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FRANCISATION : LA CHAMBRE DE COMMERCE DE L’EST VEUT INFORMER LES ENTREPRISES

La Chambre de commerce de l’Est de Montréal (CCEM) envisage d’aller à la rencontre de 500 entreprises afin de promouvoir les démarches de francisation et l’usage du français dans le milieu du travail.

Jean-Denis Charest, président-directeur général de la CCEM (Courtoisie)

En effet, grâce à une contribution financière de l’Office québécois de la langue française (OQLF), la CCEM a mis en place son projet « Ça se passe en Français », afin de mieux informer ses membres sur les récentes modifications apportées à la Charte de la langue française par la Loi sur la langue officielle et commune du Québec, en vigueur depuis juin 2022. Ce sont les entreprises de moins de 50 employés qui sont visées par l’initiative de la CCEM dont l’objectif est de mieux faire connaître les nouvelles obligations en matière d’utilisation du français au travail.

Depuis avril, la CCEM contacte des entreprises et effectue des visites sur place pour les informer en détail des changements clés introduits par cette loi, aussi appelée Projet de loi 96. « On estime aller à la rencontre d’environ 500 entreprises dans la prochaine année », affirme Jean-Denis Charest, président-directeur général de la CCEM.

Dans le cadre de « Ça se passe en Français », la documentation produite par l’OQLF sera remise aux entreprises lors de ces visites. L’office accompagnera également les entreprises employant de 25 à 49 personnes dans leur processus de francisation. En outre, les compagnies employant moins de 25 personnes seront invitées à effectuer une autoévaluation à l’aide du service Mémo, un assistant à la francisation, et à également bénéficier d’un accompagnement de la part de l’OQLF.

Date butoir

Les entreprises de 25 à 49 employés font face à une date butoir pour lancer leur processus de francisation auprès de l’OQLF, soit le 1er juin 2025. Ces compagnies devront dès lors se soumettre à de nouvelles obligations, si ce n’est pas déjà fait, afin que l’utilisation du français soit généralisée à tous les niveaux de communication de l’entreprise. Cette dernière devra aussi déclarer si certains de ses employés ne sont pas compétents en français. Les compagnies qui refusent de se plier aux exigeances de la nouvelle réglementation pourraient encourir certaines pénalités. Par exemple, si l’OQLF refuse de leur accorder un certificat de francisation, elles pourraient être inscrites sur une liste de l’office et dès lors ne plus pouvoir signer de contrats avec le gouvernement et perdre le droit à des subventions de l’État.

« On veut que les entreprises voient venir et comprennent les nouvelles réglementations. En plus de les informer sur l’accompagnement disponible auprès de l’OQLF, cette mise en relation nous permettra de comprendre les impacts de cette nouvelle réglementation », insiste M. Charest.

Selon ce dernier, l’utilisation du français se « porte bien » dans les entreprises de l’est de Montréal. Néanmoins, « on a une proportion de nouveaux arrivants qui est assez importante, soit 27 % de tous les employés. Alors, on peut bien entendu faire mieux », ajoute le président-directeur général de la CCEM.

La francisation doit être au rendez-vous même au sein des petites et moyennes entreprises, car elle favorise l’intégration des nouveaux arrivants à la société québécoise, croit M. Charest. Il s’agirait aussi d’un atout pour les employeurs, qui feraient ainsi preuve d’une meilleure rétention de leurs travailleurs francisés, rappelons-le, dans un contexte de pénurie de la main-d’œuvre.