
Modélisation du projet après les travaux (Courtoisie arrondissement de RDP–PAT)
15 janvier 2025LE RÉAMÉNAGEMENT DE LA RUE NOTRE-DAME EST DANS LE VIEUX POINTE-AUX-TREMBLES DÉBUTERA CE PRINTEMPS
Bien que le projet de réaménagement de ce quartier historique ait déjà été annoncé par Caroline Bourgeois, mairesse de l’arrondissement de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles, l’élue confirme désormais que les importants travaux sur la rue Notre-Dame Est débuteront au printemps prochain.
En entrevue exclusive avec EST MÉDIA Montréal, Caroline Bourgeois ne cache pas son enthousiasme. « C’est probablement un des projets dont je suis le plus fière dans ma carrière politique! C’est un projet qui est attendu depuis tellement longtemps dans Pointe-Aux-Trembles », se réjouit la mairesse.

Caroline Bourgeois, mairesse de RDP-PAT (Photo: Emmanuel Delacour/EMM)
Ce qui s’officialise dans les faits, c’est l’octroi du contrat permettant le lancement des travaux. « Il y a eu beaucoup d’images-concepts, d’images d’inspiration pour montrer à quoi ça pourrait ressembler. Des séances d’information. Mais là, c’est du concret. Le contrat va être octroyé demain (le 15 janvier) au comité exécutif de la Ville de Montréal », affirme Mme Bourgeois.
À la recherche de partenaires
Si la Société de développement Angus (SDA) a chapeauté d’autres projets de revitalisation à proximité du tronçon, la mairesse espère voir d’autres partenaires mettre la main à la pâte. « Ce qu’on souhaite avec ce grand projet de réaménagement de Notre-Dame, c’est qu’il n’y ait pas juste Angus, mais qu’il y en ait d’autres qui embarquent et qui se disent que ça vaut la peine. »
Pour convaincre ces éventuels collaborateurs, Mme Bourgeois souligne le sérieux de son approche. « On n’est pas juste dans des vœux pieux, on n’est pas juste dans des engagements électoraux. Ce sont des travaux qui vont transformer la rue Notre-Dame », insiste-t-elle.
Et quels sont les axes de travail des partenariats déjà existants? « Quand on parle de partenaires, c’est vraiment pour des travaux d’infrastructures. C’est majeur. Quand vous vous promenez dans le Vieux Pointe-aux-Trembles, vous voyez ces énormes mâts, ces fils d’une autre époque. C’est donc des travaux d’enfouissement qui sont menés en collaboration avec les travaux d’Hydro-Québec et de la Commission des services électriques de Montréal », explique la mairesse.
Des infrastructures qui datent
Selon Mme Bourgeois, cette vaste opération comprenant des travaux de réfection des infrastructures, d’aqueducs et d’égouts n’aurait pu être retardée davantage. « Il y a des infrastructures là-dedans qui datent de 1913. C’est pas un luxe! », insiste-t-elle.
Ces travaux ne visent d’ailleurs pas seulement à refaire les infrastructures souterraines, ils incluent également un réaménagement complet à la surface. « Puisqu’on enfouit, qu’on refait la canalisation, on se permet de pouvoir élargir les trottoirs pour pouvoir aménager les terrasses. C’est vraiment un cycle de transformation totale sur le réaménagement de la rue », s’enthousiaste Caroline Bourgeois.
Est-ce que des commerçants ont déjà manifesté leur désir d’avoir pignon sur la rue Notre-Dame Est une fois cette transformation complétée? « C’est ce qu’on souhaite. C’est déjà bien parti avec le projet de la SDA au coin de Notre-Dame et du boulevard Saint-Jean-Baptiste (…). Il y a un potentiel énorme dans ce tronçon-là. Beaucoup de bâtiments sont vacants », précise la mairesse.
Bien que son administration veuille attirer des nouveaux joueurs dans le secteur, l’élue souhaite aussi accompagner les commerçants qui y sont installés depuis longtemps. Selon Mme Bourgeois, ces derniers « portent à bout de bras la revitalisation commerciale du Vieux Pointe-aux-Trembles [et] on veut leur donner un nouveau souffle ».
Proximité des travaux
L’ampleur d’un tel chantier provoque sans surprise quelques inquiétudes chez les commerçants situés à proximité. La mairesse se dit consciente « que des travaux, c’est jamais facile ».
« Ça va être quand même un gros chantier. Mais ça va être tellement mieux après! Ça fait tellement longtemps que c’est attendu et promis. Et là, notre administration le livre. Je pense que malgré tout, ça va être très bien reçu », croit-elle.
D’autant plus que les commerçants touchés ne seront pas laissés à eux-mêmes pendant les différentes phases des travaux. L’arrondissement Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles et la Ville de Montréal ont d’ailleurs mis en place des programmes d’aide financière pour soutenir les commerçants pendant la durée du chantier. « De l’accompagnement par le personnel de l’arrondissement, des commissaires au développement économique. Il y a aussi un agent de liaison qui va être nommé par la Ville pour faire le lien entre les commerçants, les résidents et l’entrepreneur pour assurer une certaine mitigation », précise la mairesse.
Année électorale
Le déroulement des travaux coïncide avec une année électorale, mais selon Mme Bourgeois, il ne s’agit pas d’un enjeu qui affectera l’avancement du projet. « Bien sûr, j’espère toujours être mairesse pour l’inauguration de cet aménagement-là. Mais si ce n’était pas le cas, je peux vous dire que dans 15 ans, je vais regarder ça et me dire « Enfin! On aura réussi à amener ce projet à bon port ». »
Pour la mairesse, ce réaménagement de la rue Notre-Dame Est s’avère essentiel pour compléter la transformation du secteur. « Il y a eu la place du Village-de-la-Pointe-aux-Trembles, la Maison du citoyen, le belvédère, la navette fluviale… Mais ça n’empêche pas que, lorsque vous débarquez de la navette fluviale puis que vous arrivez au coin de Notre-Dame et de Saint-Jean-Baptiste, il y a des fils, des bâtiments abandonnés, donc un quartier qui n’est pas nécessairement très invitant à première vue. C’est ça qu’on vient corriger pour pouvoir vraiment donner un nouveau souffle à la rue. »
Près de 300 arbres et arbustes et plus de 2 300 vivaces seront également plantés sur la nouvelle rue Notre-Dame Est afin de « contribuer non seulement à rendre l’artère plus belle et conviviale, mais également à réduire les îlots de chaleur », indique un communiqué de la Ville à propos du projet.
En réponse aux changements climatiques, la revitalisation intégrera également des aménagements « éponges » sous la forme de saillies drainantes. Ces dispositifs auront pour objectif d’améliorer la gestion des eaux pluviales et de limiter les inondations.