Dans l’est de Montréal se cache un joli joyau de l’innovation agroalimentaire peu connu des Québécois : l’Institut de technologie des emballages et du génie agroalimentaire (ITEGA). Ce centre collégial de transfert de technologie du Collège de Maisonneuve se spécialise dans l’innovation des emballages alimentaires et la conservation des aliments autant pour les entreprises que pour leurs clients. Grâce à eux, vous pourrez peut-être, dans un futur proche, conserver votre nourriture cinq fois plus longtemps, envelopper vos aliments avec une matière conçue à base de pommes de terres périmées ou même… éviter d’attraper la Covid-19!

L’ITEGA

Le mandat général de l’ITEGA, comme tous les centres collégiaux, est de soutenir les entreprises, principalement les PME, dans leur processus d’innovation dans la recherche appliquée, le soutien technique et la diffusion d’information et de formation sur mesure. Depuis 2007, l’ITEGA aide des entreprises du secteur agroalimentaire et les entreprises d’emballage à être plus performantes, innovantes, écoresponsables et plus rentables. L’Institut est majoritairement subventionné, mais les compagnies doivent quand même déverser un montant d’argent pour obtenir leurs services. Dans ce cas, pourquoi un entrepreneur ferait-il affaire avec l’ITEGA, plutôt qu’une entreprise déjà spécialisée dans l’emballage? « On travaille avec des compagnies d’emballage, mais aussi, avec des utilisateurs. On a un regard indépendant et neutre. Nous ne vendons pas de plastique, de carton, de métal, de verre… On va amener la meilleure solution, peu importe le matériel requis » confie Bruno Ponsard, directeur de l’ITEGA.

Plus que des emballages

Vous pensiez que les aliments étaient vendus dans de simples plats de plastique, de carton ou de verre, conçus de façon générique? Détrompez-vous! Les emballages de qualité sont réfléchis soigneusement par des scientifiques. Pour fabriquer des emballages efficaces, il faut aussi bien étudier les produits alimentaires. Par exemple, en collaboration avec la fromagerie du Domaine Féodal, l’ITEGA a participé à la conception d’un emballage entièrement recyclable dans lequel le fromage continuait à s’affiner pendant sa mise en vente, tout en mettant le produit en valeur. Et ces projets d’emballage qualifiés « d’actifs » par Monsieur Ponsard, qui ont pour but notamment d’améliorer la conservation, sont de plus en plus recherchés par les entreprises. Même la chaîne de restaurants Saint-Hubert a contacté l’ITEGA pour améliorer leurs boîtes de livraison de poulet rôti!

Faire rayonner l’est de Montréal avec une équipe emballée

L’ITEGA est un institut qui se spécialise dans la recherche appliquée d’innovation, et pour ce faire, cela prend du personnel hautement qualifié. « On apporte aussi des solutions nouvelles pour les entreprises de l’est de Montréal. Dans le secteur, l’industrie agroalimentaire et chimique est très importante. L’ITEGA est unique en son genre, grâce à ce regard distinctif d’unir le produit et l’emballage dans un tout. Vous ne trouvez ça nulle part au Québec. On a la chance d’avoir ça dans l’est de Montréal, je pense que c’est important » s’enthousiasme Monsieur Ponsard.  L’ITEGA a notamment participé à un projet d’emballage innovant avec les Aliments Ouimet-Cordon Bleu inc., pour un produit de fèves à déjeuner que l’on retrouve sur les tablettes de plusieurs épiceries du Québec. Un projet qui s’est révélé un grand succès pour l’usine établie à Anjou. L’ITEGA a aussi travaillé avec plusieurs autres entreprises situées dans l’est de l’île, comme Ôplant, Mayrand, France Délices, Mito Sushis et Carrément Tarte.

Innover pour protéger l’environnement

Depuis quelques années, les entreprises de toutes les tailles demandent des emballages de plus en plus écoresponsables. « On travaille très fort là-dessus » avoue le directeur. « Nous avons même du financement du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec pour une vitrine technologique sur les emballages alimentaires durables. On veut développer, à partir de nos équipements, des solutions d’emballage et déterminer l’impact sur les différents produits alimentaires. Aussi, on souhaite aider les compagnies à faire des choix éclairés. Parfois, ce n’est pas parce qu’une entreprise a une idée d’emballage compostable que ça va convenir au produit, car il va peut-être moins bien se conserver, par exemple. » Également, l’équipe de l’institut réfléchit à un projet de recherche en partenariat avec d’autres institutions pour confectionner du bio-emballage avec des légumes périmés ou des résidus de l’industrie laitière.

Allô la Covid-19, bye bye le zéro déchet

Avant la crise, la mode du zéro déchet prenait de plus en plus d’ampleur. Par contre, avec l’arrivée de la Covid-19, la tendance est de retour à l’emballage. Heureusement, aujourd’hui, un emballage peut être compostable, recyclable, ou même… protéger du nouveau coronavirus! « On réfléchit à des projets d’emballages antiviraux. Par exemple, si une personne atteinte de la Covid-19 touche un produit et le laisse sur l’étagère, le consommateur suivant pourrait éviter d’être infecté » indique Bruno Ponsard. Quelle bonne idée!

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Le dossier spécial Environnement 2020 a été rendu possible grâce à la collaboration des partenaires suivants :