La conjointe de Pierre Falardeau, Armand Vaillancourt et Pierre-Karl Péladeau avant le dévoilement des oeuvres du sculpteur. (Photos : EMM).

DEUX ŒUVRES D’ARMAND VAILLANCOURT DÉVOILÉES AUJOURD’HUI DANS ROSEMONT

Il y avait foule en fin d’après-midi sur la nouvelle place Pierre-Falardeau située sur la rue Molson, en face du parc du Pélican. C’est que le sculpteur Armand Vaillancourt y dévoilait en personne une magnifique œuvre que lui a commandé l’arrondissement de Rosemont-La Petite-Patrie, et une deuxième à quelques pas ornant celle-là la place Michel-Brault, nommée en l’honneur de cet autre grand cinéaste québécois.

Cette demande de l’arrondissement serait d’ailleurs la première commande « publique » de la Ville de Montréal placée dans le carnet de l’immense artiste. Ce dernier a d’ailleurs livré un discours aux couleurs patriotiques très prononcées lors du dévoilement, drôle et touchant, au grand plaisir de ses nombreux admirateurs présents, dont l’homme d’affaires Pierre-Karl Péladeau. Étaient également de la partie la conjointe de Pierre Falardeau, le fils de Michel Brault ainsi que plusieurs membres des familles Vaillancourt, Brault et Falardeau.

Pierre-Karl Péladeau et le maire de l’arrondissement de RPP François Croteau ont mis la main à la pâte pour dévoiler l’oeuvre située sur la place Pierre-Falardeau.

« La présence de l’art au cœur de nos quartiers, dans nos espaces publics, nos installations et sur nos artères commerciales ajoute une âme, de la personnalité et de la profondeur à ces lieux de rencontre et de passage. Ces deux nouvelles places publiques de même que les œuvres qui les habitent aujourd’hui, permettront de faire découvrir aux visiteurs le travail des deux cinéastes et de les garder vivants en nos mémoires pour les générations à venir », a déclaré le maire de l’arrondissement François Croteau, visiblement ému par le dévoilement des oeuvres.

Les nouvelles créations d’Armand Vaillancourt sont inspirées de la vie et de l’œuvre des figures de proue du septième art québécois. Le projet fut l’occasion de matérialiser le lien d’amitié qui unissait les trois artistes. « Je suis heureux d’avoir pu honorer la mémoire de deux amis, mais aussi deux précurseurs et deux géants du grand écran », a pour sa part déclaré l’artiste.

Les nouvelles pièces monumentales s’ajoutent à la collection d’art public de la Ville, qui comprend une vingtaine de réalisations dans Rosemont-La Petite-Patrie. Les places publiques Michel-Brault et Pierre-Falardeau, quant à elles, proposent des espaces de rencontre, de détente et de transit, dans un secteur résidentiel mixte en développement. Verdies, accessibles et feutrées, elles offrent une vue sur le parc du Pélican et se présentent comme un arrêt agréable entre la Promenade Masson et le secteur Angus, peut-on lire sur le communiqué de presse émis pour l’événement.

À propos de Michel Brault

Pionnier du 7e art québécois, Michel Brault a contribué à près de 200 productions cinématographiques au cours de sa carrière, laquelle s’est échelonnée sur cinq décennies. Fait officier de l’Ordre national du Québec en 2003, il a reçu de nombreuses autres récompenses, dont un Prix de la mise en scène pour son film Les ordres au Festival de Cannes et un Jutra-Hommage en 2005. Parmi ses réalisations marquantes, notons les longs métrages Kamouraska, Mon oncle Antoine et Quand je serai parti… vous vivrez encore.

À propose de Pierre Falardeau

Cinéaste, auteur et militant, Pierre Falardeau a consacré la majeure partie de son œuvre aux thèmes de l’indépendance du Québec et de la quête de la liberté sous toutes ses formes. D’ailleurs, sa conjointe a lu lors de la conférence de presse aujourd’hui un extrait très émouvant d’un de ses livres où se rencontraient à la fois la fougue de l’auteur, son indignation face à l’injustice et l’espoir de voir naître un jour l’indépendance du Québec.

Pierre Falardeau a reçu plusieurs distinctions au cours de sa carrière, dont le prix de l’Association québécoise des critiques de cinéma pour son film Octobre. Le temps des bouffons, Elvis Gratton et 15 février 1839 sont quelques-unes des œuvres de Falardeau qui ont marqué le paysage cinématographique québécois.

À propose d’Armand Vaillancourt

Reconnu pour son refus des traditions, ses innovations techniques, de même que pour son engagement social et politique, le peintre et sculpteur Armand Vaillancourt a reçu une formation artistique à l’Université d’Ottawa et à l’École des beaux-arts de Montréal dans les années 1950. Sa carrière prolifique a été marquée par de nombreux projets sculpturaux d’envergure dans l’espace public, notamment Québec libre!, sculpture-fontaine de l’Embarcadero de San Francisco, Justice!, œuvre réalisée pour le Palais de justice de Québec et La Force ouvrière, hommage à Michel Chartrand, œuvre située dans le parc éponyme de Longueuil.

Fait chevalier de l’Ordre national du Québec en 2004, il est également récipiendaire du prix Artiste pour la paix (2004), de même que du prix Paul-Émile-Borduas (1993). Sa collection compte, entre autres, plus d’une cinquantaine d’œuvres monumentales déployées aux quatre coins de l’Amérique.

Source : Communiqué de presse de l’arrondissement de Rosemont-La Petite-Patrie.