27), qui aura lieu du 7 au 18 novembre à Charm el-Cheikh, en Égypte.

Le ministre a alors insisté sur l’importance de la collaboration entre les divers milieux pour combattre les changements climatiques, que ce soit au niveau local ou global.

Lors d’un panel tenu à la suite de la présentation du ministre, Geneviève Morin, PDG de Fondaction, et Karel Mayrand, PDG de la Fondation du Grand Montréal, se sont entretenues avec celui-ci au sujet du développement environnemental de l’est de la métropole.

En ouverture, le PDG de la CCEM, Jean-Denis Charest, a remarqué qu’il était « extrêmement symbolique » que soient lancés dans l’est les événements menant à la COP 27, ainsi qu’à la 15e Conférence des Parties (COP 15), qui se tiendra du 7 au 19 décembre 2022, à Montréal. Ce dernier, ainsi que le ministre fédéral, ont insisté sur le fait que les villes du Canada jouent de plus en plus un rôle prépondérant dans les efforts à la lutte aux changements climatiques.

Les panélistes ont eux aussi mis l’accent sur l’importance d’impliquer les acteurs de l’est dans les projets de transition environnementale. La « collaboration » a été le leitmotiv de cette rencontre. Le ministre a de son côté mis de l’avant des initiatives qui aideront l’est dans son processus de transition environnementale, incluant un engagement de créer plus de parcs et espaces verts urbains dans ce secteur. « On le sait, ce sont les populations les plus vulnérables qui souffriront en premier des effets des changements climatiques. Or, il y a un déficit d’espaces verts dans l’est de Montréal », a indiqué M Guilbeault.

De façon générale, le ministre a rappelé que son gouvernement a promis de cesser de subventionner l’industrie des énergies fossiles, historiquement très présente dans l’est montréalais. Les investissements fédéraux, qui sont passés de 12 G$ à 4 G$ cette année, prendront complètement fin d’ici l’an prochain. Le responsable de l’Environnement y a vu une occasion pour les secteurs pétrochimiques d’appliquer leurs savoir-faire et leurs expertises dans les énergies vertes. « Cette expertise ressemble drôlement à celle requise dans la fabrication de piles à hydrogène et de 2e génération. Ces connaissances en chimie et biochimie vont nous être utiles pour la transition énergétique », a-t-il notamment déclaré.

Tout au long de la discussion, M. Charest a poussé son interlocuteur à s’engager dans l’annonce concrète de projets pour l’est de Montréal. Le ministre ne s’est toutefois pas avancé sur quoi que ce soit, mais le PDG de la CCEM anticipe qu’il y aura « des annonces pour l’est de Montréal » dans les mois qui suivront, sans en préciser le contenu. Celui-ci espère toutefois que les paliers de gouvernement fédéral et provincial s’engageront dans de grands projets structurants tels que la revitalisation « verte » du secteur industriel de la Pointe-de-l’Île (SIPI), un projet porté par la Ville de Montréal.

Terrain à décontaminer dans le secteur du SIPI (photo : archives EMM).