ÉLECTIONS FÉDÉRALES : LES DEMANDES DE CAROLINE BOURGEOIS POUR L’EST
Est Média Montréal publie ce matin une lettre ouverte de Caroline Bourgeois, mairesse de l’arrondissement Rivière-des-Prairies−Pointe-aux-Trembles et Responsable de l’Est de Montréal au comité exécutif de la Ville de Montréal, qui rappelle aux candidat-e-s et chefs de partis les grands enjeux de la région et les attentes de l’administration municipale dans le cadre de la présente campagne électorale fédérale.
AUX CANDIDAT-E-S DES CIRCONSCRIPTIONS DE L’EST DE MONTRÉAL ET AUX CHEFS DE PARTIS
Le développement de l’est de Montréal est à la croisée des chemins. Des changements profonds s’opèrent chez nous et pourraient changer à jamais le visage de notre territoire, voire de notre métropole.
Souvent oublié et même laissé pour compte, l’est de Montréal n’a pas toujours eu l’attention qu’il mérite. Notre passif industriel et les terrains abandonnés sont toutefois en voie de devenir un atout indéniable. Notre immense territoire comporte des millions de pieds carrés à redévelopper, une denrée rare sur une île de plus en plus densifiée. L’est de Montréal représente une occasion à saisir. Il n’en tient qu’à nous d’imaginer des milieux de vie accueillants, où les familles pourront s’établir, vivre et travailler.
Les planètes sont finalement alignées pour l’est. Les gouvernements et les acteurs économiques reconnaissent son immense potentiel. La Ville de Montréal s’engage résolument dans le développement de l’est, et a besoin de l’appui des gouvernements supérieurs. La Déclaration conjointe signée, en décembre, par la Ville de Montréal et le gouvernement du Québec jette les bases d’un engagement à long terme avec nos partenaires de Québec qui permettra de consolider notre développement.
Notre vision commune, intégrée et innovante pour la revitalisation de l’est s’appuie sur des priorités claires. Nous devons y assurer une meilleure mobilité, décontaminer les sols, soutenir un développement économique innovant et durable et améliorer la qualité de vie de la population.
Nous souhaitons que le gouvernement fédéral prenne à son tour un engagement ferme quant à la revitalisation de l’est et adopte notre vision commune.
Le gouvernement fédéral est déjà un acteur incontournable dans l’est de Montréal. Il y est actif par l’entremise du Port de Montréal, de la voie maritime, des chemins de fer et d’autres infrastructures majeures. Son apport est essentiel pour redynamiser un secteur où les besoins sont énormes. Le gouvernement fédéral y contribue d’ailleurs ponctuellement, tel que nous l’a démontré le financement du prolongement de la ligne bleue du métro.
En cette période charnière pour le développement de l’est de Montréal, il est essentiel que l’aide fédérale soit maintenue, voire bonifiée. Des investissements majeurs devront être réalisés, notamment en matière de réhabilitation de sols et de déploiement d’infrastructures publiques, comme le réseau d’aqueduc et d’égouts. Cela permettra à des quartiers du 21e siècle, à des commerces de proximité et à des industries innovantes de s’y établir.
Il faudra également prévoir des investissements majeurs pour doter l’est de Montréal d’un réseau de transport collectif moderne, qui se fait attendre depuis des décennies. L’est possède un potentiel extraordinaire, mais son rayonnement est freiné par la faible desserte en transport collectif. Près de 600 000 personnes résident à l’est du boulevard Pie-IX. Pourtant, elles ne profitent pas d’un mode de transport en commun structurant. La pénurie de main-d’oeuvre qui touche les entreprises de notre territoire est accentuée par la difficulté qu’éprouvent les éventuels employés à se déplacer jusqu’à leur lieu de travail.
Le prolongement de la ligne bleue du métro de Montréal et l’implantation du SRB Pie-IX sont des mesures attendues depuis fort longtemps, mais il faudra davantage pour améliorer la qualité du service jusqu’à la Pointe-de-l’île. Des investissements majeurs dans des modes de transport structurants, comme un tramway dans l’axe de la rue Notre-Dame, jusqu’à Pointe-aux-Trembles, et la ligne rose, jusqu’à Rivière-des-Prairies, sont plus nécessaires que jamais. Le financement d’un réseau métropolitain de transport qui se déploierait sur le Fleuve, en suivant l’exemple du projet pilote de la navette fluviale entre Pointe-aux-Trembles et le Vieux-Port, devrait aussi être envisagé.
J’invite tous les candidates et les candidats de l’est de Montréal à profiter de cette campagne électorale pour répondre présent pour l’est de Montréal et à s’engager résolument en faveur de son développement.
Caroline Bourgeois
Mairesse de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles
Responsable de l’est de Montréal au comité exécutif de la Ville de Montréal