Plongée au coeur de la Chine, découverte de talents musicaux locaux, pièce de théâtre identitaire, oeuvre emblématique à la sauce circassienne ou encore spectacle de marionnettes, la rentrée culturelle de l’est de Montréal s’annonce foisonnante et éclectique.

Les Jardins de lumière se réinventent 

Pour sa 12e édition, du 30 août au 31 octobre, les Jardins de lumière du Jardin botanique proposent une toute nouvelle illumination au Jardin japonais. Intitulée Yûgen, cette projection monumentale expose des symboles emblématiques du Japon, comme les sept herbes, les carpes koïs et la lune des moissons.

Le spectacle du Jardin de Chine franchit lui aussi une nouvelle étape en s’enrichissant d’effets multimédias. La légende intemporelle des amants papillons chinois prendra vie grâce à des lanternes chinoises et une projection vidéo sur l’eau. « Cette année, nous proposons un mariage entre l’art traditionnel des lanternes chinoises et la technologie de la nouvelle ère montréalaise », explique Fei Gao, agente culturelle du Jardin de Chine. 

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L’eldorado des talents artistiques locaux 

Le 7 septembre, le Bain Mathieu accueillera la 4e édition de l’Eldorado Cypher. À travers cette soirée, le collectif Eldorado réunit art, musique et entrepreneuriat. Au programme : une exposition d’art contemporain, des concerts en direct et un espace dédié aux entrepreneurs locaux. La soirée se clôturera par une fête dansante dans ces anciens bains publics devenus scène culturelle. 

Si les chanteurs sont sélectionnés à l’avance par l’organisateur, une scène ouverte sera tout de même proposée à tous pendant la soirée. « Les participants peuvent s’inscrire en amont ou le jour même de l’événement pour performer sur la musique instrumentale proposée par notre groupe. Les meilleurs seront récompensés par un temps de studio offert par nos sponsors », explique Jose-Miguel Pache Duran, cofondateur et directeur artistique de la compagnie Eldorado.

L’objectif d’Eldorado est d’offrir une tribune et des opportunités à des artistes et entrepreneurs locaux. « Lors des éditions précédentes, j’ai vu des oeuvres d’art qui ont leur place dans un musée, j’ai découvert des chanteurs que je pourrais écouter tous les jours… Notre événement a révélé de véritables talents, qui se produisent désormais dans des salles prestigieuses », ajoute-t-il. 

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Peau d’Âne sur scène 

Du 25 septembre au 19 octobre, le conte populaire de Charles Perrault et le film culte de Jacques Demy sont adaptés sur les planches du Théâtre Denise-Pelletier. La mise en scène de cette adaptation est portée par le thème de la découverte de l’identité. « On questionne la possibilité de rester singulier dans un monde dicté par des doctrines morales et sociétales », explique Félix-Antoine Boutin, qui s’est occupé du texte et de la mise en scène avec Sophie Cadieux, qui sera également sur scène. 

Les fameuses robes de Peau d’Âne occupent un rôle primordial dans la dramaturgie : « Ça nous a offert un territoire de recherches infini. L’idée de la mue mène notre proposition. L’émancipation morale et affective de cette jeune fille, qui devient adulte, est exprimée à travers ses changements de costumes », précise-t-il.

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Roméo et Juliette s’envolent 

Du 16 octobre au 3 novembre, la TOHU accueille le spectacle Duel Reality : Au jeu comme en amour qui transpose l’emblématique tragédie de William Shakespeare dans une épopée circassienne, offrant un mélange d’acrobaties et de théâtralité. 

Un ensemble de 11 artistes, incluant des spécialistes de voltige, offrira au public un florilège d’acrobaties terrestres et aériennes, ponctué de numéros de planche à sauter et de jonglerie. 

Le thème central du spectacle est le conflit. « Beaucoup pensent que Roméo et Juliette est une histoire d’amour. Je la vois davantage comme une histoire de guerre entre ces deux familles qui se déchirent. Cet enjeu dramaturgique se traduit parfaitement à travers l’acrobatie, avec ses prises de risques physiques », souligne Shana Carroll, directrice artistique du spectacle. 

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Les marionnettes à l’honneur

Le théâtre de marionnettes L’Illusion, établi depuis un an à proximité de la station de métro Beaubien, présentera le spectacle Lueurs du 16 au 27 octobre prochains. Il met en scène deux personnages, interprétés par des comédiens et marionnettistes, qui explorent un univers futuriste. Leur quête est bouleversée par une créature mutante qui les incite à repousser leurs limites. « Ce duo lumineux porte la force de la survie et rappelle l’importance d’apprécier la nature, que l’on a parfois tendance à oublier lorsqu’on vit en ville », explique la metteure en scène Sabrina Baran.

Une dizaine de marionnettes, qui sont animales, mutantes ou encore végétales, investissent tour à tour l’espace scénique. « Bien qu’un être humain avec un costume puisse surprendre, une marionnette peut emmener encore plus loin. Elle incarne aussi la beauté de l’inanimé qui prend vie », conclut-elle. Lueurs est réservé aux enfants de 7 ans et plus, et aux adultes. 

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