Véronique Lalonde, directrice du PITREM, Chantal Rouleau, ministre responsable de la Solidarité sociale et de l’Action communautaire, Fabiola Télémaque et Julie Alleyn, directrices des services pour le CJE de Pointe-aux-Trembles Montréal-Est (Photo: Jean-Philippe Labre)

GÉRÉ PAR LE PITREM, LE CARREFOUR JEUNESSE-EMPLOI PAT ME REMPLIT TOUJOURS SON MANDAT

Aujourd’hui administré par le Programme d’information sur le travail et la recherche d’emploi de Montréal (PITREM) depuis juillet dernier, le Carrefour jeunesse-emploi (CJE) Pointe-aux-Trembles Montréal-Est (PAT ME) accompagne les jeunes du quartier dans leur parcours professionnel. La députée de Pointe-aux-Trembles et ministre responsable de la Solidarité sociale et de l’Action communautaire, Chantal Rouleau, a visité les bureaux du CJE jeudi dernier afin de rencontrer le personnel de la nouvelle administration. Cette visite avait pour objectif de démontrer que, bien que la gestion ait été transférée au PITREM, les jeunes pourront continuer à bénéficier des services du CJE dans les mêmes locaux.

L’arrêt du financement du gouvernement du Québec annoncé au printemps dernier menaçait la continuation des services du Carrefour jeunesse-emploi (CJE) de Pointe-aux-Trembles Montréal-Est. Afin de maintenir l’exécution de son mandat sur le territoire, le PITREM avait accepté en juillet 2024 de reprendre la gestion des services du CJE PAT-ME.

Chantal Rouleau, députée de Pointe-aux-Trembles et ministre responsable de la Solidarité sociale et de l’Action communautaire (Coutoisie)

La visite guidée avec la ministre Chantal Rouleau s’est déroulée sous la gouverne de Véronique Lalonde, directrice générale du PITREM, et de Fabiola Télémaque et Julie Alleyn, directrices des services du CJE de Pointe-aux-Trembles Montréal-Est. 

Pendant sa visite des locaux de l’organisme, Mme Rouleau s’est entretenue avec le personnel du CJE et quelques jeunes venus suivre des ateliers. Elle a notamment souligné le fait que ces derniers sont aujourd’hui particulièrement impactés par le chômage, et que l’une des meilleures façons de l’éviter est l’obtention d’un diplôme de secondaire 5.

Période de transition 

Ce changement d’administration au CJE de Pointe-aux-Trembles Montréal-Est a certes nécessité quelques adaptations, mais la directrice générale du PITREM assure de la générosité de l’ancienne administration. « Ils auraient pu partir avec certaines affaires dans lesquelles ils ont investi, mais ils ont tout laissé en place », illustre Véronique Lalonde.

Par contre, quelques défis et des imprévus se sont rapidement présentés lors de la transition. « On s’était dit qu’on allait mettre une affiche pour indiquer qu’on était toujours ouvert et que c’est tout ce que ça prendrait. On s’est rendu compte qu’il y avait beaucoup plus de choses à faire. Pour la publicité, il fallait changer de logo, entre autres », donne-t-elle en exemple. 

Le véhicule de l’organisme a aussi dû subir une transformation pour montrer que ce n’était pas une administration extérieure qui s’emparait des bureaux du CJE. « On ne rentre pas dans le territoire ici (Pointe-aux-Trembles) avec une camionnette identifiée à Mercier. C’était complètement inapproprié, donc on a refait la camionnette. »

La question du personnel a également été à l’ordre du jour. Mme Lalonde rappelle que son organisme devait recruter des employés dans un contexte syndiqué. « On est syndiqués au PITREM. Il fallait embaucher des gens qui ont déjà une expérience, et les faire entrer dans une organisation déjà existante. Ce sont des choses auxquelles on n’avait pas vraiment réfléchi. Ça a super bien été, mais ça nous a pris un bon mois avant de trouver le personnel et gérer les imprévus. »

Convaincre les partenaires 

Si la transition s’est exécutée rondement avec les employés, les partenaires membres de la Corporation de développement communautaire (CDC) de la Pointe – région Est de Montréal ont quant à eux soulevé quelques inquiétudes. « Ce n’était pas facile au début. Les partenaires n’étaient pas contents parce qu’on ne comprend pas tout quand il y a des décisions qui arrivent d’en haut. Et quand on ne comprend pas, on est inquiets », indique la directrice générale du PITREM.

Elle ajoute que la grogne était telle que des personnes sont allées consulter son profil sur les réseaux sociaux, car ces dernières « voulaient savoir qui s’en venait sur leur territoire ». Selon elle, cette curiosité numérique montrait surtout leur attachement au CJE.  Mme Lalonde a donc souhaité montrer qu’elle poursuivait l’action entamée par l’ancienne administration. « Notre job, c’était de dire qu’on allait essayer de respecter la couleur du terrain et l’essence du carrefour. »

Le fait que la directrice des services du CJE, Fabiola Télémaque, demeure en poste a aussi joué en la faveur de la nouvelle administration. « Le PITREM était déjà habitué à travailler avec Fabiola. En plus, ça montrait qu’on pouvait travailler ensemble et qu’on était transparents. On était vraiment de bonne foi, alors les partenaires se sont dits qu’on était là pour les bonnes raisons », assure Véronique Lalonde.

Fabiola Télémaque, directrice des services au CJE Pointe-aux-Tremble Montréal-Est (Photo : LinkedIn)

Fabiola Télémaque partage également l’avis que la transition s’est déroulée en douceur : « Elle s’est faite de façon très simple, très rapide et on n’a pas nécessairement perdu quelque chose, parce qu’on a encore les mêmes valeurs, la même mission que les autres CJE. »

Le rôle d’un CJE dans la communauté 

Lors de sa visite, la ministre Rouleau a tenu à souligner le fait que le milieu communautaire « fait partie de l’ensemble du tissu social ».

« Pour moi, c’était extrêmement important, primordial, de garder le CJE, de continuer d’avoir les activités pour les jeunes, a-t-elle indiqué. Ça leur permet une intégration sur le marché du travail. »

La ministre a ajouté que l’annonce d’un financement de 124 M $ pour les CJE à travers le Québec, faite en juin dernier, témoignait de l’importance de ce service à l’échelle de la province.

Mme Lalonde souligne que l’implication de la jeunesse participe à faire rayonner les CJE et que leur mission d’importance va bien au-delà de simples conseils sur les CV, l’emploi ou les études. « On fait du volontariat, du bénévolat avec des jeunes qui vont être formés, qui vont aller travailler, des jeunes qui vont faire connaître les ressources et le quartier. C’est la couleur que les citoyens et les partenaires apprécient des carrefours », se réjouit-elle.


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