Depuis maintenant quatre ans, sans vraiment s’imaginer dans quelle aventure nous nous lancions, il faut bien l’avouer (!), EST MÉDIA Montréal publie son fameux « top 10 » des personnalités les plus influentes dans l’est de Montréal, selon la vision très personnelle de notre équipe. Cette nouvelle tradition s’insère également dans le cadre de notre dossier thématique « Est en développement », qui paraît en octobre chaque année.

Pour l’édition 2023, nous avons voulu cette fois faire un peu différent… car avec du recul, nous pensons que les palmarès précédents mettaient finalement beaucoup d’emphase sur le «  pouvoir » que possédaient certaines personnes, souvent politique bien sûr, alors que l’influence réelle exercée au sein d’une communauté peut être d’un tout autre ordre.

Aussi, puisque l’est est un grand territoire et qu’il abrite un grand nombre d’acteurs de différentes sphères d’activités, nous avons décidé de passer d’un top 10 à un top 15 et de laisser tomber « l’antichambre » du palmarès, comme nous le faisions auparavant.

Alors, roulement de tambour… voici les 15 personnalités les plus influentes de l’est en 2023, selon EST MÉDIA Montréal!

(N) = Nouvelle entrée

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15 – Stéphane Lavoie

(N) Le directeur général de la TOHU est un bâtisseur important qui aura, à sa façon, marqué considérablement le développement du quartier Saint-Michel au courant des deux dernières décennies. Rappelons qu’il est un des piliers derrière la création de la Cité des arts du cirque, une grappe sectorielle dédiée au cirque contemporain. Il s’agit d’un pôle de créativité, d’innovation, de rayonnement et d’emploi dans ce secteur névralgique de l’est montréalais. Aujourd’hui, l’homme travaille intensément à donner un souffle encore plus grand au projet de départ en militant pour un « quartier des arts du cirque » qui, dans les années à venir, souhaitons-le, générera encore plus de retombées pour Saint-Michel. Une histoire à suivre dans les prochains mois, nous dit-on…

14 – Malika Habel

(N) Ceux qui connaissent la directrice générale du Collège de Maisonneuve ne seront pas surpris de la voir apparaître dans ce palmarès. Malika Habel est une femme d’action qui sait mener à bien des projets d’envergure au sein de son institution, mais qui n’hésite pas non plus à s’investir quand il est question des grands enjeux de l’est de Montréal. Elle fait son entrée dans le top 15 particulièrement grâce à un projet exceptionnel qu’elle a réussi à réaliser contre vents et marées. Il en sera question dans notre texte du 31 octobre prochain, mais pour les plus curieux, on parle ici du « Hall pré-commercial intégré », une innovation qui aura certainement un grand impact sur le territoire.

13 – Jean François Lalonde

(N) S’il est question d’un projet en développement dans les arrondissements de Villeray–Parc-Extension–Saint-Michel, Rosemont–La Petite-Patrie ou Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, le nom de Jean François Lalonde a beaucoup de chances d’y être associé de près ou de loin. C’est que le directeur général de PME MTL Centre-Est est un incontournable dans ces trois arrondissements quand on parle de développement du territoire, et pas que de développement économique. Générer des impacts positifs dans la communauté par des projets d’affaires est devenu une spécialité pour ce bâtisseur de l’est montréalais, qui est aussi un fervent amateur du mouvement de l’économie sociale. Ces dernières années, Jean François Lalonde et PME MTL Centre-Est ont aidé un nombre considérable d’entrepreneurs qui ont à leur tour amélioré le quotidien des gens de l’est, d’une façon ou d’une autre. On lui lève aujourd’hui notre chapeau avec cette entrée dans le top 15.

12 – Julien Hénault-Ratelle et Alba Stella Zúñiga Ramos

(N) Pas facile de faire sa place dans un tel palmarès lorsqu’on fait partie de l’opposition, sur la scène politique municipale de surcroit. Mais c’est en quelque sorte « l’exploit » qu’ont réussi à faire les deux élus d’Ensemble Montréal qui talonnent semaine après semaine l’administration du maire de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, Pierre Lessard-Blais, issue de Projet Montréal. Ces deux élus connaissent bien leurs dossiers, interviennent avec vigueur et intelligence, et sont tous deux des personnes à surveiller lors de la prochaine élection pour l’ex-formation de Denis Coderre. Leur combativité et leur implication soutenue dans les districts qu’ils représentent méritent d’être soulignées. (Photos : Courtoisie Ensemble Montréal)

11 – Alexandre Leduc

(N) Cet autre élu d’Hochelaga-Maisonneuve (Québec solidaire) continue année après année à faire un excellent travail de député. Malgré qu’il soit dans un parti d’opposition, il manœuvre bien pour faire passer ses idées auprès de ses collègues du salon Bleu et il est aujourd’hui une figure dominante, et rassurante, de QS. Il sait manier le discours et être ferme dans ses positions, tout en restant respectueux d’autrui (on ne peut en dire autant de tous les élus). Bref, une force tranquille dans un parti qui ne l’est pas toujours, et ce, au bénéfice des électeurs d’Hochelaga-Maisonneuve.

10 – Chantal Rouleau

(⇓4) Elle n’est plus ministre responsable de la Métropole, mais elle est ministre responsable de la Solidarité sociale et de l’Action communautaire. Et ça, pour l’est de Montréal, pépinière d’OBNL, c’est une excellente chose. De plus, il faut reconnaître également que depuis plusieurs mois, on revoit de plus en plus la politicienne sur le terrain et prenant à part à nombre d’événements et d’annonces de toute sorte dans l’est de Montréal. Ses collègues au caucus n’hésitent pas à le confirmer régulièrement : Chantal Rouleau est une référence pour les dossiers qui touchent au développement de l’est de Montréal, et c’est vrai qu’elle est toujours très active dans la plupart des grands enjeux du territoire.

9- Caroline Bourgeois

(⇑1) Mairesse de l’arrondissement de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles et responsable de l’est de Montréal au sein du Comité exécutif de la Ville, Caroline Bourgeois est une figure incontournable de l’est de Montréal. Si son rôle semble quelque peu nébuleux au sein du Comité exécutif par rapport à l’est de Montréal, on peut dire néanmoins que ses années de mairesse génèrent des réalisations foisonnantes dans RDP–PAT, notamment au niveau de l’aménagement et de l’agrandissement des parcs, de l’agriculture urbaine, de la culture en général, de la revitalisation du Vieux-Pointe-aux-Trembles, du projet Espace Rivière, etc. Une mairesse d’action qui continue à mettre l’arrondissement du bout de l’île au diapason des quartiers centraux, tout en gardant le cachet unique et familial de RDP–PAT.

8- Karine Boivin Roy

(N) La nouvelle députée d’Anjou-Louis-Riel, celle qui a fait passer le château fort libéral au giron de la CAQ, est fortement impliquée dans les dossiers de l’est de Montréal. On la voit un peu partout sur le territoire lors des annonces gouvernementales, mais elle joue surtout un rôle très stratégique pour la région à titre d’adjointe gouvernementale au ministre responsable de la Métropole. C’est elle qui pilote par ailleurs le dossier du nouveau fonds de 23 M $ dédié au financement de projets dans l’est proposés par la société civile. Elle est aussi adjointe gouvernementale à la ministre de l’Emploi, un enjeu très important dans l’est de Montréal. Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’ancienne conseillère municipale du district de Louis-Riel pour Ensemble Montréal est beaucoup plus présente et impliquée dans l’est que la députée sortante du comté et ancienne ministre, la libérale Lise Thériault.

7- Anne St-Laurent

(⇓3) La mairesse de Montréal-Est en a surpris plus d’un avec sa vision d’avenir de cette ville réputée pour ses industries lourdes. Le village gaulois a bien l’intention de changer d’air au courant des prochaines décennies, et quand c’est Mme St-Laurent et son équipe qui nous le dit, on la croit! Elle maîtrise bien ses dossiers et a indéniablement tout ce qu’il faut pour arriver à ses fins, positivement parlant bien sûr. Elle a rapidement pris sa place sur l’échiquier est-montréalais et a obtenu le respect de ses pairs des trois paliers de gouvernement. On souhaite maintenant que sa vision se concrétise et que le temps n’use pas ses convictions.

6- Pierre Lessard-Blais

(⇑1) Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, c’est l’arrondissement de tous les possibles dans l’est de Montréal. Ça vit et ça grouille, et son maire n’a aucune difficulté à suivre la parade dans ce fourmillement incessant. Des projets concrets, des réalisations sur le terrain, de tout ordre et de toute ampleur, pour le meilleur et pour le pire parfois, Pierre Lessard-Blais et l’arrondissement en génèrent comme aucun autre territoire à Montréal. Et cela ne s’essouffle pas, on dirait. Pour cette raison et parce que Pierre Lessard-Blais est un grand acteur de changement, il occupe encore une fois une place de choix dans ce palmarès.

5- Jean-Denis Charest

(N) Il entre en 5^e place du top 15, une entrée spectaculaire, tout de même, mais amplement méritée. Le nouveau président-directeur général de la Chambre de commerce de l’Est de Montréal (qui a succédé à Christine Fréchette, maintenant ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration) a eu toute une année 2023. On lui doit le concept et la mobilisation des acteurs de l’est (et même du Grand Montréal), aujourd’hui en branle à travers le mouvement d’est en Est, et le Sommet de l’Est, qui aura lieu le 13 novembre prochain. Lors de cet événement, de nombreux participants et signataires du « Pacte pour l’Est » dévoileront des projets de développement ou des engagements qui devraient avoir un impact durable pour le territoire de l’est de Montréal. Un véritable tour de force, il faut bien le dire, de mobiliser tout ce beau monde et de les obliger, en quelque sorte, à se commettre pour le développement du territoire. Bravo!

4- Soraya Martinez Ferrada

(⇑4) Ministre du Tourisme et ministre responsable de l’Agence de développement économique du Canada pour les régions du Québec, la députée d’Hochelaga poursuit son impressionnante ascension au sein de l’appareil gouvernemental fédéral. Infatigable défenderesse de l’est de Montréal, elle a déjà obtenu certains gains pour la région, et a surtout attiré beaucoup plus l’attention d’Ottawa sur l’est de Montréal. Pourquoi une 4^e place? Parce qu’elle a le mérite d’intéresser son caucus, pour vrai, au besoin de revitalisation du territoire. Ottawa semble moins loin depuis quelque temps, non?

3- Benoist de Peyrelongue

(⇑6) Le premier dirigeant d’un OBNL à percer le top 10 des personnes les plus influentes de l’est de Montréal, c’était lui. En effet, l’an dernier, le directeur général de la Cuisine collective Hochelaga-Maisonneuve arrivait en 9^e position, notamment grâce au succès du super projet de ferme urbaine réalisé en collaboration avec le siège social de la SAQ. Cette fois, il monte carrément sur le podium avec la réalisation du Pôle de l’est, qui devient le tout premier point de relais de Moisson Montréal pour approvisionner en denrées les organismes d’aide alimentaire d’un territoire. Ainsi, les groupes communautaires n’auront plus à se rendre dans l’ouest de l’île, gagnant ainsi beaucoup de temps et d’argent, et réduisant leur empreinte carbone. C’est dans l’est que ça se passe! Aussi, soulignons qu’au cours de la dernière année, la CCHM est passée d’une vingtaine d’employés à près de 40… et que l’organisme continue, à travers ses nombreux projets innovants, sa mission initiale d’intégration en emploi d’une clientèle fortement défavorisée. Benoist, c’est un phénomène et une ingénieuse machine à projets, mais surtout, c’est un fédérateur d’exception, au service de la collectivité.

2- Pierre Fitzgibbon

(Même position que 2022) Le super ministre économique de François Legault, qui occupe entre autres le poste de ministre responsable de la Métropole et de la région de Montréal, a de son propre aveu le béguin pour l’est de Montréal. Sans avoir fait encore d’annonce spectaculaire pour la région, nonobstant la création d’un fonds de 23 M $ cette année pour aider à la création de projets porteurs pour l’est et soumis par la société civile, on peut dire qu’il connait bien ses dossiers et qu’il n’a pas peur de se mouiller avec ses propos concernant les grands enjeux de l’est de Montréal. Sa vision du développement des vastes terrains industriels laissés en friche par les pétrolières est très « terre à terre ». S’il croit à leur potentiel de développement, il n’hésite pas non plus à dire que beaucoup de travail reste à faire avant de voir une éventuelle Silicon Valley s’y installer… Mais l’action commence par des négociations intensives de son gouvernement pour l’achat d’une partie des terrains stratégiques d’Esso, qu’il a confirmé à EST MÉDIA Montréal dans le cadre du présent dossier spécial, tout comme l’annonce imminente d’une zone d’innovation en santé dans l’est de Montréal. Pragmatique, lucide et rassurant, ce M. Fitzgibbon, mais pas fleur bleue. Intéressant comme discours.

1 – Christian Yaccarini

(⇑2) La première place, pour la première fois, ne va pas à une personnalité politique, mais plutôt au président et chef de la direction de la Société de développement Angus (SDA). Mais il faut dire que Christian Yaccarini, c’est presque une personnalité politique tellement il maîtrise avec brio l’art de convaincre les instances publiques à s’investir dans les différents projets de développement territorial de la SDA, qui rappelons-le est une entreprise d’économie sociale. Des exemples? L’impact phénoménal du Technopôle Angus et le développement de la Phase II, qui a carrément créé un nouveau quartier modèle et unique en son genre, doté d’une capitalisation importante et maintenant protégée grâce à la création innovante d’une fiducie d’utilité sociale. Plusieurs autres projets novateurs à Montréal qui viennent de lui connaissent un franc succès, et la voix du PDG de la SDA porte loin et trouve souvent écho dans les officines décisionnelles. Heureusement pour l’est de Montréal, cette voix s’élève justement la plupart du temps pour défendre les enjeux de revitalisation du territoire que l’homme affectionne particulièrement, quitte à ne pas plaire à tout le monde… Il est malheureusement trop souvent la seule personnalité publique à mettre sa tête sur le billot pour dénoncer ce qui cloche dans l’est, et que l’on soit d’accord ou non avec lui, cela demande un courage qui est aujourd’hui malheureusement en voie de disparation, ou presque. Nous lui décernons donc cette année le titre de personnalité la plus influente de l’est de Montréal, pour l’ensemble de son œuvre.

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