LA ROUTE DE CHAMPLAIN : PRENDRE LE LARGE… À MONTRÉAL-NORD
S’amuser sur l’eau en découvrant des pans d’histoire, en se familiarisant avec de saines habitudes de vie et même en acquérant des connaissances pratiques en matière de sécurité et de premiers soins. C’est ce qu’offre pour un quatrième été La Route de Champlain, dans le parc Aimé-Léonard de l’arrondissement Montréal-Nord.
Qui aurait cru que Montréal-Nord deviendrait une destination pour jouir des plaisirs nautiques! C’est le cas depuis 2016, grâce à l’organisme sans but lucratif La Route de Champlain. Christian Desautels, le fondateur et directeur général, en a eu l’idée en 2012, lui qui exploitait auparavant sa propre entreprise de tourisme d’aventure. « Je me suis donné comme mandat d’initier les gens au camping urbain et à la pratique sécuritaire du nautisme, dans un contexte de détente et de découvertes », indique-t-il en rappelant ses débuts rudimentaires, où il attendait sa clientèle « seul dans le parc avec des bateaux ».
Sur la rivière des Prairies et sur une étendue de huit kilomètres entre les ponts Pie-IX et Olivier-Charbonneau (pont de l’autoroute 25), La Route de Champlain offre bateaux électriques, rabaskas, embarcations à voile et kayaks. Sa clientèle est autant individuelle que familiale, mais elle se compose aussi de groupes d’amis, écoles, camps de vacances et entreprises.
Histoire, nature, pique-nique…
En trois ans, au-delà de 5 000 utilisateurs ont ainsi navigué en pleine ville à partir d’un quai situé dans le parc Aimé-Léonard (sur Gouin Est). « Nous sommes à 20 % de nos capacités, indique le dirigeant. D’ici les deux prochaines années, nous espérons atteindre le cap des 10 000 utilisateurs. »
Parmi les 23 forfaits proposés, l’on peut réserver un bateau électrique avec un guide-interprète qui évoquera l’histoire de cette voie que Champlain et Cartier ont jadis empruntée. « En plus de permettre aux gens de renouer avec leur origine, on y met en valeur le patrimoine bâti, souvent méconnu », explique Christian Desautels.
Dans un autre registre, des excursions d’interprétation de la faune et de la flore permettent de côtoyer hérons, aigrettes, esturgeons, canards, balbuzards, tortues, etc.
Autre possibilité : partir en groupe en rabaska toujours en compagnie d’un spécialiste accompagnateur. Les plus solitaires et les couples peuvent pour leur part louer un kayak afin de s’amuser à leur rythme. Dans les autres options, un forfait pique-nique – nouveauté de l’été dernier – permet de s’évader pour une sortie de deux heures au moment de son choix durant la journée ou même en soirée.
Activités en parallèle
Pour ceux moins attirés par l’eau, La Route de Champlain organise différentes activités allant du yoga à la mise en forme en passant par des séances d’exercices destinées aux personnes âgées. On peut aussi y louer de l’équipement récréatif, comme des cannes à pêche, des frisbees et même des chaises Adirondak qui permettent de contempler le paysage.
Sur le plan du développement, Christian Desautels aimerait dupliquer le modèle de La Route de Champlain un peu partout dans l’île et même ailleurs, par exemple dans la région du Richelieu. « En tout, 96 points de mise à l’eau sont répertoriés dans l’île, rappelle-t-il. Il m’apparaît réaliste d’y implanter des concepts où le plaisir se combine à un volet éducatif ou de sensibilisation. »