L’ÉCONOMIE SOCIALE EST INNOVANTE ET CRÉATIVE AFFIRME CHANTAL ROULEAU
Dans le cadre du dossier spécial sur l’économie sociale, EST MÉDIA Montréal a soumis quelques questions à la députée de Pointe-aux-Trembles, Chantal Rouleau, ministre déléguée aux Transports et ministre responsable de la Métropole et de la région de Montréal, afin d’en savoir davantage sur sa vision de cette activité économique bien présente dans l’Est de l’île. En voici le résumé.
(EMM) Vous connaissez bien le milieu communautaire et l’économie sociale, pour y avoir évolué et pour avoir travaillé de concert avec ces derniers dans le cadre de vos fonctions d’élue. Selon vous, quelle importance occupent-ils dans l’économie de l’Est de Montréal?
(CR) À Montréal, dans l’Est de Montréal, comme partout au Québec, l’économie sociale occupe une place importante dans l’écosystème économique. Sur les 11 200 entreprises en économie sociale que comptait le Québec en 2016, 2 780 se trouvaient dans la région de Montréal. Quand on sait que l’ensemble de ces entreprises québécoises et leurs filiales ont généré des revenus de 47,8 milliards de dollars et engagés quelque 220 000 salariés, on comprend à quel point tout le soutien qu’on peut leur apporter profite aux collectivités. J’ai régulièrement des rencontres et je suis grandement impliquée dans le milieu. Je veux travailler activement avec eux pour y faire cheminer les dossiers dans l’Est.
Est-ce que dans le plan de revitalisation de l’Est de Montréal l’économie sociale a un rôle à jouer? Si oui pourquoi?
L’économie sociale est un secteur d’activité dynamique animé par une grande proximité avec la population et son environnement. D’ailleurs, l’amélioration des milieux de vie des citoyens est l’une des grandes priorités de la Déclaration pour revitaliser l’Est de Montréal par laquelle le gouvernement du Québec et la Ville de Montréal se sont engagés à consolider une vision commune, intégrée et innovante du développement de ce territoire. Assurément, les initiatives en économie sociale sont bienvenues et nécessaires, puisqu’elles pourront contribuer à l’atteinte des objectifs pour revitaliser l’Est de Montréal.
Avez-vous des exemples d’organismes ou entreprises d’économie sociale qui vous impressionnent ou que vous admirez particulièrement, et pourquoi?
Il y en a plusieurs, et dans des domaines très variés. Je pense, entre autres, à l’équipe de Panier Futé Coop, que j’ai eu l’occasion de visiter en mars dernier, en compagnie de la mairesse de Montréal-Nord, Christine Black. Cette coopérative propose un modèle novateur dans le domaine de la sécurité alimentaire. En échange de trois heures de bénévolat par mois, l’organisme offre à ses membres un meilleur accès à une alimentation saine, diversifiée et à moindres coûts.
Je pense aussi à Pépinière et collaborateurs, instigateurs de projets novateurs comme le Village Au Pied-du-Courant et les Jardineries au Parc olympique. Je salue la vision et la capacité des gens de cet organisme à transformer des espaces vacants ou sous-exploités de la métropole en lieux plus sains, inclusifs et rassembleurs, au profit de la collectivité montréalaise.
L’Est de Montréal peut-il accueillir davantage de nouvelles entreprises d’économie sociale? Est-ce un modèle d’affaires qui selon vous est voué à un bel avenir?
Certainement! L’économie sociale est un secteur d’activité inclusif, qui permet de concrétiser des projets innovants et créatifs répondant à des besoins diversifiés. Cela contribue directement au développement de la métropole et du Québec. Je me réjouis par ailleurs du succès des initiatives en économie sociale, où les femmes occupent une place importante. Elles représentent en effet 66 % des salariés de l’ensemble de l’économie sociale.