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PME MTL EST-DE-L’îLE TOUJOURS ENGAGÉE DANS LE RENFORCEMENT DE L’EMPLOI LOCAL

Dans le contexte actuel, de nombreuses entreprises font face à des difficultés en matière de rétention du personnel. Parmi les principaux facteurs, un déséquilibre dans l’adéquation des profils de compétences disponibles et ceux requis par les employeurs, une rareté de main-d’œuvre dans certains postes clés qui crée une compétition entre entreprises et des attentes pointues des employés en matière de conditions de travail. En réponse à cette situation, Service Québec, PME MTL Est-de-l’Île et des partenaires de l’est ont uni leurs forces pour déployer un service de soutien personnalisé conçu pour outiller les organisations de l’est et améliorer la rétention de leurs talents.

Marie-Ève Gagnon, directrice – Gestion des ressources humaines et développement de l’emploi chez PME MTL Est-de-l’Île (Courtoisie)

Les travailleurs d’aujourd’hui recherchent généralement un salaire et des conditions de travail intéressants, un emploi qui respecte leurs valeurs, de la flexibilité ou encore un environnement professionnel qui favorise leur bien-être. Et pour garantir ces avantages, certains employeurs entrent inévitablement dans une dynamique de concurrence, surtout dans un secteur industriel comme celui de l’est de Montréal où les diverses entreprises de fabrication, de transport et de distribution peuvent souvent chercher des profils similaires, explique Marie-Ève Gagnon, directrice – Gestion des ressources humaines et développement de l’emploi chez PME MTL Est-de-l’Île.

« Donc, il est souvent difficile pour certaines d’entre elles de se démarquer, de se positionner comme un employeur de choix et d’être compétitives. Les entreprises qui ne s’adaptent pas nécessairement au marché actuel ou qui ne portent pas attention aux besoins et attentes des candidats ou de leurs employés rencontrent un défi supplémentaire pour recruter et retenir leurs travailleurs », explique-t-elle.

Il devient ainsi primordial pour les entreprises de réfléchir et de trouver un équilibre entre leurs besoins et ceux de la main-d’œuvre. Elles doivent identifier en premier lieu les exigences des talents, mais aussi faire preuve d’ouverture pour reconnaître les facteurs internes attribuables à certains enjeux de rétention pour ensuite identifier des pistes d’amélioration concrètes. « Elles doivent se questionner sur les motifs de départs à répétition, apporter les correctifs possibles, identifier des façons de miser et développer les talents à l’interne, par exemple. Souvent, les petites entreprises et les PME n’ont pas nécessairement un département RH et ne sont pas toujours au fait des meilleures pratiques actuelles. Par ailleurs, les PME sont aussi des milieux de travail souples et humains, qui ont des capacités d’adaptation et d’innovation, et nous les encourageons à se faire épauler pour mettre de l’avant des pratiques favorables à l’attraction et à la rétention des talents », souligne Mme Gagnon.

Des profils plus difficiles à retenir 

Certains corps de métier nécessitent une expertise rare et nichée, et leur présence en entreprise est la clé pour assurer sa compétitivité. Cependant, il devient parfois périlleux pour les entreprises de les garder en poste, notamment des emplois provenant des secteurs technologique et numérique ou des métiers spécialisés appartenant aux domaines de l’aéronautique ou de l’automobile. « Ce sont des profils qui sont souvent très en demande, donc qui peuvent, justement, être appelés à regarder ailleurs, surtout si l’entreprise dans laquelle ils travaillent ne s’adapte pas ou ne rejoint pas leurs besoins. Ces travailleurs ont des attentes élevées parce qu’ils ont accès à plus d’opportunités », indique la directrice – Gestion des ressources humaines et développement de l’emploi chez PME MTL Est-de-l’Île.

Satisfaire leurs exigences professionnelles peut s’avérer particulièrement avantageux pour une entreprise, qui risquerait de perdre davantage en laissant ses talents partir. Une perte de compétences précieuses pour l’organisation est notamment un exemple d’impact négatif. « Ça peut être des personnes clés qui peuvent partir, qui sont là depuis un certain temps et qui ont développé une expertise poussée. Donc, ça peut vraiment mettre à risque l’entreprise », rappelle Mme Gagnon.

Elle mentionne également une potentielle baisse de productivité, « parce que si quelqu’un s’en va, plusieurs autres employés peuvent aussi partir, et un département entier peut rouler plus au ralenti ».

Une rétention déficiente risque également d’engendrer des coûts supplémentaires, d’affecter la motivation du personnel ou encore d’entacher la réputation d’une entreprise, indique la spécialiste RH.  « S’il y a un gros roulement de personnel et qu’il y a toujours des postes qui sont affichés, ça peut mener les clients ou le public à se poser des questions. Pourquoi cette entreprise-là recrute-t-elle autant ? »

Un nouveau service de soutien pour répondre aux défis en ressources humaines

Constatant que les entreprises qu’elles accompagnent ne détenaient pas toujours les ressources ou les outils nécessaires pour mettre en place de bonnes pratiques d’accueil, d’intégration et de rétention du personnel, PME MTL Est-de-l’Île, en partenariat avec Services Québec, Impulsion-Travail et Horizon Carrière, a développé un nouveau service de soutien à l’emploi destiné aux organisations. Ce dernier a aussi pour objectif de promouvoir le développement de l’emploi dans l’est de Montréal.

Le programme offre aux entreprises un accompagnement personnalisé ainsi que les outils nécessaires pour adopter des pratiques plus efficaces et fidéliser leurs employés. Un plan d’action, déployé par l’équipe d’accompagnateurs de PME MTL Est-de-l’Île, en collaboration avec l’entreprise, permet entre autres à celle-ci de réduire le roulement d’employés, d’augmenter sa productivité et de renforcer sa marque employeur. Par ailleurs, la rétention constitue une responsabilité partagée avec le travailleur, qui bénéficiera également d’un accompagnement offert par Impulsion-Travail ou Horizon Carrière pour l’aider à conserver son emploi.

« On va prendre le temps d’accompagner chaque entreprise qui s’adressera à nous, afin d’abord de bien la comprendre, puis de voir quels sont les postes disponibles et quels processus sont déjà en place. On va également voir si une personne est spécifiquement désignée pour le volet ressources humaines de l’entreprise, et si c’est le cas, déterminer comment on peut la soutenir efficacement. L’idée est de s’adapter aux différents besoins et demandes et de conseiller l’entreprise pour qu’elle prenne ensuite le relais », explique Marie-Ève Gagnon. Elle ajoute qu’il est également possible d’organiser une mise en contact avec l’équipe de Service Québec pour répondre à des besoins supplémentaires.

Après l’évaluation avec l’équipe de PME MTL Est-de-l’Île, les entreprises inscrites au service de soutien recevront une trousse à outils adaptée et pourront également participer à divers ateliers thématiques offerts au cours de l’année, ajoute la directrice – Gestion des ressources humaines et développement de l’emploi. « La trousse va regrouper diverses ressources pratiques qui permettent aux entreprises de se poser les bonnes questions, mais aussi de mettre en place des actions de manière rapide et simple. On a aussi développé des ateliers de sensibilisation destinés aux entreprises, couvrant une variété de thématiques pertinentes comme les pratiques d’accueil et d’intégration, l’environnement de travail inclusif, le développement des talents ou la communication. »

Le service de soutien est offert aux OBNL, aux entreprises privées et d’économie sociale et aux organisations de toutes tailles et de toutes industries de l’île de Montréal. Une priorité est cependant accordée à celles situées dans le secteur de l’Est-de-l’Île, soit les arrondissements d’Anjou, de Montréal-Nord, de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles, de Saint-Léonard et la Ville de Montréal-Est.


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