EST MÉDIA Montréal récidive et puise encore une fois cette année dans ses archives (et dans l’imagination de ses rédacteurs) pour répertorier les pires, et complètement fausses, déclarations entendues au cours de l’année 2021. Ainsi, vous pourrez enfin savoir en exclusivité ce qui se dit (ou ne se dit pas) en coulisses lors d’événements et d’annonces de toutes sortes dans l’est de Montréal, par nos élus ou autres acteurs influents sur le territoire. En espérant que cette revue de l’année humoristique vous donne autant de plaisir que nous en avons eu à l’écrire. Aussi, on lance un immense merci à la talentueuse illustratrice Sylvie Lafrance, qui a collaboré étroitement, pour une seconde année, à cette rétrospective haute en couleur. Alors bonne lecture, et surtout, bonne année à tous!

---

Grand parc de l’est

Pour tous ceux et celles qui se demandent encore ce qu’est le projet, ou concept, de grand parc de l’est dont nous parle Projet Montréal depuis 2017, nous avons demandé à quelques élu.es, tout simplement, de nous expliquer ce qui en est, au juste. Alors voici, à brûle-pourpoint :

Valérie Plante, mairesse de Montréal : Le Grand parc de l’est, c’est simple. C’est plusieurs espaces verts qui seront liés par des chemins, des rues, des pistes cyclables, des sentiers de piétons, etc. La plupart des espaces existent déjà, mais on va dire aux gens, avec des pancartes pis toute, comment se rendre d’un parc à l’autre, genre. Cool hein?

Caroline Bourgeois, responsable des dossiers de l’est et des grands parcs au sein du Comité exécutif de la Ville, et mairesse de RDP-PAT : Le Grand parc de l’est, c’est simple. C’est une série de parcs, d’espaces verts, ça peut être des rives aussi, qu’on va mettre sur une carte avec des flèches de direction dessus pour que les gens voient rapidement comment se déplacer d’un à l’autre. Quand on va les prendre ensemble, ça va faire beaucoup, beaucoup de pi² verts, et ça deviendra un grand, grand, grand parc. C’est hot, hein?

Robert Beaudry, ex-responsable des grands parcs et membre du Comité exécutif de la Ville : Le Grand parc de l’est, c’est simple. Vous prenez un espace vert, un parc par exemple, vous regardez à gauche, à droite, et vous regardez quel est l’autre espace vert, ou parc, wathever, qui est le plus proche, et vous les reliez par soit une route, qui existe déjà, ou une piste cyclable, qui existe déjà, pis là vous mettez dessus des pancartes qui disent que c’est le chemin du Grand parc de l’est, et vous répétez le processus jusqu’à ce que ça fasse un grand parc. C’est bien, hein?

Voilà, tout est clair maintenant, ou pas.

Ray-Mont Logistiques : une autre poursuite record et assez « rusée »

Après s’être attaqué à la Ville de Montréal dans une poursuite sans précédent évaluée à 373 M $, alléguant des pertes d’exploitation causées par la non-délivrance illégitime de permis de construction de l’arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve depuis 2017, l’entreprise continue de faire valoir ses droits avec beaucoup de détermination. Cette fois, EST MÉDIA Montréal a appris que c’est le fameux renard roux qui occupe les lieux depuis quelques années qui fera face aux tribunaux, une première dans l’histoire du Québec. Charles Raymond, président et propriétaire majoritaire de l’entreprise, explique cette décision qui fera certainement, encore une fois, couler beaucoup d’encre : « On est persuadé que cet individu (sic) est de connivence avec les militants de Mobilisation 6600 et qu’il est en fait un espion à leur solde. De plus, il n’a aucun permis pour construire son terrier sur notre terrain et je n’ai absolument pas l’intention de lui en délivrer un », a déclaré M. Raymond, ajoutant un « j’ai l’doua » avant de quitter l’entrevue Zoom.

Gagnon, Wong et Pelletier auraient causé la perte de Robert Coutu

L’ex-maire du bucolique village de Montréal-Est, Robert Coutu, dit avoir beaucoup appris de sa surprenante défaite aux dernières élections municipales. Enfin sorti de son mutisme, il est venu nous visiter la semaine dernière question de faire le point. Selon lui, l’erreur aura été de prendre pour acquises les familles Gagnon, Wong et Pelletier, qui avaient pourtant promis de voter pour lui, analyse-t-il. « Je sais que les Pelletier, c’est pas leur faute, ils recevaient de la visite le jour du vote, et ils n’ont pas eu le temps. Quant à M. et Mme Wong, pas de bol, confinés à cause de la COVID. Les Gagnon, eux, ils ont déclaré vouloir finalement attendre que le gagnant soit élu avant de se prononcer, question d’être sûr de voter du bon bord. Bref, je vais réfléchir à tout ça dans les prochains mois, peut-être écrire mes mémoires de campagne, après je verrai », a-t-il déclaré. Rappelons que le taux de vote à Montréal-Est a atteint malgré tout un record québécois à la dernière élection avec un beau 88 %, alors que la nouvelle mairesse, Anne St-Laurent, a récolté 29 votes, et Robert Coutu, 25.

Anjou atteint la parité

C’est avec beaucoup d’émotion que le maire d’Anjou, Luis Miranda, a annoncé en toute fin d’année avoir finalement atteint son objectif environnemental phare qu’il vise depuis le début des années 2000. Avec les constructions du secteur industriel qui se multiplient dans l’arrondissement, Anjou a maintenant autant d’espaces de stationnement que d’arbres sur son territoire, atteignant la parité si souhaitée. « Nous sommes fiers d’être le premier arrondissement à Montréal à avoir atteint ce seuil, et nous continuerons au cours des prochaines années à appliquer notre devise 1 arbre 1 stat. Nous répondons ainsi avec ingéniosité tant aux attentes des fervents de la nature qu’au développement économique de notre ville, heu, de notre arrondissement pardon », s’est exprimé l’indélogeable maire. Une belle réussite!

De la lumière (de phare) au bout autour du tunnel

Pour ceux qui ne l’auraient pas encore vu, ou plutôt ceux qui ne circulent JAMAIS dans le sud-est de Montréal, sachez que les grands travaux de réfection du pont-tunnel Louis-Hyppolyte-La Fontaine se sont amorcés cette année. La ministre déléguée aux Transports et ministre responsable de la Métropole et de la région de Montréal, Chantal Rouleau, voit beaucoup de positif dans la panoplie de mesures mises en place pour atténuer la congestion routière pendant les travaux. Elle a eu amplement le temps de nous en faire part alors que nous l’accompagnions, par un beau samedi après-midi, de la Place Versailles à son rendez-vous, à Longueuil. 13h15 : « Sortir du stationnement et embarquer sur Sherbrooke, c’est quand même du sport hein! (rires). » 14h22 : « En tout cas, la petite pataterie à la hauteur de Bourbonnière, ça donne le goût! » 15h49 : « Je pense que dans trois-quatre lumières, c’est Papineau. » 16h30 « Dans deux-trois lumières, c’est Papineau. » 17h21 : « J’appelle mon contact à Longueuil, ce sera pas long. » 18h44 : « On est sur le pont!!!! Lalalllèèèèèreu! » 18h53 : « Bon, on est arrivé. Vous voyez, c’est pas si pire que ça. Faut juste planifier nos déplacements en conséquence. » Bien dit, Mme Rouleau.

Avancement majeur dans le dossier de la ligne bleue

EST MÉDIA Montréal a appris que le gouvernement du Québec, le gouvernement du Canada et la Ville de Montréal devraient annoncer conjointement dans les prochains jours une première entente officielle tripartite concernant le prolongement de la ligne bleue du métro. Selon la députée libérale d’Hochelaga, Soraya Martinez Ferrada, les trois paliers de gouvernement se seraient enfin entendus pour que la voix officielle dans les cinq nouvelles stations projetées soit la même que celle du reste du réseau. « Oui, ce sera toujours la comédienne Michèle Deslauriers qui sera embauchée. Elle est d’ailleurs entrée en studio la semaine dernière pour enregistrer les volets Lacordaire et Langelier, et j’avoue qu’après avoir écouté les premiers essais, c’est très bon. Vraiment, les choses avancent bien dans ce grand projet structurant pour l’est de Montréal. Le gouvernement Trudeau est fier d’avoir contribué à la réalisation de l’enregistrement de la voix, et moi particulièrement », s’est réjouie la députée. Pour le reste du projet, expropriations, creusage, brainstorm, montage financier, et tout et tout, les discussions se poursuivent selon le calendrier normal.

Le PQ fait appel à La Ruche dans l’est

Le Parti Québécois s’organise dans l’est de Montréal pour reconquérir le territoire en vue des élections de 2022, lui qui, rappelons-le, ne compte plus aucun représentant dans la région depuis 2018. Ce n’est donc pas un hasard si le chef Paul Saint-Pierre Plamondon se fait très présent dans l’est depuis l’été dernier. Par ailleurs, EST MÉDIA Montréal a appris de source assez sûre qu’un premier rassemblement des membres du PQ dans l’est a eu lieu le mois dernier dans la section centrale du Mikes de la Place Versailles. Après plus de quatre heures de débat, les 17 militants auraient finalement entériné la plateforme officielle de leur parti dans l’est de Montréal pour le prochain scrutin. Sous le seuil de la confidentialité, PSPP nous a révélé que les enjeux spécifiques à l’est tels que la santé, l’éducation, l’environnement et l’économie seront au cœur des discours des prochains candidats. À ce chapitre, pour aider à stimuler les candidatures, le PQ de l’est entamera au début 2022 une campagne de financement sur le site La Ruche afin d’amasser des fonds pour payer les frais de campagne des prochains candidats, qui ne se bousculent pas aux portes pour l’instant. « Parmi tous les donateurs, nous ferons tirer trois assemblées de cuisine, dont une où je serai présent, un poster de Louise Harel autographié, et un cendrier authentique déjà utilisé par René Lévesque », a confirmé PSPP. Ça s’annonce donc bien pour les souverainistes.

NON NON NON, le sucre c’est pas bon!

En parallèle de ses combats concernant les projets de Ray-Mont Logistiques et du REM de l’est, le groupe de militants Mobilisation 6600 Parc-Nature MHM a décidé d’élargir ses horizons tout récemment en s’attaquant cette fois à l’industrie du sucre. L’objectif avoué de « Mob 6600 » est de faire carrément démolir l’immense usine de Sucre Lantic, rue Notre-Dame près de Pie-IX. « Nous ce qu’on demande, c’est simple : plus d’usine à sucre polluante, plus de sucre du tout (de toute façon c’est mauvais pour la santé), la démolition complète des infrastructures, et la réhabilitation du site en forêt urbaine avec un p’tit ruisseau dessus. That’s It, That’s All », a manifesté une porte-parole du regroupement sur notre page Facebook. Une première marche contre le sucre a été organisée par Mob 6600 il y a quelques jours aux environs de Sucre Lantic. Sur les pancartes des manifestants, on pouvait lire des slogans tels que : « Pas de Lantic icitte », « Le sucre c’est poche », « Dehors le diabète » ou encore « Flush la slush ».

L’atténuation atteint un sommet dans Rosemont

L’arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie, reconnu l’an dernier comme le territoire ayant installé le plus de dos d’âne en Amérique du Nord, renforcera sa position de leader incontesté en matière d’atténuation de la circulation dès le printemps prochain, a annoncé en grande pompe le nouveau maire de l’arrondissement, François Limoges, lors d’un point de presse des plus congestionnés. « Je suis fier d’annoncer que Rosemont-La Petite-Patrie sera le tout premier arrondissement montréalais à imposer la Vignette de Circulation, qui sera obligatoire pour tout véhicule moteur qui empruntera nos rues dès le mois de mai. Cette vignette sera disponible au coût de 179 $ par année au bureau Accès Montréal, et tout contrevenant se verra remettre une contravention de 300 $ pour une première infraction, 700 $ pour une deuxième, et se verra banni de l’arrondissement pour deux ans en cas de troisième infraction », a déclaré le nouveau maire. Questionné sur ce que compte faire l’arrondissement des sommes ainsi amassées, François Limoges a expliqué qu’elles permettront de lancer le projet pilote de refaire la rue Beaubien en pierre des champs, comme dans le Vieux-Montréal, afin de réduire encore plus la vitesse sur cette artère principale de l’arrondissement. « Car malgré les dos d’âne et les stop à pratiquement tous les coins de rue, on remarque que certains conducteurs exagèrent encore atteignant parfois jusqu’à 25 km/h sur Beaubien, ce qui est inacceptable », s’est indigné le maire.

Tous pour un, un pour tous

Un peu irrité par l’attention « exagérée » que portent les médias à sa seule collègue caquiste à Montréal, la ministre et députée de Pointe-aux-Trembles Chantal Rouleau, le député de Bourget, Richard Campeau, a décidé de faire un coup d’éclat le mois dernier. Il a carrément demandé au premier ministre de se présenter dans la circonscription afin de saluer les résidents du coin, sinon il ne se représenterait pas en 2022. Ce qu’a fait de bonne grâce François Legault en circulant sur la rue Sherbrooke le 14 décembre dernier, en direction de Pointe-aux-Trembles pour une importante annonce concernant un investissement majeur dans l’est. « J’ai particulièrement été ému lorsque j’ai vu ralentir sa limousine à 20 km/h, vitesse qu’il a gardé tout au long de son parcours dans Mercier. Je pense même qu’il m’a envoyé la main, il me semble », a déclaré M. Campeau. Fidèle à sa tradition, le comté de Bourget ne cesse de voir passer de grands hommes, a par la suite commenté ironiquement, voire méchamment, le bureau chef de Québec solidaire, qui a des visées avouées dans cette circonscription.

Oshlagala Rosemontum

Cela aura pris près de deux ans à notre prestigieux bureau d’enquête afin de percer le mystère qui planait autour de l’ex-politicien André Lavallée, qui reçoit un à un tout le gratin des personnalités et décideurs de l’est en période estivale, dans sa cour arrière de Rosemont. Si ces rencontres font l’objet de beaucoup de publicité sur les réseaux sociaux, tant des demandeurs d’audience que du principal intéressé, le contenu des discussions, lui, transpire l’omerta. Mais coup de théâtre, grâce à des micros cachés (un dans une jardinière de balcon et un autre derrière le bac à compost), nous avons pu entendre de la bouche même d’André Lavallée que son domaine du secteur Angus sert en fait de siège social pour le CIEL (Conseil des Imminences pour un Est Libre), qu’il a lui-même créé en 2020. Lors d’une discussion avec Valérie Plante, nous avons capté ce passage : « Madame la mairesse, n’oubliez pas le code pour reconnaître les membres du CIEL, les disciples de l’est. Ils doivent dire aux 7 minutes la phrase suivante : les astres sont alignés. Ou encore : ça se passe dans l’est. » Par ailleurs, toujours selon notre bureau d’enquête, chaque membre du comité des grands sages du CIEL, qui dirigent en réalité l’organisation secrète, aurait un tatouage derrière l’épaule droite indiquant la devise Oshlagala Rosemontum. À noter que nos micros n’ont pu confirmer cette image.

Petit problème technique

Les nouvelles stations d’échantillonnage ajoutées cette année au Réseau de surveillance de la qualité de l’air (RQSA), principalement dans l’est de Montréal pour mesurer notamment les concentrations d’arsenic, sont malheureusement déjà toutes hors fonction a annoncé la Ville la semaine dernière. Un sale problème selon Caroline Bourgeois, responsable des dossiers de l’est et mairesse de RDP-PAT. « Rapidement on s’est rendu compte que le système mécanique retenu, pourtant à la fine pointe de la technologie, s’encrasse à un point tel que toutes les données deviennent biaisées. On regarde maintenant du côté de l’armée et de leur système d’analyse des attaques chimiques qui serait, selon nos informations, peut-être mieux adapté à nos parcs industriels. La bonne nouvelle, c’est que toutes les autres stations d’échantillonnage dans le Grand Montréal fonctionnent normalement, et ne demandent aucune intervention ou autre investissement. Il s’agit donc d’un problème vraiment localisé et nous avons la situation bien en main », a expliqué Mme Bourgeois en visioconférence. Rassuré, le CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal a décidé d’émettre aucun commentaire sur le sujet.

Le Vieux P.A.T. finalement vendu

Après plusieurs investissements et tentatives de sauvetage, l’arrondissement de RDP-PAT a finalement baissé les bras en se débarrassant une fois pour toute du Vieux Pointe-aux-Trembles. Le territoire, qui dépérissait à vue d’œil depuis un demi-siècle, a en effet été cédé pour 1 $ à la Société de développement Angus, qui avait pourtant déjà annoncé un plan de revitalisation du secteur il y a plusieurs mois. « Après avoir bien analysé l’ensemble de la situation, et confirmé une subvention de 895 millions du provincial et l’équivalent du fédéral, on a décidé de se lancer dans l’aventure et de relever ce beau défi. Le nouveau quartier en devenir, dont le nom temporaire est Yaccarinitown, sera 100 % Lead Premium Platine, et doté d’une station de métro, une station du REM de l’est, un pavillon universitaire, et un pont sera également aménagé pour relier l’Île Sainte-Thérèse au territoire. Une partie de Yaccarinitown sera alimentée en électricité par un parc d’éoliennes justement sur l’Île Sainte-Thérèse. On commence en douceur, faut rien précipiter », nous a expliqué en primeur le président et chef de la direction de la SDA, Christian Yaccarini.

Manque de médecins dans l’est : la solution Marissal

Le député de Québec solidaire dans Rosemont, Vincent Marissal, qui a hérité cette année du dossier de la santé au sein de son parti, a déclaré ouvertement « en avoir marre » du manque chronique de médecins omnipraticiens dans l’est de Montréal et avance une solution novatrice selon lui, quoiqu’un tantinet radicale selon la direction du CIUSSS de l’Est-de-l’île-de-Montréal, qui ne ferme toutefois pas la porte à la suggestion de l’ex-journaliste de La Presse. Marissal explique : « Pour en finir une fois pour toute avec le manque de médecins sur le territoire, je propose la mise en place du bracelet « Reste dans l’est ». On attire les médecins finissants dans la région, par exemple pour une conférence, un forum, bref, ça n’a pas d’importance, et on leur met à la cheville le bracelet Reste dans l’est. Par la suite, s’ils s’éloignent du territoire, zap! Choc électrique! C’est facile, efficace, et peu coûteux. Après 10 ans de bons services, on leur enlève le bracelet. Ainsi, plus de problème », a expliqué le député. La direction du CIUSSS analyse présentement la proposition. « Dans les circonstances d’une grave pénurie de main-d’œuvre dans le réseau de la santé de l’est de Montréal, qui perdure depuis 1974, j’avoue que le concept est alléchant. En fait, notre réflexion est bien avancée, nous en sommes plutôt à se demander si nous pourrions élargir le bracelet Reste dans l’est aux infirmières et à certains autres spécialistes », a pour sa part déclaré Sylvain Lemieux, l’attachant pdg du CIUSSS. Un dossier… à suivre!

Des nouvelles du YMCA Hochelaga-Maisonneuve

Si la fermeture controversée du YMCA Hochelaga-Maisonneuve a arrêté de faire des vagues, ce n’est pas à cause de la mise au rancart de la piscine, mais bien à cause de l’arrivée de la fameuse COVID 19 qui a tout chamboulé depuis. Qu’à cela ne tienne, nous n’avons pas lâché le morceau et avons talonné récemment le maire de l’arrondissement Pierre Lessard-Blais pour savoir ce qui se passe avec ce dossier et si le YMCA allait finalement renaître, ou pas, de ses cendres. Voici notre éclairant échange téléphonique à ce sujet :

Pierre Lessard-Blais : Allô?

EST MÉDIA Montréal : Coucou Pierre!

PLB : Oui?

EMM : Qu’arrive-t-il avec le dossier du YMCA?

PLB : Le quoi?

EMM : Le YMCA.

PLB : Il n’y a plus de YMCA.

EMM : On le sait. On veut justement savoir si l’administration municipale a un plan pour le remplacer ou mettre en place autre chose. Whatever.

PLB : Ben, je comprends pas. Il n’y a plus de YMCA.

EMM : Justement, vous allez faire quoi pour les gens qui fréquentaient l’établissement depuis des dizaines d’années?

PLB : Hein?

EMM : Vous allez faire quoi? Vous avez des plans?

PLB : Le YMCA est fermé.

EMM : Oui, c’est ça le problème Monsieur le maire.

PLB : Mais s’il n’y a plus de YMCA, comment il pourrait y avoir un problème? Il n’existe même plus!

EMM : Hum. Si on comprend bien, vous n’avez pas vraiment de plan pour faire face à cette situation.

PLB : Quelle situation? Le YMCA est fermé.

EMM : Bon ok, on va raccrocher là.

PLB : Ok! À plus!

Plage de l’est : la baignade tombe à l’eau

Il y avait du sable dans l’engrenage et surtout pas de Speedo lors de l’inauguration officielle de la fameuse Plage de l’est en juin dernier, à Pointe-aux-Trembles. C’est qu’il faudra décontaminer le littoral de la plage avant de permettre la baignade, ont confirmé les autorités, une affaire de quelques années. Entretemps, vous pourrez toutefois vous adonner au kayak, canot, à la pêche, au volleyball de plage et tout plein d’activités estivales, mais PAS de baignade. Lors de la conférence de presse, la mairesse de l’arrondissement, Caroline Bourgeois, a pataugé quelque peu dans sa réponse quand un journaliste lui a demandé d’expliquer cette douche froide pour les amateur de saucette urbaine : « Dans un premier temps, votre jeu de mot est vraiment douteux. Ensuite, comme toutes les activités relatives à une plage sont maintenant possibles, sauf, pour un tout petit bout de temps indéterminé la question de la « baignade », un beau projet comme ça, ça s’arrose. Moi, j’ai plongé dans ce dossier sans hésiter. » Une déclaration qui coule de source!

Anjou emboite le pas et lance ses Budgets participatifs

Inspiré par le grand succès que connait le concept de budgets participatifs adopté la dernière année par plusieurs arrondissements, particulièrement par celui de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, le maire d’Anjou, Luis Miranda, a finalement décidé d’ouvrir les vannes de son arrondissement et d’en faire autant. Ainsi, à l’automne prochain, tous les conseillers municipaux de son parti pourront voter sur leurs trois projets favoris parmi ceux présentés par le maire Miranda. Les cinq projets qui auront obtenu le plus grand nombre de votes se verront ainsi concrétisés. À noter que chaque projet sera toutefois limité à un budget maximal de 2 M $. « Je suis très excité d’offrir à mon arrondissement la chance d’organiser, à son tour, des budgets participatifs. Il s’agit d’un exercice démocratique important et rassembleur, surtout en cette période trouble ou les bonnes nouvelles se font rares. J’ai très hâte de voir quels projets seront retenus », s’est exprimé le maire par voie de communiqué.

Enfin l’énergie propre arrive dans l’est

Groupe C. Laganière, propriétaire de l’ancien et immense terrain de Shell dans le secteur Anjou / Montréal-Est, continue de développer son fameux Centre environnemental Montréal-Est. Après avoir annoncé cet automne la vente de 2 millions de pi² à Amazon pour un magnifique entrepôt, voilà que l’entreprise familiale surprend en cette fin d’année avec l’exceptionnel projet de construction d’une centrale nucléaire nouvelle génération sur le site, qui sera quant à lui amputé d’un autre tiers. Ce serait le début, selon Groupe C. Laganière, d’une toute nouvelle ère pour l’est industriel. « Ça faisait longtemps que les gens l’attendaient, et bien c’est maintenant chose faite. Fini le pétrole dans l’est, vive le nucléaire propre comme de l’eau de roche. Et c’est pas fini, car nous travaillons de près avec le gouvernement du Québec pour faire de ce secteur une grande zone d’innovation, toujours liée au développement responsable et durable du nucléaire. Si on pouvait maintenant mettre la main aussi sur les terrains en friche d’Esso, ce qui est dans nos plans, je suis certaine que tout le projet exploserait enfin », a exprimé avec enthousiasme Valérie Laganière, directrice communications et développement de l’entreprise. Une nouvelle qui termine bien l’année!

Scoop : le REM ne sera pas aérien dans MHM

Il sera « suspendu », a-t-on appris en exclusivité ce matin par la direction de CDPQ Infra. « Comme l’inquiétude semble assez vive, on s’en est rendu compte il y a quelques jours, on a décidé de calmer le jeu en laissant de côté la formule aérienne et de suspendre plutôt la structure à environ 25 pieds du sol. Comme ça tout le monde y gagne », a déclaré la porte-parole Virginie Cousineau. Questionnée à savoir comment CDPQ Infra allait réaliser la structure, Mme Cousineau a indiqué que des pylônes de béton de 200 mètres de hauteur seront construits tout le long du tracé et que des cordages métalisés assureront la stabilité du REM « qui semblera flotter au dessus de la rue Sherbrooke. » 128 de ces pylônes devraient donc être installés dans l’arrondissement. Un beau compromis et une ouverture au dialogue qui devraient faire taire les détracteurs, ou pas.

Enfin des plans pour la carrière Francon

Nouvellement élue à titre de mairesse de l’arrondissement de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension, l’ex-conseillère de Projet Montréal dans le district de Maisonneuve-Longue-Pointe (arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve), Laurence Lavigne Lalonde, poursuit sur sa lancée de revisiter le nom de territoires afin qu’ils représentent de façon plus juste le passé glorieux de ceux-ci. Ainsi, après avoir milité pour renommer le magnifique secteur industriel Assomption Sud pour « Écoparc industriel de la Grande Prairie » (sic), voilà que son premier geste à la tête de VSMPE a été de rebaptiser l’immense et ancienne carrière Francon, au cœur du quartier Saint-Michel. Ainsi, et il s’agit d’une primeur d’EST MÉDIA Montréal, Francon prendra dorénavant le nom de « Parc national historique du Grand Canyon des Premières Nations ». La nouvelle mairesse a justifié cette belle nomenclature par l’empreinte indéniable laissée par les Premières Nations dans Saint-Michel. « Il y avait du monde avant nous dans la région de Montréal, et certainement que des représentants des Premières Nations ont foulé, à un moment donné, le sol de la carrière Francon. C’est presque automatique. Pis ce nom là, c’est beau, c’est noble, et plus intéressant que Francon, il faut se le dire. On va bâtir là-dessus maintenant », a-t-elle déclaré en entrevue. Bien sûr, des audiences publiques de l’OCPM suivront au sujet de ce changement de nom, de mars 2021 à avril 2022. Un premier rapport est attendu fin 2024.

MHM : piétonisation à plein gaz

Après avoir converti avec succès la Promenade Ontario en rue piétonne ces deux derniers étés, et en concordance avec son ambitieux plan vert, l’arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve poursuit son virage écologique en annonçant la piétonnisation définitive de la rue Notre-Dame, entre Pie-IX et Dickson. Pour le maire Pierre Lessard-Blais, il s’agit d’un geste concret pour diminuer les gaz à effet de serre dans son arrondissement : « Ça fait parti du char de mesures écologiques qu’il faut mettre en place absolument, selon moi, si on veut également améliorer la qualité de l’air dans l’est. Si tout se passe bien, on fera de même avec la rue Viau à l’automne 2022 », a-t-il déclaré. Questionné à savoir si cela n’est pas une façon de mettre un frein au projet de REM de l’est qui prévoit longer Notre-Dame, le maire n’y voit aucun lien : « On a envoyé une lettre à CDPQ Infra la semaine dernière pour les aviser, tout est donc fait dans les règles de l’art. »

Sacré Bissonnet

Comme on ne trouvait rien à dire sur l’arrondissement de Saint-Léonard cette année, on a demandé à son maire éternel, Michel Bissonnet, un boute-en-train notoire, de nous raconter une bonne blague pour agrémenter notre revue de l’année. La voici :

« C’t’une fois un petit cochon qui voulait passer la frontière, faque sa mère lui dit : oublie pas ton passe-porc! » Hahaha!

Ok merci M. Bissonnet, est bonne!

« Attendez, j’en ai une autre pour vous autres : savez-vous comment faire pour arrêter les fusillades dans l’est? En imposant un couvre-feu! HAHAHAHAHAHA, la pognez-vous? »

Héhé… oui oui, on la pogne M. Bissonnet, on la pogne!

---

Ainsi se termine l’année 2021 pour EST MÉDIA Montréal, avec le sourire malgré tout. Nous souhaitons à tous nos lecteurs, amis et collaborateurs, une année 2022 plus douce, stimulante et inspirante. Et bien sûr… une année en santé! Cheers tout le monde!