UN CAFÉ AVEC JOËL LEGENDRE, FAN DU QUARTIER ANGUS ET DE CUISINE
Auteur, animateur, comédien, metteur en scène et doubleur, le versatile Joël Legendre a posé ses pénates il y a 15 ans à quelques pas du Technopôle Angus, dans Rosemont. Il se dit d’ailleurs très attaché à ce quartier duquel se dégage, selon lui, une « atmosphère de banlieue en pleine ville ». EST MÉDIA Montréal a rencontré l’artiste rosemontois à l’occasion du lancement de son nouveau livre de recettes.
EST MÉDIA Montréal (EMM) : Qu’est-ce qui vous a d’abord attiré dans le quartier Angus et qu’est-ce qui vous y retient aujourd’hui?
Joël Legendre (JL) : Je suis un ancien résident de la Rive-Sud, mais la traversée des ponts était devenue un véritable calvaire. Quand j’ai visité le quartier des Shops Angus, ça correspondait à mon souhait de trouver un quartier à l’atmosphère de banlieue, mais en pleine ville. Cela fait désormais 15 ans que j’habite ici et je l’aime toujours autant. Je trouve que les maisons en briques du quartier, presque identiques, ont un charme. Et puis, on a absolument tout à proximité, entre les Shops Angus et la rue Masson.
EMM : Vos intérêts sont variés, allant des arts à la gastronomie. Comment avez-vous développé cette passion pour la cuisine?
JL : Ma passion est un héritage de mes grands-mères. Ma mère a eu ma soeur à 17 ans, et moi, à 19 ans. Elle était donc toute jeune et débordée par la gestion de ses deux jeunes enfants. Mes grands-mères maternelle et paternelle venaient la soutenir très souvent. J’ai donc grandi en observant l’une qui faisait la cuisine d’une façon très industrielle, pratique, et l’autre de façon complètement artisanale et élégante. Ces deux formations m’ont énormément servi, que ce soit pour le côté pratique ou esthétique que demande la cuisine justement.
EMM : Vous êtes spécialisé dans la cuisine végétarienne?
JL : Complètement, car je suis devenu végétarien à l ’âge de 16 ans. J’ai grandi dans une ferme, près de Saint-Hyacinthe. Je voyais des animaux que j’aimais, les cochons, les poules et les chevaux, se retrouver dans mon assiette… J’ai donc décidé que je ne voulais pas y participer en supprimant la viande de mon alimentation.
EMM : Votre troisième livre de recettes est disponible en librairies depuis le 21 août. Comment est née l’idée de ce livre?
JL : La pandémie m’a transformé en chef à domicile! Avec mes trois enfants qui étaient scolarisés à la maison, j’ai dû user de toute ma créativité pour concocter des repas variés et appétissants, allant du classique vol-au-vent jusqu’au sandwich macaroni au fromage, en passant par des sucreries faites 100 % maison.
EMM : Est-ce un défi de concocter les déclinaisons végétariennes d’un poulet général Tao ou de croquettes de poulet?
JL : Complètement! Le confinement m’a donné l’occasion de redécouvrir les protéines végétales. Alors que je consommais du tofu et des légumineuses depuis des années, j’ai voulu élargir mes horizons pour satisfaire mes enfants, qui ne sont pas végétariens. C’est ainsi que je me suis lancé dans l’aventure des végé-viandes, expérimentant différentes recettes et textures pour trouver les meilleures alternatives à la viande.
EMM : Que pensez-vous de l’offre végétarienne dans les restaurants de votre quartier?
JL : C’est incroyable de voir à quel point l’offre de restaurants végétariens, à Montréal et même dans mon quartier, a évolué depuis mes 16 ans. Même les chaînes de fast-food proposent désormais des alternatives végétariennes! On est passés d’un seul établissement comme Resto Végo, le seul que je connaissais à l’époque, à une multitude d’options dans tous les quartiers, y compris sur la rue Masson. J’adore Tandoori Masson, où on est justement allés manger avec ma famille cette semaine.
EMM : Quels sont vos prochains projets?
JL : Je travaille actuellement sur la mise en scène de la comédie musicale Le Matou, une adaptation de l’oeuvre d’Yves Beauchemin, l’un des romans les plus populaires au Québec. Je travaille également sur la mise en scène de La cage aux folles, dont l’action sera transposée dans le Village gai montréalais. Ce sera la première fois que cette histoire sera adaptée en québécois. Je m’occupe aussi du spectacle d’humour Les EXséparables, qui met en scène l’ancien couple formé de Patricia Paquin et Mathieu Gratton. Broadway en lumière proposera un véritable florilège des plus grands succès de la scène new-yorkaise. Et je termine l’année 2024 en sillonnant les routes du Québec pendant un mois avec notre spectacle Noël une Tradition en Chanson, en tant que metteur en scène et interprète.