TENNIS QUÉBEC RELANCE LE PROJET D’UN CENTRE PROVINCIAL À P.A.T.
Le grand projet d’un centre de tennis intérieur d’envergure dans l’arrondissement de Rivière-des-Prairies−Pointe-aux-Trembles, piloté par Tennis Québec, est sur le point d’être relancé a confirmé la direction de l’organisme jeudi dernier. En entrevue avec EST MÉDIA Montréal, la nouvelle directrice générale de Tennis Québec, Andréanne Martin, a déclaré que « ce projet est non seulement nécessaire, il est même vital pour l’organisation. »
Après avoir essuyé un dur coup l’an dernier alors que la Ville de Montréal n’avait finalement pas retenu ce projet dans sa planification d’investissements en infrastructures sportives, préférant privilégier pour le moment la rénovation de ses bâtiments vieillissants (tel le Centre Pierre-Charbonneau par exemple), Tennis Québec avait mis sur la glace son plan de développement dans l’est de Montréal. Il faut spécifier que l’organisme était aussi très affecté par les affres de la pandémie, ayant même réduit ses effectifs à seulement cinq employés permanents pendant quelques mois, sans compter que l’initiateur du projet, Réjean Lévesque, avait aussi quitté son poste à Tennis Québec il y a environ deux ans. Difficile de récupérer la balle au bond dans ces circonstances…
Nouvelle dynamique
Elle-même en poste depuis peu, Andréanne Martin peut compter depuis le 21 juin dernier sur un tout nouveau Conseil d’administration. Sur les 11 membres élus, 9 sont des nouveaux venus. « Ils ont été recrutés justement en fonction de développer un centre de tennis provincial pour Tennis Québec, et en fonction d’aider à avoir plus d’infrastructures en région », explique la directrice générale. Cette dernière ajoute que l’organisme est également en train de former un comité de développement « qui va se concentrer principalement sur la construction d’un centre intérieur pour Tennis Québec. »
Ce centre, c’est le fameux projet de 25 M $ qui se construirait sur une partie du terrain appartenant au Club de Golf de l’Île de Montréal, en bordure de l’autoroute 40, dans RDP-PAT. « J’ai rencontré son propriétaire, Pierre Plourde, le mois dernier, et il m’a confirmé qu’il avait toujours l’intention de voir le projet se concrétiser, et il était encore très positif malgré les événements des deux dernières années », affirme Andréanne Martin. Toutefois, l’ampleur des infrastructures risque d’être plus modeste dans le prochain plan de relance. « On s’enligne pour essayer de diminuer les coûts, on regarde en ce moment s’il ne serait pas possible, par exemple, de partager certaines aires communes avec le golf. Le comité qui va prendre en charge ce dossier va débuter son travail cet automne, donc la planification 2.0 sera sur la table bientôt », avance Mme Martin, qui croit toujours que « ce site dans l’est de Montréal est le meilleur endroit pour développer un centre provincial pour Tennis Québec. »
Projet unique au Québec
Rappelons que la construction du Centre de tennis intérieur multifonctionnel de Montréal (CTIMM) vise à palier un manque flagrant d’infrastructures pour les joueurs de tennis dans l’est de Montréal, qui ne peuvent compter sur aucun centre intérieur depuis de nombreuses années, alors que le Stade IGA, qui propose une douzaine de courts intérieurs dans le quartier Villeray, déborde constamment et ne suffit pas à répondre à la demande des Montréalais.es, surtout en dehors de la saison estivale. Le projet de Tennis Québec bénéficierait par ailleurs depuis ses débuts de lettres d’appui de plusieurs personnalités politiques influentes de l’est de Montréal, dont Valérie Plante, la ministre Chantal Rouleau, et la mairesse de l’arrondissement de RDP-PAT, Caroline Bourgeois, selon nos sources.
Le projet prévoit la construction d’un complexe sur deux niveaux d’une superficie totale de près de 80 000 pi2. Il serait constitué de huit terrains intérieurs (surface dure), d’espaces et d’aires de jeux modulaires, offrant différentes possibilités de configuration et qui pourraient accueillir de nombreuses activités (touchtennis, pickleball, etc.). Selon les plans d’origine, on y retrouverait également deux salles polyvalentes, une boutique, un bistro, un gymnase spécialisé ainsi qu’une éventuelle clinique de médecine sportive. Le projet devrait générer 18 emplois directs, dont neuf à plein temps. Le montage financier proposé prévoit un partage des coûts entre Tennis Québec et les différents paliers de gouvernement.
Le CTIMM permettrait à Tennis Québec d’améliorer substantiellement la qualité de son circuit de compétition en accueillant notamment des tournois sanctionnés toutes les fins de semaine d’octobre à mai, tout en lui permettant d’offrir davantage de formations pour les instructeurs, entraîneurs et officiels. L’organisme pourrait aussi tenir plus de camps de perfectionnement pour les jeunes espoirs québécois.