Le lancement de la série Lignes de désir avait lieu mercredi dernier à la SDA (photo courtoisie SDA).

« LIGNES DE DÉSIR » : TRACER LE DÉVELOPPEMENT URBAIN DE DEMAIN

Fidèle à sa principale mission, la Société de développement Angus (SDA), une entreprise d’économie sociale, continue de promouvoir une vision de développement urbain axée sur des environnements de qualité au service de la communauté, et non sur une logique entrepreneuriale classique. Et comme la SDA ne fait généralement pas les choses à moitié, c’est de belle façon qu’elle lançait mercredi soir dernier sa dernière réalisation en ce sens, soit la série web et balados « Lignes de désir », qui aborde des enjeux d’actualité au cœur du développement de la ville tels que le logement, la densification, l’abordabilité et le verdissement, entre autres.

Réfléchir… pour mieux bâtir

La nouvelle production de la SDA se veut une suite à sa populaire série balado « La Ruée vers l’Est » diffusée ces deux dernières années (trois saisons). Réalisée par la firme Magnéto, La Ruée vers l’Est mettait déjà en lumière les réflexions de plusieurs imminents acteurs du développement urbain à Montréal quant à l’avenir souhaité pour l’est de la ville. Cette fois, en plus de trois nouveaux épisodes en balado, toujours réalisés par Magnéto, on ajoute la formule documentaire vidéo présentée aussi en trois volets. Mais on sort également de l’est de Montréal, sans le quitter complètement, pour aborder le développement urbain sous un spectre plus large.

« Le concept de base de Lignes de désir, l’objectif derrière la démarche, reste le même, soit une intention d’échanger sur les enjeux du territoire, les expliquer, informer et sensibiliser le public sur les défis du développement urbain, et réfléchir sur les meilleures solutions ou les meilleures idées qui peuvent améliorer nos environnements de vie à long terme », explique Pierre Choquette, vice-président, communication et affaires publiques à la SDA.

Et il faut dire qu’avec le volet vidéo, qui est par ailleurs très bien réalisé par Nadine Gomez et Philippe David Gagné, l’entreprise d’économie sociale atteint encore plus son objectif. « La formule vidéo, du documentaire, vient ouvrir des possibilités, c’est vrai, dans le sens ou nous allons certainement toucher beaucoup plus de monde. Nous avons fait le saut cette année parce qu’avec les balados on a senti qu’il y a réellement un intérêt du public pour les questions entourant le développement du territoire », ajoute M. Choquette.

Lignes de désir SDA

Nadine Gomez et Philippe David Gagné, les deux réalisateurs derrière la série Lignes de désir (photo courtoisie SDA).

La série tournée durant quatre saisons propose ainsi des images saisissantes de différents lieux à Montréal dont les Habitations Saint-Michel Nord, le Parc Frédéric-Back, les fermes LUFA et le Technopôle Angus. « Lignes de désir » présente des témoignages authentiques et touchants de la part d’acteurs du développement, mais aussi de citoyens qui expliquent leur relation particulière avec leur milieu. Parmi ceux-ci, l’actrice et dramaturge Christine Beaulieu offre notamment un regard personnel sur son quartier et parle de quelques enjeux sociaux et économiques qui la touche à Montréal.

Réalisés par l’équipe de Magnéto, les trois épisodes balados sont animés quant à eux de façon brillante par la journaliste Karima Brikh. Ils permettent aux auditeurs de plonger plus en profondeur dans l’histoire récente de Montréal et de ses banlieues, de mieux explorer les tenants et aboutissants du développement responsable et de comprendre les enjeux et défis liés à la ville de demain.

Pierre Choquette, vice-président, communication et affaires publiques à la SDA (photo courtoisie SDA/crédit Guillaume Simoneau).

Questionné sur l’intérêt pour la SDA de produire et diffuser des séries de cette ampleur, Pierre Choquette amène comme enjeu une certaine urgence d’agir en termes de développement territorial au Québec et qui préoccupe particulièrement l’organisation rosemontoise. « Ce qu’on veut, c’est que la façon de faire du développement au Québec évolue. On pense que c’est le temps avec les changements climatiques, les crises économiques, sanitaires, la pénurie de main-d’œuvre, avec le changement du mode de travail, entre autres, que l’on adapte nos façons de développer le territoire en fonction de ces réalités-là. Parce qu’on se rend compte que les vieilles méthodes ne sont plus adéquates. La série Lignes de désir, c’est une petite contribution pour sensibiliser les gens sur l’importance de faire autrement à l’avenir, mais aussi pour démontrer que c’est possible d’y arriver. »

La série « Lignes de désir » comprend au total près de 2 heures et 30 minutes de contenu original. Tout le contenu, web-épisodes et balados, est disponible sur le site de la Société de développement Angus, sur l’application OHdio de Radio-Canada et sur le site radio-canada.ca dès le 21 septembre. La série est produite par la SDA, en collaboration avec la firme Provencher_Roy. L’agence lg2 a contribué financièrement au projet.