La nouvelle mairesse de Rivière-des-Prairie−Pointe-aux-Trembles, élue le 16 décembre dernier, prend du galon à la vitesse grand V avec une entrée remarquée au sein du Comité exécutif. La chef de Projet Montréal, Valérie Plante, a en effet annoncé le 29 mars qu’elle l’insérait immédiatement dans sa garde rapprochée en lui proposant le tout nouveau rôle de Responsable des dossiers de l’Est de Montréal. Caroline Bourgeois assurera également la fonction de conseillère associée au développement économique, un rôle qui viendra particulièrement appuyer le travail de son collègue Robert Beaudry, responsable du développement économique et commercial, qui a de plus hérité du dossier de l’habitation lors du remaniement du Comité exécutif.

« Je suis très heureuse et aussi privilégiée de pouvoir contribuer encore plus concrètement aux projets de développement de l’Est. C’est super stimulant pour moi de pouvoir travailler de près avec les principaux acteurs impliqués, en particulier avec le comité de travail conjoint Montréal-Québec pour la revitalisation du territoire annoncé l’automne dernier », a déclaré Caroline Bourgeois, que nous avons rencontrée hier dans ses bureaux à Pointe-aux-Trembles.

Le nouveau poste de Responsable des dossiers de l’Est au sein du Comité exécutif découle bien sûr de la fameuse Déclaration du gouvernement du Québec et de la Ville de Montréal pour revitaliser l’Est de Montréal, dévoilée par la ministre responsable de la Métropole, Chantal Rouleau, et la mairesse Valérie Plante le 14 décembre 2018. Ce document officiel venait ainsi confirmer les principaux projets communs de développement qui sont sur la table pour les prochaines années, dont l’amélioration du réseau de transport collectif, la décontamination des sols et la mise en valeur du territoire.

Profiter du momentum

Les nouvelles responsabilités de l’ex-chef de cabinet de Chantal Rouleau mettront donc Caroline Bourgeois à l’avant-plan des grands projets de revitalisation de l’Est montréalais, elle qui devra jouer notamment le rôle de conciliatrice dans une région qui compte beaucoup d’acteurs socioéconomiques et politiques de diverses allégeances, elle-même étant l’une des deux seules élues de Projet Montréal (sur sept postes) dans Rivière-des-Prairies−Pointe-aux-Trembles. « Ma main est tendue à tous ceux et celles qui désirent faire avancer le développement et les projets pour améliorer la qualité de vie dans l’Est de Montréal. Les moyens sont sur la table, le train passe maintenant, et c’est le temps de monter dedans », affirme-t-elle.

La mairesse d’arrondissement soutient avoir déjà commencé ses rencontres de travail à titre de responsable des dossiers de l’Est avec des entretiens stratégiques ces derniers jours avec entre autres le maire de Mercier−Hochelaga-Maisonneuve, Pierre Lessard-Blais, et Robert Beaudry. « J’en suis encore à intégrer les rouages et les équipes concernant les grands projets, comme celle dédiée à la revitalisation de la rue Notre-Dame, mais en général je connais bien les enjeux de la région et les gens qui gravitent autour, ayant été impliquée depuis plusieurs années dans le milieu politique de l’Est », explique Mme Bourgeois, qui a été élue au poste de conseillère municipale pour la première fois en 2009 (Pointe-aux-Prairies) et qui a toujours habité la région.

Les attentes élevées font-elles monter la pression?

« Non. La pression était déjà élevée depuis longtemps pour que ça bouge dans l’Est de Montréal. Ça fait 20-30-40 ans que la région demande des investissements massifs en infrastructures notamment et que tout cela stagne. La ligne bleue, on y arrive mais cela a pris un temps fou, même chose pour Notre-Dame. La volonté des acteurs en place pour revitaliser le territoire et les projets qui s’annoncent, moi, c’est ce qui me stimule, c’est pour ça que j’ai décidé de me présenter à la mairie », clame Caroline Bourgeois.

Parmi les projets prioritaires de la nouvelle responsable des dossiers de l’Est au sein du Comité exécutif, à part ceux liés au transport collectif, à la décontamination des sols et à la reconstruction de Notre-Dame, Caroline Bourgeois affirme vouloir travailler à changer l’image et la vieille perception populaire d’une région « qui est loin de la ville centre, trop industrielle, et beige. » Selon elle, l’Est montréalais a beaucoup changé ces dernières années et il faut faire rayonner cette transformation partout à Montréal et ses alentours afin de stimuler encore plus vite le développement économique et résidentiel. « On le dit et on le sait, le territoire possède le plus grand potentiel à Montréal pour construire, réaménager et requalifier des installations sur des millions de pieds carrés. C’est le temps de travailler pour attirer des entreprises innovantes, améliorer l’environnement du secteur et surtout la qualité de vie des résidents. Il faut aussi permettre aux gens de l’Est de vivre amplement leur quartier et cela veut dire dans certains secteurs de stimuler davantage l’arrivée de commerces de proximité et d’offrir plus d’opportunités de divertissement. La Plage de l’Est et le projet Espace rivière en sont de bons exemples », conclut Caroline Bourgeois.