Le terrain de la communauté religieuse les Recluses Missionnaires, qui fait l’objet d’une promesse d’achat de la Ville (Google Maps)

MONTRÉAL LORGNE UN TERRAIN POUR SON GRAND PARC DE L’EST

Afin de concrétiser son projet de Grand parc de l’Est (GPE), Montréal espère acheter un terrain situé dans Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Tremble (RDP–PAT) à la hauteur de 6 M$.

En effet, le comité exécutif de la Ville de Montréal a entériné une promesse d’achat avec la communauté religieuse les Recluses Missionnaires pour l’acquisition de leur terrain de près de 54 000 m2 situé entre le boulevard Gouin et l’autoroute 40, dans le nord-est de l’île.

Le terrain « présente un potentiel écologique particulièrement intéressant », selon le cabinet de la mairesse de Montréal, Valérie Plante. « Cette propriété inclut des milieux humides à protéger et fait partie de l’écoterritoire de la trame verte de l’Est. De plus, une partie du terrain se situe en zone inondable. Il présente aussi des opportunités de plantation d’arbres », souligne-t-on dans un courriel.

Délimitation du Grand parc de l’Est (Courtoisie Ville de Montréal)

Cette acquisition permettrait de participer aux objectifs de la Ville de protéger 10 % de ses milieux naturels et de planter 500 000 arbres d’ici 2030.

En octobre dernier, Montréal annonçait la délimitation du GPE, s’octroyant ainsi des leviers pour acquérir des milieux naturels de l’est, dont la possibilité de négocier de gré à gré l’achat de terrains, d’instituer des servitudes de conservation ou d’inscrire des droits de préemption. D’ailleurs, l’achat du terrain des Recluses Missionnaires se ferait à un prix en deçà de la valeur marchande. La valeur immobilière du lot et de ses édifices est estimée à 10 001 700 $, selon l’évaluation foncière.

Lors de la mise à jour de son projet de GPE, la Ville a présenté de nouvelles délimitations de ce territoire de près de 700 hectares, soit plus de 3 fois la superficie du parc du Mont-Royal. Localisé à la confluence de deux cours d’eau majeurs, le parc s’étend plus précisément de l’île Bonfoin, à l’est, jusqu’à la 63e avenue, à l’ouest, dans l’arrondissement de RDP–PAT, et de la rivière des Prairies, au nord, jusqu’au fleuve Saint-Laurent, au sud. Montréal a alors annoncé une série d’actions qui visent à protéger les derniers milieux naturels de l’est et qui seraient entreprises dans le cadre de l’élaboration du GPE.

De nouveaux aménagements au parc Frédéric-Back

Afin de rendre le parc Frédéric-Back plus accessible aux populations d’Ahuntsic-Cartierville et du quartier Saint-Michel, la Ville a dévoilé de nouveaux aménagements de 12,7 hectares supplémentaires.

Un sentier multifonctionnel de plus de 900 m de longueur et une passerelle mesurant environ 150 m seront construits, assurant notamment de créer un lien dans l’axe Émile-Journault. Les citoyens devaient auparavant faire d’importants détours pour franchir d’est en ouest l’ancien dépotoir transformé en parc.

Les nouveaux aménagements facilitant l’accessibilité au parc Frédéric-Back (Courtoisie Ville de Montréal)

« La population pourra profiter d’un meilleur accès au parc, tout comme aux commerces, institutions et infrastructures sportives qui bordent le parc, tel que le Collègue Ahunstic et le Centre Claude-Robillard », indique la Ville de Montréal dans un communiqué.

Un contrat d’une valeur de 1 934 458,16 $ a été octroyé à la firme WSP Canada afin de développer l’avant-projet définitif et d’élaborer les plans, devis et documents d’appel d’offres pour l’exécution éventuelle des travaux.