Un nouveau bâtiment spécialisé en soins de santé vient d’être inauguré dans Angus (image : SDA).

LA « CITÉ MÉDICALE » ET SON GRAND GMF SONT OUVERTS DANS ANGUS

À l’image de l’été chaud qui sévit à Montréal, la Société de développement Angus (SDA) bouillonne. Déménagement du GMF, nouvelle place publique et constructions diverses occupent entre autres l’entreprise d’économie sociale de Rosemont. Petit tour d’Angus en cette saison toujours teintée par la pandémie.

Ce qui retient principalement l’attention, dans le secteur, est sans contredit le déménagement récent de la Clinique médicale Angus, un des plus grands groupes de médecine de famille (GMF) de la province. Autrefois située au 4101, rue Molson, la clinique a troqué ses locaux pour la porte d’en face, soit le 2601, rue William-Tremblay. Cumulant pas moins de 90 000 visites par année, médecins, infirmières et spécialistes étaient plutôt à l’étroit à leur ancienne adresse. « Ce sont des locaux mieux adaptés à la pratique et aux besoins de la population. De plus, il était important pour nous de réunir nos équipes de médecins généralistes et spécialistes afin d’unifier le travail d’équipe et interprofessionnel », mentionne Marie-Lou Dupuis, directrice de la Clinique médicale Angus. « Nos installations comptent la prise en charge de 36 000 patients de tous les âges, en plus d’offrir l’accès à un service sans rendez-vous pour les urgences mineures à hauteur de 25 000 visites annuellement », ajoute-t-elle. Chirurgie mineure, médecine générale et spécialisée, suivi de grossesse, imagerie et radiologie, clinique spécialisée dans les infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS) : le GMF n’a pas élargi ses activités, mais plutôt amélioré ses services actuels.

Photo : SDA

Il demeure impossible de connaître le montant investi dans ce déménagement prévu depuis 2019, le GMF concerné préférant ne pas dévoiler ces chiffres. Et comment la nouvelle localisation se vit-elle à l’interne? « Le changement nécessite toujours un temps d’adaptation, mais nous l’avons très bien vécu. L’équipe est très heureuse. Les espaces sont plus vastes et adaptés, et les patients malgré la grandeur de la clinique sont servis avec le même service personnalisé », souligne Marie-Lou Dupuis. « Et nous vivons toujours des ajustements en lien avec la pandémie : le volume téléphonique immense et la demande croissante. » La réputation et la popularité de la clinique médicale Angus sont en effet sans conteste, et les besoins, très grands, voilà pourquoi le GMF est également en recrutement à l’heure actuelle.

Marie-Lou Dupuis, directrice de la Clinique médicale Angus (photo : SDA).

Une clinique mais pas que

La clinique médicale ne figure pas comme le seul locataire de la nouvelle construction. « Avec ses 4 étages et sa superficie totale de 100 000 pieds carrés », le bâtiment accueillera éventuellement, en plus des services de soins de santé, des commerces au rez-de-chaussée, dont un dépanneur et une microbrasserie qui sont déjà confirmés. En ce qui concerne les anciens locaux, de l’autre côté de la rue, Effigis, un consultant en géospatial, et Radiologix, une clinique de radiologie médicale, continuent de les occuper. Au cours de l’été 2021, deux petits nouveaux les ont rejoints au rez-de-chaussée, soit la Clinique de dermatologie Rosemont et la Clinique Evolution.

En plus de la Cité médicale, nom donné à la construction dont fait partie le GMF, un nouveau bâtiment logeant les sièges sociaux de l’Agence lg2, qui travaille en publicité, en design et en stratégie numérique, et de la Caisse d’économie solidaire Desjardins a aussi ouvert ses portes cet été dans Angus. Le son des pelles et des marteaux toujours présent confirme l’activité de deux autres chantiers, soit celui de Cité Angus – phase 2 et celui de la Rose des vents. Le premier comptera 88 unités de logement et le second, un immeuble écologique, offrira aux étudiants, dit-on, des logements à prix abordables.

Photo : SDA

De telles constructions et l’ajout de plusieurs services augmentent sans doute l’affluence ainsi que la demande de stationnements, denrées qui se raréfient ici comme ailleurs. « Avec la construction des bâtiments sont venus s’ajouter de nouvelles places de stationnements en souterrain », soutient Pierre Choquette, vice-président communication et affaires publiques à la SDA. « Pour ce qui est du transport collectif et actif, l’offre demeure abondante avec notamment le service en continu de l’autobus 25, la station de métro Préfontaine à proximité ainsi que la présence de stations BIXI et de véhicules en autopartage. »

Nouvelle place publique

À qui sait la voir, une petite zone verdoyante semble se frayer un chemin à travers les nouvelles constructions, rue Molson. « Il s’agit de la Place Michel-Hébert », déclare Pierre Choquette. Cette place publique sera située à l’entrée sud, à l’angle des rues Molson et William-Tremblay. Une allée piétonnière traversera le site complet et s’y retrouvera un boisé urbain. « Les travaux sont toujours en cours et nous prévoyons qu’elle soit accessible au début de l’automne », ajoute-t-il.

La pandémie affecte non seulement le demande à la Clinique médicale Angus, mais impacte sans aucun doute aussi la présence des travailleurs dans Angus et l’activité commerciale. Les mesures sanitaires qui évoluent ont cependant permis à plusieurs employeurs d’inviter les salariés à regagner tranquillement les bureaux. « On constate un réel engouement », note Pierre Choquette. « On voit qu’il y a de plus en plus d’activité dans les espaces publics et les commerces accueillent de plus en plus de clients. Nous sommes plutôt optimistes face à ce retour en présentiel. » La Société de développement Angus remarque aussi l’arrivée de nouvelles familles depuis décembre, en partie à cause de la Cité Angus -phase 1, composée de 120 unités de logement. De plus, cet été, il est facile de voir que le parc Jean-Duceppe et les terrasses des commerces avoisinants réussissent à attirer plusieurs résidents du coin.

Pierre Choquette, vice-président communication et affaires publiques à la SDA (photo : SDA).

Le secteur Angus est donc encore en pleine expansion, et d’autres constructions sont à prévoir. Car l’arrivée des familles amène de l’affluence dans les parcs et les commerces, mais demande aussi que le quartier s’adapte en créant des écoles et en augmentant les places en service de garde. Le tout en pleine crise du logement abordable et sous l’explosion des prix de l’immobilier. Le changement de visage d’Angus, amorcé il y a plus de 20 ans, se poursuit toujours…