De nombreux commerçants de la rue Ontario, dans le quartier Hochelaga, ont eu une bien mauvaise surprise ce matin en ouvrant leurs portes : plus d’une demi-douzaine de vitrines ont été défoncées dans la nuit de jeudi à vendredi.

La poissonnerie Ô, à l’angle des rues Ontario et Davidson, a aussi été visée par le vandalisme. (Photo: Emmanuel Delacour/EMM)

Vendredi matin, des agents du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) étaient déjà sur les lieux, ainsi que des vitriers pour remplacer les façades vandalisées. Une friperie, Raymond IV, située à l’angle des rues Ontario et Dézéry, avait déjà placardé ses vitrines de planches de bois au passage d’EST MÉDIA Montréal ce matin.

La plupart des commerces visés se trouvent dans l’ensemble d’édifices situés au nord de la rue Ontario, entre les rues Dézéry et Saint-Germain. Deux friperies, un café et un entraîneur privé ont tous été victimes du même type de vandalisme. Un poissonnier, La Poissonnerie Ô, située un peu plus à l’est, au coin des rues Ontario et Davidson, avait aussi été vandalisé selon les constats d’EST MÉDIA Montréal.

Un homme arrêté

Selon les informations obtenues auprès du SPVM, un premier appel au 911 a été logé vers 3h55 dans la nuit de jeudi à vendredi. Des témoins ont aperçu un individu en plein acte de vandalisme et ont pu fournir une description du suspect aux policiers.

Les agents du SPVM ont appréhendé un homme de 42 ans un peu plus tard dans la matinée alors qu’il était en train de s’attaquer à la vitrine d’un commerce, indique Jean-Pierre Brabant, agent relationniste aux médias pour le SPVM. Ce dernier confirme que pour l’instant, six commerces ont été touchés dans cet incident.

Deux sources nous ont confirmé sous le couvert de l’anonymat que l’individu arrêté serait une personne en situation d’itinérance. Le SPVM n’a pas pu confirmer cette information au moment d’écrire ces lignes. Une enquête est ouverte et des preuves sont déjà recueillies, notamment grâce à la collecte d’images provenant de caméras de surveillance.

Charlotte Balard, assistante-gérante à l’atelier gourmand Les 3 Patapoufs, confirme qu’un de ses employés a constaté les dégâts tôt ce matin, au moment de rentrer en poste. « C’est un commis à la cuisson qui m’a appelé après être arrivé sur place à 4 heures ce matin. Deux de nos vitrines ont été cassées », confirme-t-elle. Le commerce a tout de même ouvert ses portes comme à l’habitude après que les employés ont nettoyé les éclats de verre éparpillés au sol. « On a tout sécurisé et on va placarder bientôt avec du « plywood » », affirme l’employée, qui anticipe que la facture « sera très chère » pour remplacer les vitrines.

Des vitriers étaient déjà sur place ce matin pour réparer les dommages (Photo: Emmanuel Delacour/EMM)

Du côté de la SDC Hochelaga-Maisonneuve, le directeur général, Patrick Legault, s’est gardé d’émettre des commentaires concernant l’incident, soulignant seulement espérer « qu’il ne s’agit que d’un cas isolé ».

Le cabinet du maire de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve n’a pas voulu émettre de commentaire à ce propos, voulant laisser les forces de l’ordre compléter leur enquête. On a toutefois rappelé être opposés « fermement à toute violence, peu importe sa forme ».