DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE : MHM PRIVILÉGIE LE BON VOISINAGE AVEC LES MILIEUX RÉSIDENTIELS
Comme tous les arrondissements de Montréal, Mercier–Hochelaga-Maisonneuve a été très affecté par la crise reliée à la COVID-19. Cela n’a pas empêché l’équipe de l’arrondissement de se dévouer au développement économique de leur quartier, tout en préservant, parfois même en augmentant, la qualité de vie des citoyens.
Un développement économique qui contribue à la qualité de vie des citoyens
Depuis quelques décennies, la situation économique de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve a beaucoup changée. L’industrialisation a laissé sa place à une économie plus axée sur les services. À titre d’exemple, c’est le secteur de la santé qui regroupe le plus grand nombre d’emplois, à lui seul, il en génère aujourd’hui pas moins de 11 000 sur les 60 000 que compte l’arrondissement. « Il y a eu une transition, et cela a créé des opportunités. Il faut bien sûr continuer à attirer les entreprises, tout en prenant les citoyens en considération. La proximité avec les résidents est importante à l’intérieur et au pourtour des zones d’emplois de notre arrondissement », insiste Pierre-Paul Savignac, directeur à la Division de l’aménagement urbain et des services aux entreprises de l’arrondissement de MHM. Le but de l’administration municipale est donc de continuer à accueillir de nouvelles entreprises, et du même coup, apporter un petit plus dans le quartier.
Pour privilégier un développement économique qui contribue à la vie des citoyens, les représentants de l’arrondissement négocient, entre autres, des conditions avec les entreprises qui souhaitent s’installer dans Mercier–Hochelaga-Maisonneuve. « Parfois, pour accueillir une nouvelle entreprise dans l’arrondissement, cela prend des modifications règlementaires, explique Pierre-Paul Savignac. C’est notre travail d’analyser ces demandes pour au final recommander aux élus d’autoriser, ou non, les entreprises à s’installer. C’est alors pour nous une opportunité de négocier avec l’entreprise concernant sa façon de s’intégrer dans le territoire, afin de limiter les nuisances avec les voisins, si nécessaire, voire même à contribuer à la qualité de vie du secteur.»
Un bon exemple est l’arrivée de la société française Décathlon au 5781, Notre-Dame Est. L’arrondissement a obtenu une entente avec la chaîne de magasins d’équipement de sport pour verdir l’extérieur de l’immeuble et y aménager un terrain public et gratuit pour la pratique sportive. Un « must » pour les résidents des alentours.
Le secteur de l’Assomption a été longtemps industriel, et l’est toujours. Pourtant, il y a des citoyens qui y résident aussi de longue date. Le quartier est même muni d’une station de métro. On y voyait encore, il n’y a pas si longtemps, que des bâtiments d’un ou deux étages seulement, entourés de béton et de stationnements. « Aujourd’hui, on se rend compte que le développement immobilier sans limite quant à l’utilisation du territoire, axé sur l’automobile et les autoroutes qui vont toujours plus loin, a atteint ses limites quant à sa viabilité et sa durabilité, avoue Monsieur Savignac. On ne peut pas sans cesse étirer la ville pour construire toujours plus loin. Cette façon de faire a un coût énorme quant aux infrastructures; hôpitaux, écoles, routes; et sur l’écologie. Nécessairement, on doit rationaliser l’utilisation du territoire. C’est précieux d’avoir des terrains en bordure d’une station de métro, et on souhaite maximiser leur plein potentiel. Et c’est en créant des zones mixtes; zones commerciales et résidentielles; qu’on le réalise. » L’arrondissement reste ainsi soucieux de continuer à développer l’économie du quartier, mais en tirant de plus en plus profit de certains investissements privés pour agrémenter la vie des gens, dans la mesure du possible.
COVID-19… et une nouvelle recrue dans l’équipe
Dans les derniers mois, les représentants de l’arrondissement ont aussi redoublé d’efforts pour aider les commerçants en ces temps de pandémie. « Les commerces de proximité font partie du développement économique, mentionne le directeur. Et les commerces de proximité sont directement liés à la qualité de vie des citoyens. » M. Savignac est notamment fier que la rue Ontario soit redevenue une des rues commerciales les plus dynamiques sur l’île de Montréal. Suite à l’arrivée du nouveau coronavirus, l’arrondissement a dû agir rapidement pour soutenir les commerçants. Un des moyens a été de piétonniser la rue Ontario afin d’offrir un plus grand espace public et convivial, à l’usage des gens qui fréquentent la rue commerciale. Selon le directeur, cela a permis aux propriétaires des commerces d’accueillir la clientèle en toute sécurité cet été. Il s’agit d’une initiative qui semble avoir été appréciée aussi par une majeure partie des résidents du quartier.
L’arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve a notamment embauché une nouvelle conseillère en planification, Julie Boucher, qui contribue à la planification de plusieurs dossiers majeurs de développement économique. Cette dernière a, entre autres, pendant la première vague de la pandémie, chapeauté avec plusieurs partenaires la campagne de sociofinancement dans l’arrondissement. Une initiative qui a permis d’amasser 250 000 $, soit 300 % de l’objectif de départ, pour les commerçants de la SDC Hochelaga-Maisonneuve et l’Association des commerçants de Tétreaultville. « Je pense que notre campagne a été l’une des plus populaires à Montréal », s’enthousiasme Julie Boucher.
L’architecte paysagiste de formation révèle être très honorée de se joindre à l’équipe de la direction de l’aménagement urbain et des services aux entreprises. « Je pense que ma force sera de pouvoir travailler étroitement avec l’ensemble des partenaires de l’arrondissement et de la Ville afin de saisir des opportunités pour contribuer à la mise en place de projets qui favorisent la qualité de vie des citoyens, qui participent à l’économie du territoire et qui visent la qualité », dit-elle. De beaux projets seront donc à surveiller au cours des prochains mois, paraît-il…
Le dossier spécial « L’EST EN DÉVELOPPEMENT 2020» a été rendu possible grâce à la collaboration des partenaires suivants :