L’école secondaire Irma-LeVasseur (Mario Desroches/CSSPI)

LE CSSPI INAUGURE DEUX NOUVELLES ÉCOLES SECONDAIRES DANS L’EST

Le Centre de services scolaire de la Pointe-de-l’Île (CSSPI) a inauguré deux nouvelles institutions d’enseignement secondaire, soit l’école Irma-LeVasseur située à Anjou et l’école aux Mille-Voix à Montréal-Nord. 

La nouvelle a été annoncée par le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, et par le directeur général par intérim du CSSPI, Martin Duquette, la semaine dernière. Selon ces derniers, ces réalisations font partie d’une « nouvelle génération d’écoles » qui verront le jour dans la métropole et la province.

Lors de la cérémonie d’inauguration qui s’est tenue à l’école secondaire Irma-LeVasseur d’Anjou mercredi dernier, le directeur de l’établissement Richard Gilbert a expliqué que le nom de la nouvelle école s’est décidé suite aux résultats d’un sondage tenu auprès des parents d’élèves. Cofondatrice de l’Hôpital Sainte-Justine en 1907, Irma LeVasseur est aussi la première femme médecin francophone au Québec. 

L’équipe du CSSPI ainsi que les politiciens présents se sont ensuite déplacés vers l’arrondissement de Montréal-Nord en après-midi pour procéder à l’inauguration de l’école aux Mille-Voix. 

Des investissements de plus d’un demi-milliard

Le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville (Mario Desroches/CSSPI)

En entrevue avec EST MÉDIA Montréal, M. Drainville a voulu souligner l’ampleur économique de ce projet. « Les deux écoles secondaires ensemble, c’est plus d’un demi-milliard d’investissement », a-t-il souligné.

Il avait préalablement annoncé au cours de son allocution que son gouvernement avait investi cette année « presque 23 milliards pour construire de nouvelles écoles ». Le ministre a aussi voulu rappeler que l’année moyenne de construction des écoles sur le territoire du Québec était 1967. Ce dernier a souligné que son gouvernement avait fait construire « 25 nouvelles écoles cette année » et qu’il prévoyait en faire bâtir « presque autant l’an prochain ».

Le ministre Drainville a aussi énuméré les différents attraits de l’école Irma-LeVasseur : sept plateaux sportifs, un volet informatique, un volet robotique, des classes de musique ou encore des systèmes collaboratifs. Pour lui, ces atouts représentent « une source de motivation et de persévérance » pour les élèves qui fréquenteront l’établissement. 

Trouver l’équilibre idéal pour chaque élève 

Le directeur général par intérim du CSSPI, Martin Duquette (Mario Desroches/CSSPI)

Comment définir ces écoles de la nouvelle génération? « C’est un paradigme complètement différent », explique le directeur général par interim du CSSPI. « Par exemple, dans une école secondaire [habituelle], la cafétéria, c’est là où on mange et ça se limite à ça. Dans les écoles de la nouvelle génération, on peut manger dans n’importe quel espace collaboratif », donne-t-il en exemple. 

La bibliothèque est aussi redéfinie dans ces nouvelles écoles. « On a différents espaces qui sont aménagés pour susciter l’apprentissage, pour intéresser les jeunes à la lecture. Mais ce n’est pas seulement des rayons de livres. Il faut faire vivre le livre, il faut l’animer », explique M. Duquette. 

Il croit que tous ces changements et ajouts visent essentiellement à « rejoindre les besoins de chacun des élèves individuellement et à aller chercher l’équilibre qui le favorise ». 

Proximité de l’autoroute : les sceptiques confondus 

Selon M. Drainville, le défi que représentait la construction d’une nouvelle école à proximité de l’autoroute Métropolitaine a été surmonté. « Les sceptiques ont été confondus-dus-dus», a-t-il lancé à la blague en faisant référence au Capitaine Bonhomme.    

En entrevue avec EST MÉDIA Montréal, la ministre responsable de la Solidarité sociale et de l’Action communautaire, Chantal Rouleau, a abondé dans le même sens : « Il y a un mur antibruit et l’école est très reculée [par rapport à l’autoroute Métropolitaine]. On nous a assuré qu’il n’y avait pas de bruit pour les élèves. »  

Deux écoles pour mieux envisager l’avenir

Comment en est-on venu à lancer deux écoles sur le territoire du CSSPI? M. Duquette indique que « le poids santé d’une école secondaire est aux alentours de 1 500 élèves. Une école de 1 500 élèves, c’est une école qui est équilibrée pour générer les ressources nécessaires, pour organiser les services ». Selon ce dernier, les besoins des secteurs d’Anjou et de Montréal-Nord les obligeaient à localiser environ 3 500 élèves. « Pour répondre aux besoins, on a exploré plusieurs scénarios, et ce qui s’avérait le plus efficace, c’était de construire deux écoles pour répondre aux besoins du territoire. »

Le directeur par intérim du CSSPI porte aussi un regard vers l’avenir en parlant de ces deux nouveaux établissements scolaires. « Ça desservira très bien les projets futurs parce qu’il y a la ligne bleue qui s’implantera et on devra y répondre. Alors, les deux écoles sont stratégiquement situées. Ça n’a pas juste été pensé pour 2022, 2023, 2024… mais plutôt été pensé pour 2040-2045 », conclut-il.


Le dossier spécial Est en développement 2024 est produit en partie grâce à la contribution financière des partenaires suivants :