UN CAFÉ AVEC… MARCO IADELUCA, ENTRAÎNEUR DES CARABINS
Marco ladeluca, l’entraîneur-chef des Carabins de l’Université de Montréal, a connu une belle année en remportant avec son équipe la coupe Vanier lors du championnat national de football universitaire en novembre 2023. En plus de discuter de sport, le coach revient sur son lien très fort avec l’arrondissement de Saint-Léonard, où il est né et qu’il n’a jamais quitté.
EST MÉDIA MONTRÉAL (EMM) : Cette saison est marquée par la réussite. Quel est le secret pour amener une équipe vers la victoire?
Marco Iadeluca (MI) : J’essaie de transmettre à mon équipe certaines valeurs comme le fait de toujours donner le meilleur de soi-même dans tout ce que l’on entreprend. Dans une équipe comme la nôtre, composée de 101 joueurs, c’est primordial d’avoir un esprit de famille et de conserver des liens très serrés entre chacun. Je veux qu’ils soient heureux et s’entraident au quotidien. C’est justement la beauté du football, qui représente le sport d’équipe ultime.
EMM : Qu’aimez-vous le plus dans votre travail?
MI : Rassembler et fédérer ces jeunes issus de différentes nationalités, régions, religions et cultures autour d’un but commun. C’est ce qui me fait vibrer.
EMM : Selon vous, quels sont les effets bénéfiques du sport sur les jeunes? Est-ce que le sport devrait représenter une priorité?
MI : Aujourd’hui, avec l’ère numérique, il est plus important que jamais que les jeunes fassent du sport. Ils sont davantage à la maison et bougent moins, forcément. Beaucoup de sports se pratiquent en extérieur et se font en équipe, ce qui les oblige à apprendre à socialiser et côtoyer différents types de personnes. Le sport leur offre également un cadre sain et positif pour se développer à un moment crucial de leur vie, où ils font des choix déterminants pour leur avenir.
EMM : En étant coach depuis 20 ans, avez-vous observé une évolution sur le rapport des jeunes au sport?
MI : Les jeunes d’aujourd’hui sont beaucoup plus instruits et ont accès à une cascade d’informations grâce à Internet, justement. Ils sont toujours autant dévoués à leur équipe et entraîneurs, mais ils vont désormais demander des explications si un exercice ou une décision ne leur semble pas logique.
EMM : Avant d’être entraîneur de football, vous avez été joueur. Pouvez-vous me raconter votre parcours?
MI : J’ai joué au football à Saint-Léonard de 18 à 22 ans. Lorsque j’ai fini ma carrière de joueur, en 1994, j’ai directement débuté celle d’entraîneur. J’ai supervisé presque tous les niveaux des Cougars de Saint-Léonard. En 2008, j’ai poursuivi au niveau collégial puis au niveau universitaire, où j’évolue aujourd’hui.
EMM : Avez-vous toujours été un passionné de sport de manière générale?
MI : Complètement! Plus jeune, j’étais joueur de basketball à l’école secondaire Antoine de Saint-Exupéry et joueur de baseball pour la Ville. Avant mes 17 ans, en 1989, il n’y avait pas encore de football à Saint-Léonard. J’ai fait partie de la toute première équipe de football de l’arrondissement de mon niveau et c’était extrêmement difficile! On était nouveaux et on jouait contre des équipes qui avaient beaucoup d’expérience. Ça a été une saison de 0 victoires, 10 défaites… Mais ça forge le caractère!
EMM : Que pensez-vous de la situation du sport dans Saint-Léonard? Les activités sportives proposées actuellement sont-elles suffisantes?
MI : Je sais qu’il y a beaucoup de sports à Saint-Léonard : du baseball, du hockey, du football… Ma femme est présidente de l’association de cheerleading de Saint-Léonard. Mes trois filles ont justement pratiqué ce sport ainsi que le soccer dans l’arrondissement.
EMM : Quel est votre lien avec Saint-Léonard?
MI : Je l’adore. La preuve, je ne l’ai jamais quitté! J’y suis né, j’y ai grandi, mon épouse vient aussi de l’arrondissement, on y a construit notre maison, élevé nos filles; mes parents et mon frère y résident aussi… Je suis très attaché à ma municipalité. Et on nous a justement invités à l’hôtel de ville afin de nous honorer à la suite de notre victoire de la coupe Vanier.
EMM : Avez-vous un endroit préféré pour faire du sport ou pour vous entraîner à Saint-Léonard?
MI : Le stade Hébert est forcément l’endroit où j’ai passé le plus de temps, que ce soit pour jouer ou pour entraîner. Encore aujourd’hui, j’y emmène les joueurs des Carabins pour les entraîner pendant l’hiver. Je les emmène à domicile!