PARC OLYMPIQUE ET ESPACE POUR LA VIE : ENFIN UNE « VRAIE » SAISON ESTIVALE
13 mars 2020. Exit les événements. Exit les spectacles. Exit les activités récréatives intérieures. La pandémie a résolument porté un coup dur aux secteurs événementiel, touristique et muséal. En mai 2022, soit plus de deux ans plus tard, des attraits majeurs de la métropole, comme le Parc olympique et Espace pour la vie, sortent enfin la tête de l’eau et parlent même d’un retour à la normale. Petit tour d’horizon de leur programmation estivale!
Avec la venue des beaux jours, c’est un grand soupir de soulagement qui semble souffler sur les différentes attractions de l’est de Montréal. Le Planétarium Rio Tinto Alcan, le Jardin botanique, le Biodôme, l’Insectarium et la Biosphère (Île Ste-Hélène), les institutions muséales scientifiques qui forment Espace pour la vie, accueillent déjà tous les touristes et locaux. Rappelons aussi que le Biodôme et que l’Insectarium ont été tour à tour en rénovations majeures pendant plusieurs mois. Aujourd’hui parés de leurs plus beaux atours, ils séduisent petits et grands, selon la direction de l’institution. « L’Insectarium, c’est une expérience vraiment inusitée, jamais vue. C’est une rencontre avec le monde des insectes. C’est à la fois fascinant, curieux et immersif d’être en contact avec les insectes en liberté dans le grand vivarium. Ce serait mon coup de cœur de la saison! », avance Julie Jodoin, directrice par intérim d’Espace pour la vie.
Avant l’Insectarium, le Biodôme avait fait peau neuve également. En plus de ses 200 espèces animales et 400 espèces végétales, le musée proposera aussi une exposition temporaire du 30 mai au 5 septembre qui s’intitulera « Un océan à préserver » . Elle révèle la vie des océans et illustre l’immense enjeu de leur protection. « On a aussi de mai à septembre une animation avec un éducateur scientifique, « À table avec les manchots », pour présenter aux petits et grands quelles sont les espèces de manchots, qu’est-ce qu’ils mangent, comment on distingue un pingouin d’un manchot. On peut venir en apprendre davantage sur cette espèce et sur les enjeux qui la menace », explique Julie Jodoin. Depuis la réouverture, il est également possible d’être témoin des impressionnants rouages que nécessite un musée scientifique tel que le Biodôme avec la Bio-machine, en opération toute l’année.
Un jardin qui revit
Musée à ciel ouvert, le Jardin botanique a tout de même pu rapidement accueillir des visiteurs malgré les différentes vagues de COVID-19. Néanmoins, à l’été 2022, il s’épanouira encore davantage. C’est le retour des concerts sur l’herbe. « On aura « Les arts s’invitent », avec des artistes et des spectacles dans les jardins du 26 juin au 28 août, tous les dimanches de l’été », révèle la directrice. « La musique sera à l’honneur et les gens pourront venir s’installer confortablement, se laisser charmer par les artistes invités de cette série de concerts en plein air. » Au détour des sentiers, les touristes pourront aussi se laisser tenter par « Jardin à croquer », « une exploration dans le délicieux univers du monde végétal ». Au rendez-vous? Stations gourmandes, découverte de nouveaux aliments végétaux inusités, rencontre avec des chefs, conférences et invités spéciaux. Finalement, une « mystérieuse installation » s’érigera aussi au Jardin botanique. « On prévoit accueillir des visiteurs qui vont venir de loin… mais je ne peux en dire plus, il faut rester à l’affut », souligne Julie Jodoin.
Un tout nouveau spectacle sera proposé à partir de la mi-juin au Planétarium Rio Tinto Alcan : « Ailleurs », « qui permettra de vivre une aventure à travers le système solaire pour explorer les mondes qui orbitent le soleil ». À partir de missions spatiales, de données scientifiques et de visualisations immersives, le film présente un voyage cosmique. D’autres spectacles seront bien sûr à l’affiche. Finalement, à la Biosphère, la programmation ne sera connue qu’en juin. Elle comprendra, dit-on, des orientations à la fois artistiques, citoyennes et scientifiques. À suivre!
Un parc qui se réinvente
Du côté du Parc olympique, disons que les équipes n’ont pas chômé malgré les restrictions sanitaires. En effet, lieu de grands espaces, il a su se réinventer, ni plus ni moins, et tirer son épingle du jeu. Devant la crise sanitaire, le gouvernement a pu utiliser à de nombreuses reprises ses locaux, assurant ainsi la distanciation sociale prescrite. « Recevoir des événements, c’est dans notre ADN », affirme Cédric Essiminy, porte-parole pour le Parc olympique. « Donc, nous avons été frappés de plein fouet par la pandémie, la fermeture des différents sites et l’annulation des événements. On a vécu ces aléas en trouvant des solutions pour se renouveler et pour répondre à une nouvelle demande. » Le site a d’abord accueilli des tournages. Il a ensuite servi à entreposer des équipements médicaux puis à organiser un centre de dépistage. C’est également ici qu’ont été formées certaines cohortes de préposés aux bénéficiaires réquisitionnés par le premier ministre. Finalement, un million de vaccins ont été administrés à la clinique de vaccination du Stade, tenue dans le hall ouest pendant plus d’un an. « On a vraiment joué un rôle prépondérant dans la lutte grâce à nos installations. D’ailleurs, ce n’était pas la première fois que le Parc olympique était utilisé pour des besoins civiques, on l’a fait notamment lors de l’accueil des migrants en 2016 », note le porte-parole. L’équipe en a aussi profité pour ouvrir le restaurant L’iNSOLiTE et pour lancer ou poursuivre des rénovations, dont celle tant attendue de l’observatoire de la Tour de Montréal.
Ici, la programmation estivale bat déjà son plein. Au Stade, l’événement des Monster Spectacular a attiré plus de 35 000 personnes il y a quelques semaines. Des matchs de l’Impact ont été disputés au mois de mars, le Salon des véhicules électriques s’est tenu en avril et, au début mai, c’était au tour du Salon du vélo. Pas tout à fait terminée, la préparation du calendrier événementiel de l’Esplanade se poursuit. « Je peux déjà vous dire que l’OSM revient avec le fameux concert du mois d’août, tout comme le festival de musique urbaine Métro Métro. On travaille également pour réoffrir les Premiers vendredis et tous les classiques qui ont fait la reconnaissance et la renommée de l’Esplanade », indique Cédric Essiminy. Et non loin de là, les planchistes s’en donnent déjà à cœur joie sur le Planchodrome Vans, tout comme les familles dans les jeux gonflables d’Îlots76, d’autres attractions du site.
Un été sous le signe de la normalité s’annonce donc dans l’est de Montréal! « C’est notre offre planifiée et complète », mentionne Julie Jodoin, la directrice d’Espace pour la vie. « On mise beaucoup sur le retour des touristes de la côte est américaine et de l’Ontario, et des Québécois.e.s qui profiteront encore de la région métropolitaine cet été. Avec l’achalandage touristique, on a atteint l’année dernière nos résultats plutôt normaux, donc on s’attend à la même chose cette année. » « On est 100 % opérationnel », poursuit le porte-parole du Parc olympique. « Si le passé est garant de l’avenir, on voit qu’il y a vraiment un engouement de la part du public d’assister à des événements. Les gens ont le goût de se rassembler, de fêter, de participer à différentes activités. On voit l’avenir avec beaucoup de confiance », termine-t-il. Espérons que dame Nature soit de la partie… et que dame COVID-19 passe son tour!