Les Perséides, cette pluie d’étoiles filantes estivale associée à la constellation de Persée, feront leur grand retour du 10 au 15 août prochains. À l’approche de ce spectacle céleste, qui permet annuellement « de connecter le Terrien au ciel », l’équipe d’EST MÉDIA Montréal est allée à la rencontre d’un spécialiste de ces astres au Planétarium. 

Mais de quoi peuvent bien découler ces impressionnantes pluies d’étoiles filantes? Elles sont en fait le résultat de nuages de poussières. « La Terre, de façon périodique, rencontre des nuages de poussières créés par le passage de comètes. Chaque pluie d’étoiles filantes est associée à un nuage de poussière, c’est-à-dire aux restes d’une comète », explique Simon A. Bélanger, coordonnateur d’activités scientifiques au Planétarium. 

Et la récurrence des ces pluies d’étoiles filantes, telles que les Perséïdes qui ont lieu chaque année à la mi-août, viennent du fait que « ces nuages de poussières sont stables, ce qui fait que la Terre rencontre toujours les mêmes nuages et toujours au même moment lors de son parcours autour du soleil. »

Si les Perséides de cette année auront lieu toutes les nuits du 10 au 15 août, la soirée la plus favorable dans l’est du Canada sera celle du 12 au 13 août, d’après Auriane Egal, chercheuse spécialiste des météorites et des météores au Planétarium. « Ce sera le soir où il y aura le plus de concentrations de poussières, et donc, d’étoiles filantes. Après avoir atteint ce maximum, l’activité de la pluie déclinera rapidement », renseigne le coordonnateur d’activités scientifiques. 

La plus populaire des pluies d’étoiles filantes 

Il existe plusieurs autres pluies d’étoiles filantes récurrentes, même si les Perséides semblent être les plus connues. « Bien qu’elles ne soient pas les plus intenses, la popularité des Perséides vient des nuits d’été, qui sont plus appréciées que les nuits grises et froides du mois de décembre des Géminides par exemple, qui produisent pourtant davantage d’étoiles filantes », souligne Simon A. Bélanger.

Les Perséides sont un phénomène qui se produit à plus de 100 km d’altitude. « D’un point de vue astronomique, elles sont proches de nous. On les voit très haut dans le ciel, mais elles restent plus proches que la lune ou les trous noirs par exemple. Les étoiles filantes permettent de connecter le Terrien au ciel, aux étoiles et à cet univers immense dans lequel il vit », insiste le coordonnateur. 

L’édition 2024 des Perséides devrait bénéficier de très bonnes conditions d’un point de vue astronomique. « Dans des conditions parfaites, avec un ciel complètement dégagé, on pourrait voir jusqu’à une centaine d’étoiles filantes par heure, donc plus d’une par minute, ce qui est assez intense et exceptionnel », indique-t-il.

Mais le professionnel d’astronomie rappelle : « Il faut que le ciel soit vraiment bien dégagé, c’est-à-dire sans pluie et sans nuage. Les récents feux de forêt dans l’Ouest qui dévorent la ville de Jasper pourraient entacher ce spectacle céleste… »

Où les admirer 

Il est recommandé de s’éloigner de la ville pour observer les Perséides afin d’éviter la pollution lumineuse. Les citoyens qui souhaitent s’aventurer à l’extérieur de la zone urbaine peuvent se référer aux cartes de pollution lumineuse du Québec. « Le mont Mégantic est une réserve de ciel étoilé plus que conseillée. Sinon, pour ne pas trop s’éloigner de Montréal, la pollution lumineuse diminue à partir de Contrecoeur, sur la Rive-Sud, et à partir de Rawdon, sur la Rive-Nord », révèle le coordonnateur.

Pour observer les Perséides depuis Montréal, il est recommandé de rechercher un endroit selon le pic d’astronomie local. « Sur l’île de Montréal, les grands parcs sont les endroits à favoriser car ils sont loin des lumières des rues notamment », suggère Simon A. Bélanger. 

De son côté, le Planétarium organise des soirées d’observation des Perséides au Jardin botanique du 10 au 15 août, sur réservation. Des animateurs du Planétarium seront présents pour expliquer le phénomène au public. Des mythes et légendes sur la mythologie grecque seront également contés. Des télescopes seront mis à la disposition des visiteurs et une initiation au cherche-étoile leur sera proposé. Les activités dureront de 20 h 30 jusqu’à 1 h 30 du matin. 

Quelques conseils

En plus de s’éloigner du milieu urbain, la carte météo s’avère également être une alliée importante pour repérer l’endroit idéal pour observer la pluie d’étoiles filantes. « Ouvrir une carte météo permettra de donner les prédictions des nuages pour les soirées qui nous intéressent. Puis, il faudra prendre l’auto et rouler jusqu’à trouver un trou sans nuage », indique Simon A. Bélanger.

Les jumelles et les télescopes sont également recommandés par le coordonnateur. « Ce ne sera pas pour observer les étoiles filantes, qui passent trop rapidement, mais bien les planètes ou les amas d’étoiles. Avec une bonne paire de jumelles, il est possible de repérer où se trouvent Saturne et Jupiter. Il est possible de s’informer sur leurs positions grâce à des cartes du ciel disponibles sur Internet. »

L’homme ajoute, pour conclure : « Et il est conseillé de ranger son téléphone, car l’oeil doit s’habituer à la noirceur pour observer de manière maximale les étoiles filantes. » 

Pour réserver sa place à une des soirées d’observation des Perséides au Jardin botanique, il faut cliquer ICI.