Photos courtoisie Kazumi.

KAZUMI, FINE CUISINE JAPONAISE DANS MERCIER-OUEST

La série J’achète au suivant est une initiative d’EST MÉDIA Montréal, en collaboration avec la Société de développement Angus (SDA), PME MTL Centre-Est, la Caisse Desjardins du Centre-est de Montréal et la Caisse Desjardins de Pointe-aux-Trembles. Elle vise à faire découvrir des commerces de quartier originaux, uniques et dont l’histoire entrepreneuriale est particulièrement intéressante. Bonne découverte!

En plein cœur de Mercier-Ouest, brillant par son enseigne rose, se trouve le restaurant Kazumi. Il propose depuis douze ans maintenant sushis et autres spécialités japonaises sur place, pour emporter et en livraison. Portrait d’un commerce qui a su séduire le palais des habitants du quartier une bouchée à la fois!

Un chef devenu chef propriétaire

D’origine vietnamienne, Duc Thang Mach et ses frères Kim Tung et Duc Tri opèrent le sushi lounge depuis ses débuts… ou presque! « Le beau-père de mon frère avait un comptoir de sushis pour emporter ou livrer. Il voulait ouvrir un restaurant et m’a demandé de venir l’aider à démarrer sa nouvelle entreprise », se remémore Duc Thang Mach. Ce dernier était à l’époque un chef au Sho-dan, une adresse du centre-ville dont la réputation n’est plus à faire. « Je suis ensuite retourné travailler chez mon employeur puis le beau-père de mon frère m’a rappelé et il m’a dit qu’il voulait vendre le resto », poursuit le restaurateur qui a alors décidé de l’acheter.

Le chef propriétaire Duc Thang Mach.

Le restaurant battait toutefois de l’aile à l’époque et a nécessité beaucoup de travail de la part des trois nouveaux propriétaires. « C’est très difficile d’ouvrir un resto comme ça dans l’est de Montréal. Il n’y en a pas beaucoup. Le monde connait les sushis kamikazes, californiens, les classiques. Mais un resto avec des spécialités, c’était très difficile. » Heureusement, le menu japonais du Kazumi a depuis forgé sa réputation et gagné une clientèle qui connait bien les produits aujourd’hui. Pour arriver à ses fins, Duc Thang Mach s’est lui-même chargé de la publicité pendant quelque temps. Et il se permettait d’approcher les clients mangeant en salle afin de leur proposer de goûter aux sushis et aux sashimis. Une bouchée à la fois, le chef les a tranquillement fait troquer le teriyaki ou le tempura, choix plus conservateurs, pour du poisson cru.

La pureté du sushi

S’il aurait pu surfer la vague du sushi revisité, Duc Thang Mach a plutôt choisi la tradition et conçoit des plats qui respectent la culture japonaise d’où ils proviennent. Chaque semaine, il reçoit d’ailleurs des poissons et fruits de mer du pays du soleil levant. « Nous faisons notre propre sauce soya et d’autres sauces pour chaque spécialité. Nous faisons notre propre bouillon de légumes et os de poulet qui mijote pendant cinq heures. Après, nous mélangeons le tout avec de l’huile d’olive, du citron, de l’aneth, de la sauce midi à base de pâte de miso, de la sauce wafu à base de mayonnaise et d’huile de sésame », énumère fièrement le chef. De plus, Duc Thang Mach entretient un petit potager à l’intérieur de son restaurant et un plus grand à la maison afin de fournir des légumes et fines herbes frais au Kazumi pendant l’été.

Du côté de la décoration, le chef propriétaire s’est permis d’être un peu plus éclaté. Exit le design classique des restaurants japonais et bonjour la modernité! « On a 1900 mètres carrés et 60 places. Un designer s’est chargé de notre déco, qui est très moderne », souligne Duc Thang Mach.

Douze ans après le rachat du restaurant, Duc Thang Mach et ses deux frères ont prouvé qu’il était possible de tenir un restaurant de sushis dans l’est de Montréal. Ils ont tout doucement fait évoluer le concept du premier propriétaire et ont amélioré avec délicatesse le menu et le lieu. Caressent-ils le rêve d’ouvrir une seconde adresse? « C’est seulement moi qui contrôle tous les produits, les légumes, les poissons, les fruits de mer. Ce serait donc un peu difficile d’ouvrir un deuxième établissement. Mais dans le futur, j’aimerais bien! », termine Duc Thang Mach. D’ici là, pour faire voyager vos papilles jusqu’au Japon, c’est ici, rue Sherbrooke, que ça passe!


Ce texte de la Série J’achète au suivant a été rendu possible grâce à la contribution financière des partenaires OR suivants : 

                         

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