Karine Martel, propriétaire du dépanneur nouveau genre Toutes les choses parfaites, dans le quartier Angus (photos : Emmanuelle Froment).

TOUTES LES CHOSES PARFAITES, TOUT UN DÉPANNEUR!

La série J’achète au suivant est une initiative d’EST MÉDIA Montréal, en collaboration avec la Société de développement Angus (SDA), PME MTL Centre-Est, la Caisse Desjardins du Centre-est de Montréal et la Caisse Desjardins de Pointe-aux-Trembles. Elle vise à faire découvrir des commerces de quartier originaux, uniques et dont l’histoire entrepreneuriale est particulièrement intéressante. Bonne découverte!

Les résidents du quartier Angus profitent depuis quelques semaines d’un tout nouveau dépanneur joliment baptisé « Toutes les choses parfaites » qui encourage l’achat local. Ce commerce de proximité, dirigé de main de maître par Karine Martel, surfe sur la tendance à acheter des produits québécois depuis le début de la pandémie.

Le charme opère dès que vous franchissez la porte de ce dépanneur pas comme les autres. Situé dans l’arrondissement Rosemont–La Petite-Patrie, on s’y presse pour faire ses emplettes ou commander un bon café dans un cadre soigné.

« Mon dépanneur se démarque des autres dépanneurs conventionnels puisqu’il propose essentiellement des produits québécois, indique Karine Martel qui a inauguré ce local bien agencé le 17 novembre 2021. Je n’aurais pas pu ouvrir un commerce avec des importations, ça ne me correspondait pas. La pandémie a finalement eu du bon en mettant davantage en lumière les produits locaux. »

Ce lieu unique où se mêle une ambiance chaleureuse et délices du terroir n’est pas une épicerie fine, précise la sympathique entrepreneuse. « Je tiens au mot dépanneur puisqu’au final on retrouve tous les produits d’un dépanneur traditionnel à part des cigarettes et la loterie. »

Les clients du quartier (vraiment chanceux) y retrouvent une offre incroyable : une sélection de vins et fromages, des produits surgelés, des plats préparés, des produits végétariens, végans et sans gluten, mais également des bougies artisanales, des produits de soins, des ustensiles de cuisine, des produits de papeterie, des revues et journaux, et même des plantes, sans oublier la section vrac !

Offrir des produits locaux a toujours été une priorité pour cette femme d’affaires. « Cela fait partie de mes valeurs fondamentales en tant que personne et citoyenne, et en tant qu’entrepreneuse depuis 16 ans, explique-t-elle. C’est bon pour l’environnement de consommer localement. J’achète tous les jours des produits québécois. Pour moi, c’est une démarche normale. Je vois que ça fait plaisir à tout le monde. Les consommateurs ont accès à un large choix sous le même toit. »

Avant l’ouverture officielle de son dépanneur, Mme Martel a démarché pendant de longs mois de nombreux artisans et producteurs québécois. Elle avoue avoir eu un plaisir fou à sélectionner ses produits. « J’ai fait plein de belles rencontres en personne et au téléphone, mentionne-t-elle. Ce sont des gens passionnés. Il n’y a aucun produit que je suis gênée de vendre dans mon commerce. »

L’entrepreneure peut compter sur une équipe tissée serrée, dont des collègues de son ancien restaurant au Stade Olympique.

Si vous la croisez dans son dépanneur, elle se fera une joie de vous raconter l’histoire de chaque produit. « Je peux parler de toutes les personnes qui sont derrière ces produits. C’est ça que j’adore dans ma nouvelle job ! Ce qui est important pour moi, c’est le contact. » Karine Martel est constamment à la recherche de produits coup de coeur dans le but de satisfaire sa clientèle, déjà très fidèle, et de faire rayonner le savoir-faire québécois.

Les défis de la pandémie : une situation qui demande des nerfs d’acier

Mme Martel a l’entrepreneuriat dans la peau et évoque avec passion son parcours. Elle a d’ailleurs été lauréate du premier prix de la finale régionale (Montréal) du Défi OSEntreprendre 2021 Création d’entreprise – Commerce. « C’est vraiment encourageant de recevoir une telle récompense puisque mon dépanneur, à l’époque, n’était pas encore ouvert, souligne-t-elle. C’est un beau coup de pouce, une belle marque de confiance. »

Avant de se lancer dans cette nouvelle aventure, Karine Martel a subi les foudres de la pandémie. « J’ai perdu mon restaurant situé au Stade Olympique. J’étais dans ma 8e année quand la COVID est arrivée en mars 2020. Du jour au lendemain, tu te lèves, c’est terminé », explique l’ancienne restauratrice qui a fermé son établissement en octobre 2020.

 

Mme Martel ne s’est pas laissée abattre par cette période sombre. Elle a tout de suite commencé à travailler sur le plan d’affaires de son nouveau projet encouragé par la Société de développement Angus. « Je leur ai parlé de mon idée et ils ont aimée, car le quartier manquait d’un tel commerce », précise-t-elle.

« Même si j’ai l’habitude de lancer des affaires, puisque j’ai été aux commandes de deux restaurants et d’un magasin de produits écologiques, j’ai eu un moment de doute au niveau financier, car je suis vraiment partie de zéro, ajoute-t-elle. Des doutes, on en a toujours et puis c’est correct, c’est ça qui fait qu’on prend du recul. »

La prise de risques fut payante. Entourée de sa « formidable » équipe de son ancien restaurant, Karine Martel peut enfin savourer le succès de « Toutes les choses parfaites ». Il n’est jamais trop tard pour se réinventer.

2601 rue William-Tremblay # 160
Heures d’ouverture :
Du lundi au vendredi : 7h-20h
Samedi et dimanche : 8h-19h
https://www.tlcp-dep.com


Ce texte de la Série J’achète au suivant a été rendu possible grâce à la contribution financière des partenaires OR suivants : 

                         

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