MONTRÉAL – MÉTROPOLE EN SANTÉ : DE SAINES HABITUDES DE VIE POUR TOUS
L’OBNL Montréal – Métropole en santé s’est donné pour mission de soutenir, par l’entremise de ses réseaux, la promotion des saines habitudes de vie, qu’elles soient alimentaires ou sportives, auprès de la population montréalaise. L’organisme participe notamment à la réalisation de projets en sécurité alimentaire dans l’est de Montréal et vise une implantation de ces initiatives à l’échelle de la province.
Depuis 2019, Montréal – Métropole en santé rassemble différents acteurs du territoire montréalais afin de permettre aux citoyens de tout horizon d’adopter un mode de vie physiquement actif, en plus d’avoir accès à une alimentation saine, variée et accessible. « On travaille principalement sur les enjeux d’aide en sécurité alimentaire et aussi sur la qualité de l’alimentation qu’on va retrouver dans les différents quartiers à Montréal. On va aussi se concentrer sur l’offre des activités physiques et sportives qui sont disponibles sur le territoire et sur les possibilités de transport actif », précise Anne Marie Aubert, co-directrice de Montréal – Métropole en santé aux côtés de Carine Thouveny.
L’organisme soutient deux réseaux, Montréal physiquement active, coordonné par Mme Thouveny, et le Conseil du système alimentaire montréalais (Conseil SAM), piloté par Mme Aubert. « On travaille de façon transversale sur des enjeux pertinents pour nos deux réseaux, mais chacun d’eux se concentre sur des réalités propres à l’accès à l’alimentation ou à la promotion d’un mode de vie actif », explique Anne Marie Aubert.
Montréal – Métropole en santé organise des activités de concertation ou des forums pour les partenaires des deux entités, au cours desquels sont discutés les principaux enjeux préoccupants. L’OBNL collabore également de près avec la Ville de Montréal au niveau des politiques et des programmes qu’elle met en place. « Montréal physiquement active est né d’un plan de la Ville pour faire la promotion de l’activité physique. Avec le Conseil SAM, nous allons rencontrer, par exemple, les différents partenaires qui sont impliqués dans la lutte contre le gaspillage alimentaire, pour appuyer la Ville dans le développement de son plan sur cette question », précise Mme Aubert.
Le financement de Montréal – Métropole en santé provient de la Ville de Montréal, de la Direction régionale de santé publique de Montréal et d’un mandat octroyé par le gouvernement du Québec. « Notre organisme fait partie de la Table intersectorielle régionale en saines habitudes de vie pour la région de Montréal. On va donc porter des actions dans le cadre de la Politique gouvernementale de prévention en santé. »
Des initiatives pour la sécurité et l’accès alimentaires dans l’est
L’organisme peut compter sur différents partenaires dans l’est et s’intéresse plus particulièrement aux questions des déserts alimentaires et à l’aspect économique de l’alimentation. « On sait que dans l’est, il y a des poches de pauvreté qu’on retrouve un peu partout, et pour nous, c’est vraiment important de s’y attaquer », précise la co-directrice de l’organisme.
Elle ajoute que diversifier l’offre alimentaire avec l’ouverture de nouveaux commerces peut s’avérer, en soi, une bonne idée. Néanmoins, « une belle boulangerie ou une belle fruiterie de quartier qui propose des produits nichés ne sera pas accessible pour ceux qui n’ont pas les moyens d’acheter des aliments aux prix plus élevés. »
L’OBNL soutient plutôt des projets qui favorisent l’accès économique tels que la carte proximité, implantée à plusieurs endroits dans l’est, notamment au Marché public de Pointe-aux-Trembles pour la première fois cet été. « Les organismes communautaires vont donner cette carte prépayée aux familles qui vivent de l’insécurité alimentaire pour qu’elles puissent aller acheter des produits locaux. Donc, la carte a un double objectif : soutenir les personnes, mais aussi encourager l’achat local de produits provenant de fermes maraîchères et de l’agriculture urbaine », explique Anne Marie Aubert.
Le Conseil SAM travaille présentement au développement d’une politique publique qui pourrait venir soutenir l’ensemble des projets de « coupons nourriciers » à travers la province. Récemment, une rencontre réflexive a permis aux différents acteurs liés à l’organisme de faire un partage des bonnes pratiques. « Il n’y pas que la carte proximité, il y aussi des bons solidaires ou encore le programme « Tous à Table! » qui remet des certificats-cadeaux aux ménages en précarité financière. L’idée est de réfléchir ensemble à un programme et à des stratégies que nous aimerions que le gouvernement mette en place pour aider à pérenniser ces initiatives, notamment par l’adoption d’une tarification sociale », précise la co-directrice de Montréal – Métropole en santé.
La mission de l’organisme consiste également à renforcer les projets déjà en place pour les rendre plus inclusifs, notamment pour permettre à un « plus grand nombre de personnes d’avoir accès aux initiatives alimentaires ».
Au niveau du réseau Montréal physiquement active, un projet pilote a récemment été lancé afin de tester l’accès gratuit aux activités organisées par l’organisme Sport Montréal. Une étude a aussi été menée sur le Parc de la Promenade-Bellerive dans le but de déterminer de quelles manières l’accès au parc, par le biais des pistes cyclables notamment, pourrait être facilité.